A propos de la pièce “Le projet Poutine”

  • stoprussophobie redaction
  • jeudi décembre 8, 2016
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A propos de la pièce “Le projet Poutine”

Plusieurs lecteurs nous ont écrit à propos d’une pièce de théâtre jouée actuellement à Paris. Elle est tellement caricaturale et pleine de poncifs typiques des thèmes de propagande visant à la démonisation de Vladimir Poutine, selon le bon vieux procédé décrit encore par George Orwell dans son roman 1984 avec le personnage de Goldstein…. Plusieurs lecteurs ont jugé bon de réagir. Nous laissons la parole à l’un d’eux.  

Il y a actuellement une pièce à l’affiche du Théâtre La Bruyère, que j’ai pu voir ailleurs, et qui est un cas flagrant de russophobie ou, à tout le moins, de Poutinophobie.

L’argument est que, face à une manifestation monstre anti-Poutine sous les fenêtre du Kremlin ( déjà très invraisemblable compte tenu de sa popularité actuelle…

/NDLR en fait, il s’agit d’images en plans serrés avec son très fort – vieux procédés de manipulation – de la manifestation de la place Bolotnaya en 2013 faite par l’opposition extraparlementaire et qui n’a guère eu de suite politique, sinon une candidature d’un opposant dynamique à la mairie de Moscou qui a du reste fait un score honorable/ 

Le président russe appelle dans son bureau la femme qui est son opposante politique principale et à l’origine de ladite manifestation. Femme avec laquelle, évidemment, (car on n’a pas peur des poncifs), il aurait eu dans le passé une aventure. Il s’en suit une série de dialogues où la femme expose ses griefs politiques et où Poutine est supposé se défendre. D’autant que la dame est “procureur”… suivez mon regard : la Cour internationale on vous dit… 

Disons d’abord que, loin d’être un dialogue équilibré avec des échanges d’arguments de part et d’autre, on assiste à une charge quasiment à sens unique contre Poutine. Au début, on pourrait se laisser prendre, mais assez vite on comprend que seule la parole de la femme compte, les réponses de Poutine ne sont que des faire-valoir de ce qu’elle dit.

Mais le plus grave n’est pas là : cette charge est basée sur un procédé particulièrement répugnant, celui des insinuations et des amalgames. On n’a aucune preuve mais on insinue que, par exemple, les assassinats de Nemtsov et de Politkovskaïa sont de son fait, on insinue que tous les attentats attribués aux Tchetchènes sont en réalité des provocations organisées par le FSB et pilotées par Poutine etc, etc. On entend des mots étranges comme “invasion” ou “occupation” à propos de l’Ukraine et de la Crimée. Au passage, on commet également quelques énormes erreurs factuelles, mais ici c’est presque un détail.

Si encore, sur le plan artistique cette pièce tenait la route… Mais même pas. Le texte est sur le plan littéraire absolument quelconque, le jeu des acteurs médiocre et la mise en scène se résume à : les acteurs sont debout ou les acteurs sont assis…

Bref, à aller voir seulement si vous disposez d’un stock de tomates bien mûres.

Frédéric Spassky