Des candidats présidents et les relations franco-russes

  • stoprussophobie redaction
  • jeudi mars 30, 2017
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Des candidats présidents et les relations franco-russes

La plupart des candidats aux élections présidentielles en dialogue franco-russe
 
 
Seul le candidat qui place Villeurbanne à Lille, la Guyanne en pleine mer, affirme des “crimes de guerre” de la France en Algérie et croit percevoir des “hackers”, évidemment russes, qui chercheraient à influencer “ses” électeurs a déclaré “ne pas s’intéresser” au sujet des relations franco-russes et sympathiquement refusé de rencontrer les gens (dont d’horribles russes au moins d’origine !!) rassemblés par le Dialogue franco-russe le 28 mars dernier à l’Assemblée Nationale. Il n’y avait donc même pas de représentant. 
 
Les autres candidats – si l’on excepte Nathalie Artaud et Philippe Poutou qui sont dans une autre dimension – étaient là ou représentés et Jean Lassale s’est excusé sincèrement. 
 
 Les organisateurs du dialogue, représentés par le député Philippe Mariani, avaient demandé aux intervenants de répondre à deux questions : quel type de relations prévoyaient-ils avec la Russie et quelle était leur position sur les sanctions anti-russe.
 
Presque tous ont souligné la nécessité de maintenir ou de rétablir des relations correctes, voire bonnes, avec la Russie. A l’exception du représentant de Benoit Hamon, M. Pascal  Cherki, tous ont relevé le coût élevé pour la France des sanctions anti-russes et de la réponse russe, alors que les Etats-unis n’ont pas subi de baisse des échanges commerciaux avec la Russie. 
 
Benoit Hamon, selon les explications de son représentant, souhaite la prolongation des sanctions qui “doivent faire mal à tout le monde”. Il a aussi estimé que les accords de Minsk n’étaient pas appliqué du fait des Russes qui en tant que “plus forts” devraient tout céder au pouvoir actuel kiévien. Ce dernier refusant en fait d’appliquer les accords de Minsk et continuant à bombarder les populations de l’est de l’Ukraine. 
 
Pour François Fillon, M. Axel Poniatowski, pourtant plutôt atlantiste et pro-Juppé, a souligné que la question des relations franco-russes est une question “majeure” pour la France. Il a évoqué le risque de guerre qui se rapproche en Europe. Il a dénoncé la “honte” de la politique de François Hollande avec la perte de la commande des Mistral et la faillite de la parole de la France, l’absence de la France aux commemorations de la victoire le 9 mai dernier dans le pays qui a pourtant permis de vaincre le nazisme. Il a enfin mis en évidence l’absurdité des accusations hollandistes de “crime de guerre” contre la Russie en Syrie pour avoir stoppé les islamistes. M. Poniatowslki a appelé à ne pas se tromper d’ennemi. Nous avons besoin de la Russie contre le terrorisme, a-t-il dit. Il s’est prononcé pour une concertation avec la Russie pour une initiative européenne de défense. 
 
Pour Jean-Luc Mélanchon, M. Djordjie Kuzananovitch  du parti de gauche a dit tout son intérêt pour les BRICS et surtout la Banque de développement. Il a rejeté les “accusations” contre Mélanchon d’être un “agent de Poutine” et a rappelé le nombre de membres du gouvernement liés à la French-american Foundation. Il s’est prononcé pour des relations cordiales et contre les sanctions qui coûtent à notre paysannerie. 
 
Le représentant du Front national, M. David Rachline a exprimé les positions de Marine Le Pen contre les blocs et en faveur d’une coopération issue de l’histoire avec la Russie.  
 
Les trois candidats qui ont fait l’honneur de leur présence aux quelque 300 participants, Jacques Cheminade, Nicolas Dupont-Aigan et François Asselineau se sont tous inscrit dans la tradition gaulliste d’une politique étrangère souveraine et indépendante, favorable à une coopération européenne avec la Russie et évidemment contre les sanctions absurdes, inutiles et coûteuses pour nous. 
 
Cette réunion a montré que le déchainement de russophobie que nous subissons dans la presse et de la part des gouvernants actuels, ne correspond ni à la majorité de l’opinion française ni à la majorité des politiques candidats à la plus haute fonction.