Elections : Poutine superman ?

 

Certes le maître du Kremlin doit se réjouir des victoires du socialiste modéré Radev en Bulgarie, où les “partenaires américains”, comme il aime à dire avec ironie, ont fait échouer le projet de gazoduc sud européen (aux dépens des intérêts de toute l’Europe). Il peut aussi être content de la victoire d’Igor Dodon dans la Moldavie voisine car cela accroît les chances d’un règlement de la lancinante question de la Transdniestrie. Mais dans les deux cas, son rôle est loin d’être évident et ces deux nouveaux présidents, tout en n’étant pas adversaires de la Russie, n’en sont pas des partisans pour autant.

 

 Quant aux délires sur le rôle de Poutine pour l’élection de Trump et le déchaînement en France après la victoire de François Fillon aux primaires de la droite, ils sont tout simplement absurdes. Même si la victoire de Trump a pu soulager, au moins pour un temps, l’opinion russe et que celle de Fillon montre que les déchaînements russophobes des médias français et d’une partie de la classe politique, dont Alain Juppé, ne mordent que très peu sur l’opinion.   

 

Cela pourrait être simplement drôle. Malheureusement, cela met en valeur la perte totale de crédibilité de la presse “mainstream” et des journalistes qui y sont employés. A force de ne pas vouloir ou de craindre de réfléchir  aux tenants et aboutissants des informations qui leur sont complaisamment déversées, ils se discréditent et violent les principes même des chartes déontologiques de la profession, ce qui met en cause le fonctionnement démocratique de notre société. .