ILS LA VEULENT VRAIMENT, LA GUERRE !

  • stoprussophobie redaction
  • lundi novembre 4, 2019
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ILS LA VEULENT VRAIMENT, LA GUERRE !

Provocations US anti-russes : ils cherchent à nous utiliser comme chair à canon pour leurs intérêts

 

A en juger par les titres parus dans la presse russe au cours de ce dernier mois, il est permis de conclure que les Américains jouent avec le feu. Que la provocation soit chez eux une attitude quasi génétique, nous le savons tous depuis longtemps. La primeur n’est pas réservée à la seule Russie. L’Europe en a sa part avec les taxes douanières, les injonctions d’augmenter sa contribution financière dans l’OTAN, les menaces de sanctions contre le Nord Stream-2, etc.

Il y a cependant des limites qu’il convient de ne pas dépasser. Imaginons un instant une escadre russe dans le golfe du Mexique, ou sur la côte Ouest des USA, menaçant la Californie. Imaginons aussi des bombardiers russes venant frôler l’espace aérien américain en Floride, l’objectif étant de simuler un bombardement de Miami. Imaginons enfin qu’un état major russe décide de publier un plan d’attaque de l’Alaska – ancienne terre russe au demeurant – afin de s’emparer de cet Etat américain pour … Arrêtons-nous là !

Mais surtout imaginons les cris d’orfraie, la clameur scandalisée et les réactions épidermiques qui s’en suivraient aussitôt, non seulement aux USA, mais dans le monde, en Europe, et à l’OTAN, qui serait agité d’une frénésie hors de toutes proportions.

Nous avons dit : imaginons. Cessons d’imaginer ! Rien de ce que nous venons d’évoquer n’a de sens.

Par contre, tâchons d’imaginer à quoi peuvent et doivent bien penser les plus hauts responsables politiques et militaires de Russie, lorsqu’ils sont confrontés à des faits comme ceux que nous allons détailler.

– Février 2019, les USA dénoncent unilatéralement le traité sur les missiles à moyenne et courte portée, et s’en retirent officiellement en août. La raison ? La Russie ne le respecterait pas, et surtout, il faudrait y inclure la Chine. Une façon, pour les Américains, d’une part, d’avoir les mains libres en Europe pour relancer la course à ce type de missiles ; d’autre part, de pouvoir en installer en Asie pour faire pression sur la Chine. (cf. nos articles sur le sujet)

– 19 septembre 2019. Le président russe Vladimir Poutine envoie au secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg, à la responsable de la diplomatie de l’Union Européenne Federica Mogherini ainsi qu’aux chefs d’Etat d’un certain nombre de pays européens, notamment membres de l’OTAN, une proposition de moratoire sur l’implantation en Europe et dans d’autres parties du monde de missiles à courte et moyenne portée. Vladimir Poutine déclare la Russie d’accord pour des missions de vérification.

– 25 septembre 2019. L’OTAN récuse cette proposition russe de moratoire.

Première conclusion : l’Europe, par la grâce des Etats-Unis, est, qu’elle le veuille ou non, impliquée dans une relance de la course aux armements, et une cible potentielle pour une riposte russe en cas de conflit.

– 7 octobre 2019. Les médias russes, en l’occurrence RIA Novosti, évoquent un plan américain pour contenir la Russie en mer Noire. Pour cela, s’appuyer sur l’Ukraine et la Géorgie et, bien entendu, déployer la flotte américaine et otanaise dans cette zone. Les prétextes ne manquent pas : la Crimée, « annexée » par les Russes, leur « occupation » de l’Est de l’Ukraine, et puis cette phobie à la mode : Ils (les Russes) veulent attaquer partout et tout le monde : la Géorgie, les pays baltes, pourquoi pas la Lune et un satellite de Jupiter.

30 octobre 2019 : confirmation de cette nouvelle stratégie par le secrétaire général de l’OTAN Jens Stoltenberg, en visite à Odessa, port ukrainien sur la mer Noire avec une escadre de l’OTAN : la mer Noire revêt une importance stratégique pour l’alliance, qui va accentuer sa présence dans cette région, où trois pays riverains de la mer Noire, la Turquie, la Bulgarie et la Roumanie, sont membres de l’OTAN. Mais Stoltenberg cite également la Géorgie et l’Ukraine pays partenaires, dans lesquels la situation est importante pour l’alliance.

On n’a pas oublié que Stoltenberg avait, peu auparavant, déclaré que l’augmentation des dépenses militaires de l’OTAN avait pour cause la résiliation du traité SNI sur les missiles à courte et moyenne portée.

La vraie raison ? Les USA sont furieux de n’avoir pas pu faire main base sur la base navale de Sébastopol, qui leur aurait permis de contrôler la mer Noire. Sans compter les bonnes relations entre la Turquie, membre de l’OTAN, et la Russie. Grave, à leurs yeux !

On appréciera deux arguments, dont on se demande si un personnage d’un tel rang que le secrétaire général de l’OTAN, a conscience, en les avançant, qu’il se couvre de ridicule :

1. Le traité SNI, dénoncé unilatéralement par les USA, en fait seul dirigeant de l’OTAN, est le prétexte à une augmentation des dépenses militaires de l’Alliance. Donc : l’alliance cautionne (elle n’a pas le choix), et les contribuables, dont la France, vont faire les frais de cette augmentation.
2. L’Ukraine et la Géorgie deviennent de facto alliés et même plus « partenaires » de l’OTAN, la situation dans ces pays étant importante pour cette organisation . Entendre :
a) nous continuerons notre politique d’expansion de l’OTAN et
b) nous, l’OTAN, entendons bien nous ingérer dans les affaires intérieures de ces nouveaux « partenaires ».

Et tout cela aux frontières sud de la Russie.

En un mot, toi, la Russie, tu n’as rien à dire, va te faire voir !

Deuxième conclusion : la mer Noire, jusque là plus ou moins épargnée, devient un possible théâtre d’opérations, et une menace de plus contre la Russie.

Vient le bouquet final, provisoirement, bien entendu.

Le talon d’Achille du système défensif de l’OTAN en Europe orientale, nous disent les « experts », ce sont ces pauvres républiques baltes, dont la Russie rêverait de ne faire qu’une bouchée, au prétexte, entre autres, d’une « défense des populations russophones ».

D’où le récent survol des frontières russes sur la Baltique par des bombardiers américains B52 Stratofortress, venus simuler un bombardement de la région de Kaliningrad, enclave russe internationalement reconnue , frontalière de la Pologne et de la Lettonie.

Ils avaient fait de même, des B52, rien que ça ! quelques jours auparavant aux abords de la Crimée.

Tout ce remue-ménage s’inscrit dans un « plan de prise de Kaliningrad » par les armées de l’OTAN. C’est ce qui ressort d’un rapport d’octobre 2019 de la Jamestown Foundation, un organisme américain non gouvernemental de recherche, rapport intitulé « How to Defend the Baltic States ». Pour résumer, l’auteur, Richard Hooker, nous offre les idées suivantes :
– La Russie a des visées sur les républiques baltes
– Hooker ne cite pas de raison pouvant conduire à un tel conflit avec l’OTAN dans les républiques baltes, sauf à répondre aux pressions provocatrices exercées sur la population russe dans ces pays.
– Mais un conflit avec la Russie revêtirait un caractère strictement régional qui, s’il devait conduire à une escalade « entraînerait des destructions et des pertes civiles massives »
– Il s’agirait d’une guerre éclair, d’où la seule solution possible en attendant l’arrivée des forces de l’OTAN : la Pologne doit « se sacrifier » en attaquant la région de Kaliningrad pour y détruire les systèmes de défense russes, notamment les missiles Iskander, les batteries anti-aériennes C-400, etc. La Pologne servirait donc de bras armé aux Américains qui au fond ne sont pas prêts à trop investir dans une conquête de l’enclave de Kaliningrad, qui ne peut rien leur rapporter. Ils promettent du reste l’enclave à la Pologne pour “après le conflit” avec la Russie.
– C’est à ce prix que les forces de l’OTAN pourraient approcher des républiques baltes.
– Par la suite la Pologne obtiendrait la région de Kaliningrad, mesure « raisonnable » selon la Jamestown Foundation, en récompense du sacrifice de ses soldats. A condition qu’il reste quelque chose de cette région et peut-être de l’Europe.

Stop ! Tout cela n’est-il pas monstrueux ? Y a-t-il encore un reste de moralité, de probité intellectuelle, ou tout simplement de bon sens à l’OTAN, aux USA et chez leurs alliés ? De quoi se compose ce « bouquet final » évoqué plus haut ?

1. D’un procès d’intention : la Russie rêve d’attaquer les républiques baltes, ce que Moscou dément depuis fort longtemps. Un tel “projet” ne résiste à aucune analyse sérieuse : ni économique, ni militaire, ni politique. Cela ne servirait simplement à rien à la Russie et si elle a laissé filer les pays baltes (qui faisaient partie de l’empire russe), c’est que leur statut d’indépendance d’entre les deux guerres présentait finalement des avantages. Evidemment s’ils ne se transformaient pas en têtes de pont militaires hostiles et en terrain de discriminations racistes contre les Russes locaux (depuis des centaines d’années en Lettonie)

2. D’un cynisme ahurissant : pour que l’OTAN puisse agir avec efficacité, les Polonais, qui en sont membres, doivent « se sacrifier » pour, au bout du compte, obtenir la région de Kaliningrad , en prix de consolation, sans doute ?

3. D’une bonne dose de lâcheté : les Américains jettent de l’huile sur le feu (qu’est-ce que ce rapport, sinon une provocation lamentable), tirent les ficelles, mais se gardent bien d’intervenir les premiers, voire même de s’impliquer complètement.

4. D’un moyen de pression inavoué sur les alliés des USA : on vous le dit, face à la menace russe, vous, les Européens, devez augmenter votre contribution financière au développement de l’OTAN. En achetant du matériel américain notamment…

Jusqu’à quand, nous, la France, qui se dit la patrie des droits de l’Homme, cette France dont la devise est Liberté, Egalité, Fraternité, allons-nous continuer à cautionner ce jeu de dupes? RÉVEILLONS-NOUS !
Ils – les gouvernants et les militaires américains – la veulent leur guerre, mais pas chez eux, chez nous, en Europe ! La France ne sera pas épargnée.

Une chose est sûre : cette fois, ce sera bien, hélas ! « la der des der »