Iran-Israël : comédie efficace mais trop visible

  • stoprussophobie redaction
  • dimanche juin 29, 2025
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Iran-Israël : comédie efficace mais trop visible

“La guerre des douze jours” qui a suivi l’attaque israélienne contre l’Iran le 13 juin s’est terminée par une farce géopolitique sans précédent qui a sans doute évité, au moins pour le moment, un conflit nucléaire au Proche-Orient et une destruction possible d’Israël et de Téhéran. Selon des sources russes bien informées non officielles, les attaques menées par les Etats-Unis contre l’Iran à l’initiative de Trump, avec un assentiment de fait de Poutine, en dépit d’une condamnation officielle,  sont bien caractéristiques d’une société du spectacle et de la communication.  Le succès de l’opération est évidemment un arrêt au moins provisoire des hostilités et la possibilité pour tous de se proclamer vainqueurs avec des narratifs permettant de sauver la face. Un défaut toutefois, si en bons communicants on fait abstractions des morts, : la mise en scène préparée en hâte est trop visible et n’est crédible que parce que tout le monde juge utile de faire semblant d’y croire. Bien sûr la masse des téléspectateurs français et occidentaux qui croient encore les médias de grands chemins se contenteront de ce qui leur est raconté.

Nous citons ici intégralement deux interventions qui détaillent les opérations : l’une en français du site de la multipolarité multipol360, l’autre en russe (traduisible par IA) du site Delib, plutôt  d’opposition, par l’ex-officier général expert en questions militaires et géopoliticien bien informé Constantin Sivkov. Ce dernier énumère et explique les matériels utilisés et explique les raisons pour lesquelles, cette comédie a joué un rôle positif et préconise même non sans ironie de donner le prix Nobel de la paix à Trump et Poutine pour avoir évité une catastrophe régionale.

La raison immédiate de l’opération a été le fait qu’Israël a été beaucoup plus touchée que prévu par les missiles iraniens et que en dehors des assassinats programmées et des bombardements par missiles et drones, et non par l’aviation, au-dessus de l’Iran n’ont pas détruit autant qu’il était voulu par les Israéliens et que l’Iran s’est avéré capable de frapper malgré le dôme de fer. Au bout d’une dizaine de jours, Israël n’avait plus assez de munitions pour contrer les missiles iraniens. Le nombre de ces derniers étaient évalués  à quelque 2.400. Même si plus d’un millier a été détruit et tirés, l’Iran disposait encore  de près d’un millier de missiles, dont des hypersoniques. Or les cibles désignées étaient maintenant Dimona et des laboratoires d’armes chimiques et bactériologiques. Selon des sources compétentes, de telles destructions, dans la mesure où Tel Aviv ne disposaient plus de munitions suffisantes, risquaient de rendre le territoire inhabitable. Le pouvoir israélien n’avait donc que deux solutions : parvenir à entraîner les états-uniens dans la guerre ou détruire Téhéran avec des armes nucléaires, ce qui n’aurait pas empêché le tir de missiles sur les objectifs nucléaires et chimiques en Israël.

C’est pourquoi, Trump a décidé de défendre Israël en limitant toutefois l’enthousiasme et le millénarisme fanatique des dirigeants israéliens. Il a notamment empêché les Israéliens de tout mettre par-terre en répliquant à un tir maladroit des Iraniens tombé en zone non peuplée après les opérations prévues. L’attaque a été lancée le 22 juin, date par une ironie de l’histoire de l’entrée des troupes nazies en 1941 en Union soviétique. Souhaitons que la mise en scène de juin 2025 ne sera pas le début d’autre chose.

Les bombes GBU57, ultralourdes censées percer la montagne protégeant les  installations de Fordo n’ont heureusement pas atteint des stocks d’uranium enrichi.  Sinon la région aurait connu un Tchernobyl. Aucun avion américain n’a été abattu. La DCA n’a pas tiré. Pourtant les B-2 pseudo furtifs ont été suivis par les Russes qui disent avoir déchiffré les fréquences des bombardiers furtifs. Et l’Iran pouvait utiliser la défense anti-aérienne, ce qui explique que les avions israéliens n’ont pas attaqué au-dessus du territoire iranien avant le 22 juin. Il ne l’a pas fait. Quant aux réponses iraniennes contre des bases US du Qatar, ce dernier a été prévenu 24h à l’avance. Les missiles utilisés étaient si anciens que même la DCA koweitienne pourtant obsolète, selon les spécialistes a pu en abattre. Parallèlement à ces événements, des consultations permanentes ont été menées avec tous les protagonistes par le président Poutine et il est difficile de penser qu’il n’y a pas eu de synchronisation. Du reste, une conversation téléphonique a eu lieu avec Trump. Et à la veille de l’attaque américaine, le ministre iranien des Affaires étrangères était reçu au Kremlin. Le chef des services extérieurs russes, Sergueï Narychkine, a indiqué à la télévision russe avoir des contacts avec son homologue américain.

L’avenir dira comment les Israéliens vont se comporter à l’avenir. Certains décident de quitter le pays et de “rentrer” en Russie ou en Ukraine. C’est un des aspects qui réunit les deux conflits. Pour le reste, l’opinion israélienne arrêtera peut-être la fuite en avant de Benyamin Netanyahou en se rendant compte que le pays n’est pas si assuré que cela de sa supériorité, malgré le soutien états-unien, manipulé mais qui assimile aussi les Israéliens à des proxys.

Une chose est à relever en tout cas : l’absence à peu près totale de l’Europe.

 

https://multipol360.com/frappes-americaines-en-iran-une-mise-en-scene-pour-calmer-le-jeu/

Frappes américaines en Iran : une mise en scène pour calmer le jeu ?
23 juin 2025

Le 21-22 juin 2025, les États-Unis, sous l’impulsion de Donald Trump, ont bombardé trois sites nucléaires iraniens – Fordo, Natanz, Isfahan – dans une opération baptisée « Marteau de minuit ». Trump a claironné une « oblitération totale » des capacités nucléaires de l’Iran, mais des indices sérieux laissent penser que cette frappe était largement exagérée, voire une mascarade orchestrée avec la complicité implicite de Téhéran. Et si l’objectif n’était pas de détruire, mais de stopper l’escalade entre Israël et l’Iran, au moment où les défenses israéliennes s’effondraient et où les frappes iraniennes devenaient trop précises ? Entre évacuations anticipées, messages secrets et réponses mesurées, les faits suggèrent une opération plus diplomatique que militaire, avec des bases américaines au Qatar visées par des missiles iraniens dans ce qui ressemble à un show pour sauver la face.

Une frappe exagérée : les indices qui ne trompent pas
Trump a vanté un triomphe : 125 avions, 75 armes guidées, dont 14 bombes anti-bunker GBU-57 larguées par des B-2 furtifs sur Fordo. « Les sites nucléaires iraniens sont en ruines », a-t-il clamé. Mais la réalité semble bien différente. Des images satellites de Maxar Technologies et Planet Labs, analysées par BBC Verify et l’Associated Press, montrent six cratères autour de l’entrée de Fordo et une activité intense de camions les 20 et 21 juin, juste avant l’attaque. L’Iran avait évacué ses équipements stratégiques, comme l’a confirmé Mehdi Mohammadi, conseiller parlementaire, sur X : « Fordo était prêt, les dégâts sont minimes. » L’Agence atomique iranienne (AEOI) va plus loin : pas de fuite radioactive, pas de destruction majeure. Les centrifugeuses, enfouies sous des mètres de béton, sont intactes.

D’autres indices sèment le doute. Les B-2 n’ont rencontré aucune résistance, un exploit improbable face aux défenses antiaériennes iraniennes, parmi les plus sophistiquées du monde. Le général Dan Caine, du Pentagone, s’en est presque vanté, mais ce silence iranien intrigue. Des sources diplomatiques, relayées par NBC News et des posts sur X, révèlent que Washington aurait prévenu Téhéran, précisant qu’il s’agissait d’une frappe unique, sans volonté d’escalade. Reuters confirme que l’uranium enrichi de Fordo avait été déplacé avant l’attaque. Même Rafael Grossi, patron de l’AIEA, temporise : « Trop tôt pour évaluer les dégâts souterrains. » Les cratères et débris visibles sur les images satellites montrent une destruction limitée, loin de l’« oblitération » promise par Trump. Tout ça sent la mise en scène.

Installation nucléaire du chahid Ali Mohammadi Fordo Iran
Une opération pour sauver Israël ?
L’hypothèse prend forme : et si ces frappes visaient à calmer un conflit israélo-iranien qui menaçait de dégénérer ? Depuis le 13 juin 2025, Israël, sous la pression de frappes iraniennes de plus en plus précises, était à bout. Les systèmes Dôme de fer, Arrow et David’s Sling, sursollicités, ont intercepté des centaines de missiles et drones, mais les stocks s’épuisent. Une source du Pentagone, citée par CBS News, évoque des réserves de missiles Arrow au bord de la rupture après une semaine de combats. Les barrages iraniens du 22-23 juin, avec des missiles Kheibar Shekan, ont fait mal : immeubles effondrés à Tel Aviv, 24 morts, 1 272 blessés depuis le début du conflit, selon l’IDF. Des sites stratégiques israéliens – centre de commandement à Beersheba, radars, lanceurs – sont touchés, au point de menacer la capacité de riposte de l’État hébreu.

Trump, poussé par Netanyahu, aurait vu une opportunité : frapper les sites nucléaires iraniens pour montrer les muscles, tout en offrant à Israël un répit. Des officiels US ont confirmé à CBS News un avertissement préalable à Israël, suivi d’un appel entre Trump et Netanyahu post-frappes, qualifié de « collaboration historique ». Mais pourquoi l’Iran, averti, n’a-t-il pas résisté ? La réponse pourrait être dans des messages secrets : selon NBC News, Washington aurait assuré à Téhéran une attaque limitée, sans viser le régime. L’Iran, en évacuant ses sites, aurait accepté le deal pour éviter une guerre totale, tout en préparant une riposte calibrée.

Une riposte iranienne pour la galerie ?
L’Iran n’est pas resté les bras croisés, mais sa réponse sent le théâtre. Le 23 juin, des missiles iraniens ont visé la base américaine d’Al Udeid au Qatar, et peut-être d’autres sites en Irak (Ain al-Asad), selon des chaînes Telegram iraniennes, arabes et russes. Mais les faits sont éloquents : le Qatar, averti à l’avance, a fermé son espace aérien et intercepté les missiles, sans victimes ni dégâts majeurs, selon Reuters et The Times of Israel. L’Iran a tiré un nombre de missiles équivalent aux bombes US (14), mais en visant « loin des zones résidentielles », comme l’a précisé son Conseil suprême de sécurité nationale. Cela ressemble à un coup pour l’honneur, pas à une volonté de guerre.

Sur Telegram, des sources pro-iraniennes (Tasnim News, Pravda EN) crient victoire, mais les posts sur X et les rapports occidentaux (BBC, CNN) parlent d’une interception totale. Pourquoi si peu de dégâts ? Parce que l’Iran, averti par Washington (Sky News), aurait joué le jeu : une frappe symbolique pour calmer son public, qui exigeait une réponse après l’humiliation des frappes US. Abbas Araghchi, ministre iranien, a promis des « conséquences durables », mais s’est contenté de consultations avec Poutine et d’une plainte à l’ONU. Pas de bases US rasées, pas d’escalade massive. Ça sent l’accord tacite : Trump laisse l’Iran sauver la face, en échange d’une pause dans le conflit.

Trump, l’UE, et le grand jeu géopolitique
Trump joue sur tous les tableaux. En interne, il bombe le torse pour galvaniser ses électeurs, promettant « paix ou tragédie » tout en exagérant les dégâts iraniens pour se poser en sauveur. Sur X, ses soutiens applaudissent : « Trump a mis l’Iran à genoux tout en sauvant Israël ! » Mais en coulisses, il semble avoir négocié une désescalade. L’absence de notification complète aux alliés (le Qatar n’a été averti qu’en vol, selon CBS News) montre qu’il voulait limiter les fuites, mais l’évacuation iranienne et la réponse mesurée suggèrent que Téhéran était dans la boucle.

Pendant ce temps, l’Europe, engluée dans ses contradictions, regarde de loin. La Belgique et l’Allemagne, qui rétablissent leurs frontières face à l’immigration massive, montrent que l’UE est incapable de gérer les crises. Les lois de Schengen, imposées par Bruxelles, empêchent les nations de se protéger, tandis que les guerres occidentales au Moyen-Orient, de l’Irak à la Libye, ont créé les vagues migratoires qui nous submergent. Sur X, la colère monte : « L’UE nous interdit de fermer nos portes, mais Trump agit ! Sortons de ce piège ! » Quitter l’UE, comme le Brexit ou la Hongrie d’Orban, devient une option pour reprendre le contrôle, loin des ingérences qui déstabilisent des régions entières et alimentent le chaos.

Un show pour éviter le pire ?
Cette opération sent le calcul à tous les étages. Les frappes US, exagérées pour la vitrine, ont permis à Trump de jouer les durs tout en offrant à Israël un répit face à un Iran de plus en plus précis. L’Iran, averti, a évacué ses sites et répondu avec des missiles symboliques sur Al Udeid, pour calmer son peuple sans déclencher une guerre. Les deux camps ont joué leur partition : Trump sauve la face d’Israël, l’Iran garde sa dignité, et le conflit s’apaise, du moins pour l’instant.

Mais le compte n’y est pas. Les guerres occidentales, qui ont ravagé le Moyen-Orient, continuent de pousser des millions de migrants vers l’Europe, où l’UE nous interdit de fermer nos frontières. Les Français, les Belges, les Allemands veulent des murs, pas des passoires. Trump, avec sa fermeté, montre qu’on peut dire non. Mais qu’en sera t-il de la France ?

 

Le site Delib en russe.