L’usage de l’amalgame pour mentir

  • stoprussophobie redaction
  • vendredi décembre 30, 2016
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L’usage de l’amalgame pour mentir

Rappelons que la Russie a toujours nié y être pour quelque chose dans l’affaire des courriels interceptés au profit de wikileaks. Même si on en doute (ce qui est légitime), la moindre des choses pour un journalisme honnête est d’en tenir compte. D’autant que le président élu Donald Trump a aussi qualifié d’absurde cette accusation. Il faut bien dire qu’elle ressemble tout de même à une opération de politique intérieure de l’administration sortante. Gonflée du reste ! Et sûre de sa main-mise sur les médias occidentaux. Car enfin, l’important dans un tel cas n’est certainement pas l’interception des courriels, qui est un problème technique, mais bel et bien  le contenu plus ou moins accablant de ces derniers pour du personnel politique. Or peu de médias occidentaux, à part des américains, posent cette question. Ensuite, il faut quand même avoir un aplomb colossal pour accuser un autre pays de “pirater” des données informatiques, alors que ce sont les agences américaines qui espionnent tout le monde, y compris leurs amis et vassaux fidèles comme François Hollande ou Angela Merkel, jusque dans leur téléphone portable !!! 

Et ça continue dans l’article. Ceci juste pour montrer les procédés si fréquemment employés mais ici particulièrement adroitement : 

“Les sanctions promises par le président Obama contre la Russie pour les piratages informatiques qui ont perturbé la présidentielle aux Etats-Unis, ont avancé des médias américains mercredi 28 décembre”. Là aussi aucune distanciation par rapport à la thèse américaine :”contre la Russie pour les piratages informatiques”. Il aurait été si simple d’ajouter “dont il l’accuse sans fournir de preuves”. Et la source des médias américains pour se couvrir. Mais on se souvient du jeu subtil de l’administration américaine qui a intoxiqué de grands journaux lors de la fameuse “arme de destruction massive de l’Irak”, pour ensuite citer ces même journaux pour faire passer son message de mensonge, avéré ensuite, des centaines de fois dans la presse mondiale. 

Les paragraphes suivants enfoncent le clou encore sur la même lancée et plus près de la fin, on “équilibre” : “Washington accuse notamment des pirates informatiques russes d’avoir dérobé des dizaines de milliers d’emails de responsables démocrates.” Enfin, on admet que c’est Washington qui accuse et que ce n’est donc pas une vérité établie. Mais bien sûr on ne précise pas qu’aucune preuve n’est avancée. 

On continue ensuite en biaisant bien sûr l’information : “Ces messages ont ensuite été mis en ligne, jetant une lumière crue (oui ça pour le moins !!) sur les délibérations internes du camp démocrate et brouillant le message de sa candidate.” Comme si c’était le fait de publier ces e.mails qui “brouillait” le message de la candidate ! Elle y était peut-être pour quelque chose elle même non ? 

Et ça continue : “Trump isolé”, ose inter-titrer la gazette, en citant les paroles du sénateur John Mc Kain, l’un des russophobes les plus fanatiques et des plus haineux des Etats-unis… 

Et pour user de la corde habituelle de diabolisation de Poutine : “Le président Obama a directement mis en cause son homologue russe dans cette affaire, soulignant (le verbe n’est pas le fait du hasard) que “pas grand chose ne se passe en Russie sans l’aval de Vladimir Poutine”. Là aussi on ne voit pas très bien le rapport direct entre des courriels démocrate et le fait que, selon M. Obama, pas grand-chose ne se passe en Russie sans l’aval de Poutine. Ca ne fait toujours pas une preuve d’une implication russe quelconque et encore moins de celle de Vladimir Poutine. 

Le tout permet de justifier de nouvelles sanctions qui ferment encore un peu plus la voie à la diplomatie et au dialogue et accroît la tension internationale complètement artificiellement. 

Oui vraiment, il y a quelque chose de pourri dans le royaume de notre presse !