CNN : russophobie comme business (témoignage interne)

  • stoprussophobie redaction
  • vendredi juillet 7, 2017
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CNN : russophobie comme business (témoignage interne)

CNN : russophobie comme business (témoignage interne)

Notre partenaire Karine Bechet-Golovko a fait un excellent article sur le témoignage d’un producteur de CNN sur la façon dont cette chaîne internationale fait de la russophobie en accusant notamment sans preuve d’aucune sorte les Russes de toute sorte de maux et notamment bien sûr de l’ingérence dans les élections…. 

C’est du “bullshit“, dit-il – expression très affectionnée par les journalistes américains depuis des années pour qualifier leur propre travail mainstream souvent.

Mais un “bullshit”  (merde de buffle ou bison littéralement) qui rapporte de l’audience et des parts de marchés… Alors on continue. Malheureusement, chez nous, les journalistes et producteurs ont rarement l’honnéteté ou le courage de reconnaître la même chose.

Pire, quelquefois ils y croient et n’ont même pas l’excuse de l’originalité puisqu’ils ne font que répéter le “bullshit” des confrères américains. On peut accuser ces derniers de cynisme alors que les nôtres ne font montre que de bêtise !

Voici l’article de Karine Bechet-Golovko. La vidéo est à voir. C’est là que le producteur témoin raconte tout…. 

 

lundi 3 juillet 2017

CNN, la Pravda américaine: reportage en interne

 
 
Nous avons parlé il y a quelques jours du scandale autour de CNN qui, allée trop loin dans la propagande anti-russe, s’est retrouvée dans l’obligation de faire le ménage à l’intérieur (lire notre article ici). Voici maintenant une vidéo cachée sur un producteur de CNN, très locace, expliquant que tout cela n’est que du business, les journalistes de CNN n’ayant aucune preuve d’un quelconque lien entre Trump et la Russie.
Voici la vidéo en anglais sur J. Bonifield, producteur à CNN, qui éclaire la face cachée de ce qui est devenu une machine de propagande anti-russe:
 
 
L’on apprend ainsi que depuis l’entrée en fonction de Trump, CNN a cité dans ses nouvelles la Russie 15694 fois, ce qui est un record absolu. J. Bonifield reconnait que l’utilisation de la Russie contre Trump est très vendeur, car leur auditoire est principalement libéral et démocrate et n’aurait pas supporté un tel traitement de Obama. Ou quand le business rejoint la politique. C’est exactement de cette manière que l’on forme une machine propagandiste. Et en plus c’est rentable.
 
Notamment, depuis l’adoption de cette stratégie, le raiting de la chaîne est systématiquement supérieur à celui de l’année précédente:
 
 
Taper sur Trump rapporte autant que la politique anti-russe. Les deux ensemble permettent de décrocher le jackpot. Donc, lorsque les journalistes commençaient à passer trop de temps sur le climat, la direction de CNN leur a rappelé de revenir aux fondamentaux: la Russie – l’ennemi numéro Un qui instrumentalise Trump. 
 
 
Il faut faire du sensationnel, car il faut faire de l’audimat et de l’argent. L’éthique journalistique n’a ici que peu de place. Et cela aussi est une politique assumée:
 
 
Ainsi, la soi-disant collusion entre Trump et la Russie n’est qu’une opération médiatique, montée de toute pièce, qui sert particulièrement les intérêts de néoconservateurs qui viennent de perdre la présidence, mais veulent garder le pouvoir. Les commissions d’enquête n’ont rien, les journalistes n’ont rien. Mais tout le monde en parle, la communication est parfaitement bien coordonnée.
 
 
Et si personne n’a rien et que les médias continuent à en parler. Si CNN n’est qu’une nouvelle version couleur de la Pravda. Pourquoi les journalistes, français notamment, reprennent comme de bons petits soldats ces fausses informations. Pourquoi en France aussi la presse s’efforce tant et si bien à créer ce climat de défiance envers la Russie? 
 
Ceci laisse à penser que non seulement le pays n’a plus d’intérêt national propre pour s’investir dans le jeu politique interne des Etats Unis en soutenant le clan néoconservateur, mais que les journalistes politiques, français notamment, ne cherchent pas plus à faire leur travail que leurs collègues américains et nous créent une version provinciale de la Pravda USLa France elle-même semblant être devenue une province éloignée du néoconservatisme (version américaine du néolibéralisme européen), dont le centre reste toujours à Washington, quels que soient les Présidents – les autres pouvoirs, y compris la presse, y veillent.