Crimée – Désinformation et contre-vérités

  • stoprussophobie redaction
  • vendredi novembre 25, 2016
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Crimée – Désinformation et contre-vérités
 
Aujourd’hui, n’importe qui, même les pires russophobes du Huffington Post, peut aller à peu près n’importe où en Russie. Y compris en Crimée. C’est même une destination touristique plutôt agréable, même si elle a été complètement délaissée pendant la vingtaine d’années d’administration ukrainienne.  Ackerman le sait très bien et donc sa comparaison est moins que jamais de raison et évidemment c’est un procédé propagandiste mensonger et de mauvaise foi. Car, contrairement à d’autres qui répètent la prose des Ackerman et consorts, sans rien savoir ni comprendre, elle au moins sait très bien de quoi elle parle : aussi bien sur l’époque de l’élimination stalinienne des paysans que sur l’époque actuelle, qui heureusement n’a plus rien de commun avec ces années noires. 
  
Evidemment, la professionnelle de la russophobie ne s’arrête pas là : elle accuse Mariani d’avoir compris ce qui s’est passé à Kiev en 2014. “Il traita le soulèvement du Maïdan de “coup d’Etat” soutenu voire fomenté par les Etats-Unis”, écrit-elle avec une feinte indignation devant ce manque de respect à ses maîtres à penser ou du moins à écrire…  Dans la même eau, elle nie que “cette annexion (NDLR le retour de la Crimée à la Russie) avait épargné le sort du Donbass”. Pour elle bien sûr, fidèle à la plus absurde propagande kiévienne qui ne reconnait aucune part de responsabilité dans la révolte du Donbass et de Lougansk, “la guerre dans le Donbass avait été et est toujours orchestrée par le grand voisin du Nord”. Evidemment, la non-application des accords de Minsk par Kiev n’entre pas dans le champ de ce qu’elle peut écrire. Disons que le texte est antérieur…
 
Suit le catalogue habituel des litanies russophobes à géométrie variable sur les pseudos “actionnaires de Ioukos”, tous des anciens employés du milliardaire Khodorkovsky, qui détiennent des actions de l’ancienne compagnie pétrolière dans des paradis fiscaux. D’habitude, les paradis fiscaux sont décriés par la bien-pensance russophobe. Quand il ne s’agit pas de la Russie ! De tels actionnaires ressemblent fort à des prête-noms de Khodorkovsky qui a purgé une peine de prison pour fraude fiscale en Russie et qui est soupçonné d’avoir ordonné le meurtre d’un maire dans les années 90 dans les régions pétrolières du nord. Il faut aussi rappeler que le komsomol devenu rapidement milliardaire (à sa décharge comme quelques autres qui n’ont pas été inquiétés) voulait vendre à des multinationales américaines son importante compagnie pétrolière. 
 
Et bien sûr, elle ne manque pas d’accuser les rebelles ukrainiens d’avoir abattu le boeing malaisien MH17, alors que plus d’un doute est permis quant aux véritables responsables de cette catastrophe. Voir nos articles à ce sujet. 
 
Ensuite vient le délire habituel sur la situation actuelle en Russie : “Je ne parle même pas de la situation à l’intérieur de la Russie: introduction de la censure, persécutions et meurtres d’opposants, rhétorique anti-européenne odieuse, étouffement des ONG qui défendent les droits de l’Homme, campagnes contre les homosexuels, diktat croissant de l’Eglise orthodoxe”. 
 
Il faudrait fournir une information objective sur chaque point. Il ne manque pas de problèmes en Russie, notamment sur le respect d’un code du travail. Ce qui n’intéresse guère les néo-cons américains et leurs disciples qui fournissent l’agenda des thématiques déclinées fidèlement par Ackerman. Disons simplement que pour un pays où toute liberté serait étouffée, les oppositions, y compris ouvertement pro-américaines, s’expriment abondamment et sont représentées y compris dans les grands talk show télévisés des chaînes publiques… Contrairement à chez nous d’ailleurs. Quant à la soit-disant campagne “contre les homosexuels”, il n’est que de demander aux différents membres des organismes officiels russes qui sont homosexuels ce qu’il en est. C’est intentionnellement qu’Ackerman confond l’interdiction de tout prosélytisme de l’homosexualité aux mineurs avec des “campagnes contre l’homosexualité”. Il est vrai que l’homosexualité n’est pas aussi bien considérée en Russie qu’en Occident mais elle n’est plus du tout poursuivie ni considérée comme un délit pénal, contrairement à l’Arabie saoudite ou même certains Etats américains, que pourtant notre auteure professionnelle de la russophobie admire tant.