Est-ce que nous nous trompons ? T’inquiètes, on verra plus tard !
Un retour à la politique des young leaders “his master’s voice” ?
Il aura fallu l’intervention illégale toute récente du trio atlantiste en Syrie pour que, même au sein de la classe politique conventionnelle, des inquiétudes commencent à naître.
Mais, choqués par les réactions d’une partie des internautes français au-delà de l’habituel, certains ont tenté d’expliquer cette activité par l’intervention des fameux « trolls russes », en avouant finalement leur échec[1].
Pour ceux qui ont pris l’habitude de ne s’informer que par la télévision et la presse papier conventionnelle, cette réaction à la russophobie et plus généralement la soumission totale aux USA, même si elle est restée bien timide, a constitué quelque chose de nouveau.
En effet, ce fut la première fois, depuis des temps immémorables, que des voix dissonantes avaient percé dans les médias de masse européens sans être occultées, du fait de leur nombre.
Cependant il faut savoir que la politique du « j’accuse et je verrai plus tard parce que ça m’arrange » n’est pas nouvelle.
Alors que même les plus fervents interventionnistes anglais doutent du bien fondé des preuves de l’attaque chimique présumée de la Ghouta en Syrie[2], la suite infernale des accusations gratuites et des mensonges par omission ne commence pas aujourd’hui.
Nombreux sont ceux qui feront immédiatement référence à la fiole de Colin Powel et aux couveuses du Koweït qui ont servi à justifier la destruction de l’Irak, mais cet exemple est devenu trop universellement connu et donne l’impression que c’est la seule fois que de telles manipulations ont eu lieu. Il n’en est rien. Simplement, lors des fois suivantes plus personne n’était là en France pour s’en occuper.
Que dire en effet du fameux et hypothétique bombardement de Benghazi par Kadhafi[3] qui a servi de prétexte pour ravager la Libye ? Que dire des snipers de la place Maïdan en Ukraine qui ont servi à accuser le président renversé[4] et à légitimer un coup d’État (qu’on s’empresse de faire oublier), lequel a déclenché une guerre civile toujours en cours aujourd’hui sous black-out médiatique total ?
Le réemploi régulier de cette méthode pourrait d’ailleurs laisser penser qu’elle avait été déjà utilisée en 2011 pour la Syrie lors du début des troubles. A cette occasion, que dire plus généralement de la position prise par les puissances occidentales lors de ces prétendus « printemps arabes » stimulés à coups de réseaux sociaux et de tweets depuis l’extérieur[5] ? Dans le meilleur des cas ils n’ont rien apporté, et dans le pire, inutile de faire un dessin.
Mais il faut reconnaître que depuis la crise ukrainienne, la campagne de déstabilisations et de mensonges est passée à la vitesse supérieure, et avec une cible beaucoup plus précise : La Russie, à travers ses pays frontaliers ou par l’attaque de ses alliés, parfois même suite à l’exploitation d’un fait divers.
Il suffit de voir l’acharnement hystérique et autiste de la Grande Bretagne lors du traitement de l’affaire Skripal[6] pour comprendre qu’il n’y a plus de dialogue possible.
On remarquera au passage la politique totalement irresponsable des USA et, à présent, du trio guerrier de choc, qui a démontré à plusieurs reprises à l’Iran, à la Corée du Nord, malgré le retournement actuel, et éventuellement à d’autres, que leurs seules chances de survie était l’acquisition de l’arme atomique.
Non, ce n’est pas un mauvais film, c’est le monde d’aujourd’hui. Et si le président des Etats-Unis présente l’avantage d’être présenté comme ridicule, donc peu convaincant par sa communication incohérente et grossière, que dire en revanche de la perfidie du ministre français de Affaires Etrangères qui avait déclaré en janvier 2016 lors d’un discours à la Sorbonne : « Nous ne devons pas perdre de vue les autres facteurs de rupture qui menacent potentiellement la sécurité de l’Europe, à court terme et dans la durée. C’est pourquoi, après Daech et l’irruption du terrorisme militarisé, je parlerai également de la Russie ».
Il aurait mieux valu que nous eûmes des ministres aussi ridicules que Trump et Johnson, car au moins la folie serait apparue au grand jour !
Nous sommes à présent revenus, après quelques mois de doute, dans la droite ligne des « young leaders » de la « French American Foundation ». La différence est que maintenant les Etats-Unis ne passent même plus par l’Union Européenne pour donner leurs ordres. Le président français tient les siens directement auprès de ses maîtres anglo-saxons, et l’Union Européenne est obligée de courir derrière !
Survivrons nous aux quatre années de domination américaine totale qui nous attendent ?
Liens :
[1] Extrait France 24: https://www.dailymotion.com/video/x6hzedf
[2] Extraits BBC : https://www.youtube.com/watch?v=xvTjn1CJdiM
[3] Témoignage de Lizzie Phelan qui était sur place : https://youtu.be/kaOZKLS1dvs?t=2m19s
[4] Après avoir dénigré les reportages russes et ignoré un reportage allemand, il était déjà difficile d’ignorer ce reportage italien, mais ils l’ont fait : https://www.dailymotion.com/video/x6a1gxp .
Mais leur acharnement à occulter ce qui remettrait tant de choses en cause va encore plus loin : Ils ont ignoré même les déclarations d’une nationaliste anti-russe dont nos médias avaient pourtant fait l’apologie : https://www.youtube.com/watch?v=3CCaEaC3aks
[5] Exemples parmi d’autres :
http://www.lemonde.fr/proche-orient/article/2011/02/01/google-lance-un-twitter-contre-la-censure-en-egypte_1473336_3218.html
http://www.francesoir.fr/actualites-monde/le-printemps-arabe-nest-pas-termine-dit-macron-tunis .
[6] Refus d’envoyer des échantillons à la Russie, puis reproches pour sa non-coopération, et enfin interprétation très personnelle des rapports : https://www.youtube.com/watch?v=63BA7I2dQ4w .
Et dans les détails : https://www.les-crises.fr/affaire-skripal-fake-news-a-la-une/ .
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