La Tchétchénie ne serait pas gay

  • stoprussophobie redaction
  • jeudi avril 20, 2017
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La Tchétchénie ne serait pas gay

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Le thème des homosExuels en Tchétchénie à l’agenda médiatique russophobe

Après les accusations non prouvées contre l’usage de gaz par le gouvernement syrien, le “gentil”, mais néanmoins assez mystérieux, bombardement américain d’une base aérienne syrienne et le scénario dramatique de la Corée du nord qui risque de déraper, nous voilà relancé dans la thématique “Russes homophobes”. Cette fois, pour faire plus vrai, l’agenda médiatique s’en prend à la Tchétchénie
Première remarque : que nos journalistes ne s’interrogent pas sur les thèmes qui leur sont ainsi fournis est tout de même étonnant. On sait à quel point le choix de l’agenda est déterminant pour les manipulations des opinions. Presque autant que la répétition incessante d’une contre-vérité qui finit par devenir vérité, selon le principe goebbelsien. Cf. Les armes de destruction massive irakienne servies par les Américains et vraisemblablement les pseudo-attaques au gaz par l’armée syrienne… 
En fait, à lire certains papiers sur le sujet, presque tous concommittants, comme par hasard, à la suite d’un article vraisemblablement de commande d’un journal d’opposition russe (tiens y en a ???), généralement proche des thématiques washingtoniennes, des massacres de masse d’homosexules seraient en cours en Tchétchénie.
 Ca aussi c’est un procédé fréquent : prendre une source réelle ou “inspirée” pour servir de source et répandre une “vérité”, matraquée partout sans se poser plus de questions. Ca se fait aussi avec les ONG. Voyez l’instrumentalisation d’Amnesty international, par exemple sur la Syrie. Dans cette affaire tchétchène, Amnesty et d’autres ONG sont réutilisées. Pour les armes de destruction massive, ce fut la Wall Street Journal. Pour les pseudos-hackers russes de la campagne électorale américaine qui auraient fait élire Trump… ce furent plusieurs journaux et chaînes de télévision. 
Donc, à en croire le journal d’opposition Novaya Gazeta, (et les mêmes de dire ensuite que la soit-disant dictature de Poutine ne permet pas de presse d’opposition…), “les homosexuels en Tchétchénie sont victimes de purges et de tortures”. Certains auraient même disparu et plusieurs auraient été tués. Tout cela selon Une journaliste qui connaît bien la Tchétchénie” qui a publié un article selon lequel une “véritable rafle” dans les milieux homosexuels aurait eu lieu récemment. Les réseaux LGBT auraient  mis en place un numéro d’urgence pour aider ceux qui le veulent, à fuir le Caucase.

Et l’on découvre “qu’être homosexuel dans le Caucase du Nord, c’est risquer d’être tué”  ! 

Que les sociétés caucasiennes soient traditionnalistes et homophobes : en voilà une découverte ! Etre soupçonné d’être homosexuel dans le Caucase du Nord, c’est risquer d’être tué, parfois par sa propre famille. Dommage qu’on ait oublié de mentionner ça, quand les Tchétchénes étaient décrits par nos même gazettes comme des héros de l’anti-russe… 

C’est le même oubli qui frappe par exemple l’Arabie saoudite. Alors qu’il ne se passe pas d’articles sur la Russie, où l’on n’accuse pas – à tort – Poutine (toujours lui…) d’être un horrible homophobe, on oublie complétement qu’en Arabie, l’homosexualité est pénalement poursuivie. Ce n’est pas le cas en Russie. Seul le prosélytisme homosexuel y est interdit auprès des mineurs. 
Et comment s’étonner qu’une société, qui déjà par tradition est peu tolérante, mais qui a été encouragée, soutenue par des sponsors occidentaux et arabes de se tourner vers le wahabbisme et l’intégrisme, aux dépends de ses traditions soufies, manifeste des voies de fait contre ses ressortissants homosexuels. 
Et bien sûr, c’est le gouvernement tchétchène, avec à sa tête le président Ramzan Kadyrov, qui est accusé de ces voies de fait. 
Kadyrov est le président autoritaire de la Tchétchénie où il a mis fin à une guerre longue, cruelle et meurtrière. Il est lui même héritier et représentant de la tradition soufie locale et a quelques comptes à régler avec les wahabbites, inspirés du Golfe arabo-persique, qui ont notamment assassiné son père… 
Il a démenti le 19 avril, lors d’une rencontre avec Vladimir Poutine à Moscou, que des citoyens tchétchénes aient été tués, comme l’a prétendu une certaine presse. Il a même affirmé qu’une des personnes nommée comme assassinée, était chez elle bien vivante. A vérifier sans doute. Ce démenti vaut ce qu’il vaut. La moindre des choses est de le mentionner pour ceux qui ont fait des gorges chaudes de l’article du journal moscovite inspiré. 
Mais surtout de ne pas s’étonner que des comportements islamistes (avec pas mal d’hypocrisie en la matière) puissent se rencontrer dans un pays, où l’on encourage depuis des années les formations djihadistes.