Les violations des droits de l’Homme dans les pays baltes
RAPPORT sur la persécution des défenseurs des droits de l’Homme des Russes dans les pays baltes
Versions en français, en anglais et en russe
Voici un rapport établissant les principales violations des droits de l’homme des russophones et des Russes habitants des pays baltes depuis l’indépendance.
A noter la complaisance dont fait preuve le reste des gouvernements de l’Union européenne, dont ces pays font maintenant partie et que nous subventionnons généreusement, à l’égard de ces violations des principes mêmes de l’UE et de la commémoration du nazisme qui se pratique régulièrement dans certains de ces pays.
par le professeur Gaponenko, secrétaire de l’union des victimes de la repression politique dans les pays baltes
Dans l’équilibre géopolitique des pouvoirs, les pays baltes sont situés juste entre la civilisation européenne occidentale et la civilisation russe. L’équilibre des forces entre ces centres de pouvoir géopolitiques change de temps en temps. Le pendule géopolitique oscille d’un côté à l’autre, et les pays baltes se retrouvent dans la sphère d’influence de l’un ou l’autre centre de civilisation.
Après l’effondrement de l’Union soviétique, le pendule du pouvoir a basculé vers l’Europe occidentale. Les pays baltes sont donc tombés dans la sphère d’influence de la civilisation européenne incarnée par l’Union européenne (UE). En outre, l’UE a établi un contrôle politique sur deux millions de personnes qui se sont identifiées comme Russes. En Lettonie, en Lituanie et en Estonie, les Russes (au sens large) représentaient 10 à 50 % de la population totale.
Les élites démocratiques nationales qui ont pris le pouvoir dans les républiques nouvellement formées sur la côte de la mer Baltique ont chassé de force à l’étranger entre un quart et la moitié de tous les Russes. Les Russes restants ont été soumis à une assimilation “douce” mais systématique.
La plupart des Russes restés en Lettonie et en Estonie ont été privés par la force des autorités de leur citoyenneté et privés de leur droit de vote actif et passif, du droit de servir dans les institutions publiques et de travailler dans les entreprises d’État, du droit d’exercer des professions ” libérales”, des droits de propriété, du droit d’occuper des postes de direction dans les entreprises, du droit à la retraite. Au total, les nouvelles lois ont établi plus de 80 différences dans les droits des citoyens et des non-citoyens.
La langue russe est privée de son statut officiel et évincée de force de la sphère publique. Des commissions linguistiques spéciales ont été créées. Ces commissions détectaient les personnes qui ne parlaient pas la langue de la nation titulaire et leur infligeaient des amendes. Ensuite, elles étaient congédiées. Les autorités ont fermé les groupes de l’enseignement supérieur public ayant le russe comme langue d’enseignement, ont considérablement limité les possibilités d’étudier en russe dans les écoles secondaires publiques.
L’intelligentsia russe a été renvoyée des institutions publiques d’éducation, de culture, de science, puis marginalisée. Les musées ont liquidé les collections qui racontaient l’histoire millénaire des Russes dans les États baltes. Ils ont commencé à confisquer et à détruire les livres en russe dans les bibliothèques. Sur fond de réformes de l’économie de marché, la presse russe a été fermée, tandis que la presse des groupes ethniques titulaires recevait des subventions et des aides de l’État. Les chaînes de télévision et de radio d’État diffusant en russe ont été progressivement fermées.
Les autorités des républiques baltes ont remplacé les noms topographiques traditionnels russes par des toponymes lettons, estoniens et lituaniens. En conséquence, les noms et les prénoms russes ont été transformés. Il s’agissait exactement des mêmes instruments de privation obligatoire de l’identité ethnique du peuple russe.
En général, au cours d’une décennie et demie d’indépendance, une hiérarchie ethnique s’est développée dans les républiques baltes, dans laquelle seuls les représentants des groupes ethniques titulaires se retrouvaient aux plus hauts barreaux de l’échelle sociale, et les représentants des minorités ethniques, principalement les Russes, étaient évincés vers les barreaux inférieurs de cette échelle. Parmi les victimes figuraient également des Polonais en Lituanie, des Latgaliens en Lettonie, des Setos en Estonie.
La hiérarchie créée a été soutenue par la force des lois et des instituts juridiques, ce qui signifie que la discrimination fondée sur l’ethnicité a été institutionnalisée.
L’ethnocratie dans les pays baltes était radicalement différente du même modèle d’ordre social sur lequel la société d’Europe occidentale d’après-guerre a été construite. Néanmoins, la Lettonie, la Lituanie et l’Estonie ont été admises dans l’Union européenne en 2004. Les élites dirigeantes baltes ont promis à Bruxelles d’éliminer immédiatement les violations des droits de l’Homme les plus flagrantes dans leurs pays dès leur adhésion à l’UE, mais elles n’ont jamais tenu leurs promesses.
Après l’effondrement de l’Union soviétique, la Russie est devenue son successeur légal. La Russie a reconnu le droit de tous les anciens citoyens soviétiques à obtenir la citoyenneté russe et a accepté les réfugiés sur son territoire. Le problème de la division forcée de la nation russe n’a pas été officiellement reconnue par les autorités russes. La Russie construit la nation russe, et les compatriotes étrangers ne sont pas considérés comme en faisant partie. Moscou n’a pas apporté de soutien réel aux diasporas russes à l’étranger, ne les a pas protégées de la discrimination ethnique et n’a pratiquement pas entretenu de relations avec les militants qui défendaient les droits des Russes ethniques.
Les événements en Crimée et les Russes baltes
En 2014, le pendule géopolitique européen a basculé dans la direction opposée et la Crimée, peuplée de Russes, est repassée à la Russie. Le Donbass, peuplé de Russes, a obtenu son indépendance. Cela s’est produit parce que la Russie est passée de la construction d’une nation russe au sens de rossyane (les Russes de toutes ethnies qui vivent uniquement en Russie) à la construction d’une nation russe au sens de russkiye (les Russes en général). La Russie a commencé à s’inquiéter du sort de ses compatriotes. Les radicaux nationalistes qui ont pris le pouvoir à Kiev ont menacé le peuple russe de génocide, et la Russie a éliminé le danger d’un éventuel nettoyage ethnique. La guerre civile de six ans dans le Donbass a montré que les craintes des Russes n’étaient pas infondées.
En réponse à ces changements géopolitiques clés sur le continent, les principales élites européennes ont décidé de passer d’une assimilation “douce” à une assimilation “dure” de la population russe vivant dans les pays baltes. La stratégie choisie supposait que, par ce biais, toutes les actions de la Russie visant à protéger les diasporas russes de la discrimination, de la persécution et du génocide par les élites nationales-radicales locales au pouvoir seraient éliminées. En d’autres termes, puisqu’il n’y a pas de Russes, il n’y a aucune raison pour que l’État historique les protège.
Ainsi, les élites dirigeantes européennes ont tenté d’arrêter par la force le mouvement du pendule géopolitique, qui change de position pas seulement pour des raisons ethniques.
Après les événements de Crimée, les élites nationales-radicales ont pris le pouvoir dans les républiques baltes et ont commencé à mettre en œuvre une politique d’assimilation forcée de la population russe locale. Il était prévu d’avoir le temps de la mener à bien avant que la Russie n’acquière un poids géopolitique plus important qui conduira inévitablement au changement du système de pouvoir unipolaire existant dans le monde.
En Lettonie, en Lituanie et en Estonie, les “réformes scolaires” ont été menées à bien de manière accélérée. En conséquence, tous les enfants russes ont été privés de la possibilité de recevoir un enseignement dans leur langue maternelle dans le système scolaire public. En Lettonie, l’interdiction de l’enseignement en russe à l’école concernait non seulement les écoles publiques, mais aussi les écoles privées et les établissements d’enseignement supérieur privés. En outre, la politique de lettonisation forcée a été étendue aux jardins d’enfants publics et privés. Il s’agissait d’une violation du droit de la minorité russe à préserver son identité ethnique et d’une violation du droit de libre entreprise.
Pendant la “réforme scolaire”, l’étude de la culture et de l’histoire du peuple russe a été complètement exclue de tous les programmes d’enseignement. Dans le volet éducatif restant, on a commencé à imposer aux enfants russes un sentiment d’intériorité et l’idée de changer d’ethnie. Cela s’est fait, par exemple, en leur imposant le concept d'”occupation soviétique”, “la responsabilité des Russes dans le génocide des groupes ethniques indigènes” et la glorification des criminels nazis dans leurs cours d’éducation.
En Lettonie et en Estonie, les droits des non-citoyens sont restés bafoués. Les autorités de Riga et de Tallinn ont complètement oublié la promesse faite aux autorités de l’UE, du Conseil de l’Europe et de l’ONU de liquider l’institution honteuse des non-citoyens.
Les chaînes de télévision commerciales qui diffusent en russe ont été fermées en Lettonie et en Lituanie, et la chaîne de télévision russophone qui est restée en Estonie a commencé à être utilisée par les autorités comme un outil pour supprimer l’identité ethnique de la population russe. Dans le même temps, les autorités des trois républiques baltes ont interdit la retransmission des principales chaînes de télévision russes, qui permettaient de préserver l’identité de la population russe. Cette mesure a été prise en violation du droit des téléspectateurs de choisir leurs propres sources d’information et en violation des dispositions constitutionnelles qui interdisent tout type et toute forme de censure.
Après 2014, dans les trois républiques baltes, la lutte pour détruire la conscience publique de la population russe s’est intensifiée. À cette fin, des monuments de culture associés à l’histoire des Russes ont été liquidés ou profanés, en particulier les monuments aux combattants contre le fascisme pendant la Seconde Guerre mondiale. L’interdiction d’utiliser les symboles soviétiques, qui pendant soixante-dix ans étaient également des symboles ethniques russes, a été renforcée. Le drapeau, l’hymne, les armoiries, l’uniforme militaire et les récompenses soviétiques ont été déclarés totalitaires et interdits d’utilisation lors d’événements publics et de commémorations.
En fait, les élites nationales-radicales baltes au pouvoir ont mis en œuvre une idéologie d’État. Ses dispositions devaient être prises pour argent comptant par la population, et toute déviation ouverte des dogmes établis était punie par le droit pénal de l’État. L’un des éléments de cette doctrine officielle consistait à considérer les Russes et les autres minorités ethniques comme des groupes ethniques inférieurs.
On peut citer par exemple le cas du député de la coalition au pouvoir au Parlement de Lettonie, Edwin Shnore, qui, en mai 2017, a publiquement identifié les Russes comme des “poux” et a appelé à les ” éliminer ” des ” manteaux de fourrure ” de la république, c’est-à-dire a appelé à des massacres de personnes par ethnie. Le bureau du procureur de la république a refusé de faire droit aux demandes des militants russes de traduire le député russophobe en justice. Il a donc confirmé la légitimité de l’incitation à la haine ethnique et de l’appel au génocide de ce responsable. Ce n’est là qu’un des nombreux cas où les élites nationales-radicales au pouvoir ont appelé à des représailles contre les minorités ethniques dans les pays baltes.
Comme outil de destruction de l’identité russe, les autorités des pays baltes utilisent largement la glorification du nazisme, dans la lutte contre lequel les Russes ont fait d’énormes sacrifices. Dans les républiques baltes, les processions et les événements solennels organisés par les partisans d’Adolf Hitler sont autorisés. Les criminels nazis sont enterrés dans les cimetières commémoratifs nationaux, sur les tombes desquels des officiels déposent des fleurs en reconnaissance de leurs mérites. De la littérature glorifiant le nazisme est publiée et ouvertement distribuée. Ces faits démontrent la volonté d’une partie des élites dirigeantes de restaurer le modèle de la structure sociale qui existait en Europe sous le soi-disant “Ordre nouveau” dans les années 30-40 du siècle dernier.
Dans le même temps, les autorités lettones poursuivent ceux qui ont combattu pendant la guerre contre les nazis et ceux qui prennent aujourd’hui des positions antifascistes.
Les protestations russes contre la politique d’assimilation forcée
Les communautés russes des pays baltes ne veulent pas être victimes de l’assimilation forcée. Elles protestent activement contre la violence perpétrée par les élites nationales-radicales au pouvoir.
En Lettonie, le début de la “réforme scolaire” en 2004 a provoqué des protestations massives, des manifestations, des réunions et des grèves de la faim de la part des parents. Plusieurs dizaines de milliers de parents et d’écoliers ont participé aux protestations. En 2014, une tentative d’accélérer la “réforme scolaire” a suscité une nouvelle vague d’indignation et de protestations. L’activité humaine sous forme d’actions de masse de protestation, de réunions et de pétitions s’est poursuivie en 2017-2019. Pour défendre les intérêts de leur communauté, les Russes ont lancé des centaines de requêtes auprès de la Cour européenne des droits de l’homme.
En 2012, les militants russes ont organisé un référendum pour améliorer le statut juridique de la langue russe. La totalité de la population russe ayant la capacité juridique (près de trois cent mille personnes) s’est prononcée en faveur de l’octroi du statut de langue d’État. De nombreux non-citoyens de la République de Lettonie, pour qui le russe était la langue maternelle, n’ont pas pu participer à ce référendum. Les autorités ont complètement ignoré les demandes de deux cinquièmes de la population.
Les Russes ont protesté contre la privation de leur citoyenneté depuis que les autorités ont pris cette décision en octobre 1991. En 2014, un mouvement de protestation massif, le Congrès des non-citoyens, est apparu en Lettonie, et les militants ont organisé des élections pour un organe représentatif alternatif. Celui-ci a été appelé le Parlement des non-représentés. Les militants du mouvement des non-citoyens ont adressé des pétitions à l’ONU, au Conseil de l’Europe, au Parlement européen, aux dirigeants des grandes puissances mondiales.
L’une des formes de démonstration par les communautés russes de leur intention de préserver leur identité est la célébration annuelle du Jour de la Victoire sur le Fascisme, en organisant, dans le cadre de cette célébration, une procession en l’honneur des soldats tombés au combat, qui est appelée le Régiment Immortel. Plusieurs centaines de milliers de personnes participent chaque année à la célébration du 9 mai en Lettonie, des dizaines de milliers de personnes prennent part à la procession du Régiment immortel.
En 2007, des manifestations de masse ont éclaté en Estonie contre la destruction par les autorités du symbole national russe – le Soldat de bronze. Il s’agissait d’un mémorial sur la tombe des soldats morts lors de la libération de Tallinn des nazis. Plusieurs milliers de personnes ont pris part aux manifestations. Les protestations ont été brutalement réprimées par les forces de police estoniennes, et plusieurs activistes russes ont été envoyés en prison sans aucune raison légale.
De nombreux rassemblements, protestations, piquets de grève contre l’estonisation forcée des écoles russes ont eu lieu dans le pays. Depuis dix ans, l’organisation de défense des droits de l’homme ” École russe ” se bat pour la préservation des écoles qui dispensent encore un enseignement partiel en russe.
Une organisation représentant les intérêts des non-citoyens fonctionne en Estonie.
Cent mille personnes participent chaque année à la célébration du Jour de la Victoire en Estonie, et des milliers de personnes prennent part au Régiment Immortel.
En 2015, en Lituanie, des Russes, ainsi que des Polonais, ont organisé des actions de protestation et des marches contre la lituanisation forcée des écoles des minorités ethniques.
Des dizaines de milliers de personnes participent chaque année à la célébration du Jour de la Victoire en Lituanie, et des milliers de personnes prennent part au Régiment immortel.
Toutes les protestations publiques des communautés russes dans les pays baltes ont été pacifiques et se sont déroulées dans le cadre de procédures démocratiques. Les protestations ont été menées par des activistes publics qui ont formulé les demandes des communautés russes, les ont portées à l’attention des autorités et des organisations internationales, et ont organisé des événements symboliques pour démontrer l’aspiration à préserver l’identité ethnique. Les positions des défenseurs russes des droits de l’homme sur la discrimination ethnique ont été régulièrement présentées lors des réunions de l’OSCE.
La Russie n’a pas soutenu le mouvement de protestation des Russes baltes contre l’assimilation forcée. Moscou s’est limitée à accepter des déclarations sur la nécessité pour les autorités de Riga, Tallinn et Vilnius de se conformer aux obligations assumées lors de la signature de conventions internationales sur la protection des droits des minorités nationales.
Persécution des militants russes des droits de l’homme dans les pays baltes
Partant de l’objectif d’assimilation de la population russe, les élites nationales-radicales au pouvoir dans les pays baltes ne reconnaissent pas le fait même de l’existence de nombreuses communautés ethniques russes dans leurs pays. Le fait de l’existence d’un million et demi de Russes n’est pas reflété dans les constitutions. Il n’y a pas de lois qui régissent leur statut juridique. Les conventions internationales sur les droits des minorités nationales ne sont pas respectées. Certaines d’entre elles ont été signées par des gouvernements qui ont supprimé les normes juridiques les plus importantes.
Toutes les protestations démocratiques des communautés russes sont complètement ignorées par les autorités de Riga, Tallinn et Vilnius. Le droit de représenter les intérêts de la population russe pour les militants des mouvements nationaux russes n’est pas reconnu. Même les médiateurs, qui sont nommés par les autorités des pays baltes, ne parlent pas de l’existence de conflits ethniques aigus.
Les activités des militants des droits de l’homme des communautés russes sont présentées par les élites baltes au pouvoir comme étant exclusivement inspirées de l’extérieur, c’est-à-dire du Kremlin. En conséquence, les militants qui défendent les droits de la population russe sont présentés par les autorités comme des “agents de l’influence du Kremlin” agissant contre les intérêts nationaux des républiques baltes. En réalité, les militants russes protestent contre la politique de discrimination ethnique et de persécution politique menée par l’élite nationale-radicale au pouvoir.
C’est la source de la politique répressive menée par les élites dirigeantes baltes actuelles contre les défenseurs des droits de l’homme qui représentent les intérêts de la population russe, considérés dans le contexte actuel comme des défenseurs russes des droits de l’Homme.
Les répressions contre les défenseurs russes des droits de l’homme ont commencé immédiatement après l’établissement du système de pouvoir ethnocratique dans les pays baltes. Cependant, après 2014, ces répressions se sont intensifiées et généralisées. Décrivons les cas les plus flagrants de représailles contre les défenseurs russes des droits humains dans chaque pays.
La politique répressive des autorités contre les défenseurs des droits humains en Lettonie.
Au cours des cinq dernières années, plusieurs dizaines de défenseurs russes des droits humains ont fait l’objet d’une répression politique en Lettonie. Parmi eux : V. Linderman, Yu. Alekseev, I. Girs, E. Ossipov, A. Gilman, A. Gaponenko, P. Pogorodny, D. Sustretova, A. Filey, A. Berezovskaya, A. Solopenko, A. Yakovlev , S. Melkonov, T. Kirillova, D. Prokopenko, Yu. Zaitsev, V. Muratova, V. Kozyrev, O. Burak.
Le premier procès politique déguisé en pénal a été ouvert contre le scientifique et écrivain Alexandre Gaponenko en mars 2015. En réalité, pour le fait qu’il a activement participé à l’organisation d’un référendum pour l’octroi du statut d’État à la langue russe, à l’organisation du Congrès du mouvement des non-citoyens et a été élu président du Parlement des non-représentés, a activement agi en tant que vice-président de l’organisation de la Communauté russe de Lettonie. En outre, il a organisé le mouvement du Régiment Immortel en Lettonie.
Gaponenko a utilisé son statut au sein de la communauté russe pour lancer des appels à l’ONU, au Conseil de l’Europe, au Parlement européen, aux dirigeants des grandes puissances mondiales, et a régulièrement critiqué les autorités lettones lors des sessions de l’OSCE. Ce militant des droits de l’homme a publié des livres et réalisé des films sur la discrimination à l’encontre des Russes dans les pays baltes.
Afin de supprimer l’activité publique, les autorités ont accusé A. Gaponenko d’inciter à la haine ethnique sur les réseaux sociaux. Les requérants dans la procédure pénale étaient des députés du Parlement letton appartenant au parti national-radical Alliance nationale, mécontents des critiques d’A. Gaponenko concernant leur participation à la glorification du nazisme dans la république. Des plaintes ont été déposées contre des posts qui critiquaient la glorification du nazisme et la militarisation de la société lettone. Le procès sur cette affaire a duré cinq ans et en décembre 2020, A. Gaponenko a été condamné par le tribunal de première instance à un an d’emprisonnement avec sursis. La procédure se poursuit en deuxième instance.
Les deuxième et troisième procédures judiciaires contre A. Gaponenko ont été engagées en mars 2018 pour participation active à la lutte des parents russes pour le droit d’enseigner aux enfants dans leur langue maternelle. En particulier, A. Gaponenko a été accusé d’avoir adressé aux délégations parlementaires des pays membres du Conseil de l’Europe une lettre décrivant la nature violente de la soi-disant “réforme scolaire” en Lettonie.
Officiellement, le militant des droits de l’homme a de nouveau été accusé d’incitation à la haine ethnique sur les réseaux sociaux, puis, pour aggraver les accusations, il a été accusé d’activités visant à détruire l’État letton qui ont été menées en faveur d’un État étranger. A. Gaponenko a passé quatre mois en détention provisoire sans être inculpé. Puis le bureau du procureur l’a inculpé pour des épisodes tels que :
– la participation en tant qu’observateur international aux élections présidentielles en Russie,
– publication de deux monographies scientifiques à Moscou,
– publication d’articles scientifiques à Copenhague,
– organisation de vacances et de concours pour les enfants russes,
– critique des autorités lors des sessions de l’OSCE,
– discours lors de la première du film du réalisateur polonais V. Smarzhevsky “Volyn” avec critique des crimes des nazis.
Les requérants dans cette procédure pénale étaient à nouveau les députés de la coalition au pouvoir de l’Alliance nationale.
Le deuxième procès doit se poursuivre. Le défenseur des droits de l’homme risque jusqu’à 15 ans de prison pour avoir fait part de sa conception scientifique des conflits ethniques en Lettonie et défendu les intérêts de la communauté russe au niveau international.
A. Gaponenko est sous interdiction de quitter la Lettonie, et il est donc privé de la possibilité de recevoir un traitement médical, de travailler, de distribuer les livres et les films qu’il a écrits, et de s’exprimer lors de forums sur les droits de l’Homme. Il a même été empêché de s’exprimer lors d’auditions au Parlement européen sur les violations des droits de la personne dans les pays baltes.
Sur le fait de l’arrestation et de la détention illégales, A. Gaponenko a déposé un recours auprès de la CEDH en mai 2018, l’affaire a été acceptée pour examen.
Le troisième procès au pénal a été clôturé en 2020 pour absence de corpus delicti. Dans ce procès, le militant des droits de l’homme était accusé de s’être exprimé pour défendre le droit des enfants russes à recevoir un enseignement dans leur langue maternelle, ce qui a été présenté par les services spéciaux de sécurité comme un appel au soulèvement.
Deux procédures pénales ont été engagées contre le rédacteur en chef du portail Imhoclub.lv, Yuri Alekseev.
Le premier procès politique au pénal a été lancé en 2017 pour “incitation à la haine ethnique” sur les médias sociaux, possession illégale de munitions et distribution de pornographie. Les munitions et la pornographie ont été plaquées sur le militant des droits de l’homme, car l’enquête n’avait aucune preuve d’incitation à la haine.
Le deuxième procès contre Yuri Alekseev a été ouvert en mars 2018 avec des accusations d’activités visant à détruire l’État letton et d’activités en faveur d’un État étranger. Le militant des droits humains a passé plusieurs jours en détention provisoire. Selon ce processus, il a été “puni” par l’enquêteur avec une interdiction de deux ans de publier des documents sur le portail qu’il dirige. Il a également été chargé de faire un rapport à la police trois fois par semaine. Il lui a été interdit de quitter son domicile la nuit, ainsi que de quitter la république.
La première affaire judiciaire est en cours de jugement depuis un an maintenant. Le journaliste risque jusqu’à 12 ans de prison. Pour ce qui est de la deuxième procédure pénale, l’affaire est toujours en cours au bureau du procureur.
Avec Yu. Alekseev dans la deuxième procédure judiciaire, les accusés étaient le personnel technique du portail Imhoclub.lv Petr Pogorodny et Dmitry Sustretov. Ils ont été accusés d’activités visant à détruire l’État letton et d’activités en faveur d’un État étranger. Pendant deux ans, ils ont été privés du droit de voyager hors de Lettonie. Les éléments de l’affaire sont au bureau du procureur et vont être soumis au tribunal. Les accusés risquent également jusqu’à 15 ans de prison.
La véritable raison des poursuites pénales engagées à l’encontre de Yu. Alekseev, P. Pogorodny et D. Sustretov est leur travail journalistique sur le portail Imhoclub.lv. Ce portail est une plateforme électronique populaire permettant d’échanger des points de vue sur des questions clés de la vie des pays baltes, y compris de la vie de sa population russe. Alekseev, en tant qu’éditeur, a publié des documents livrés par des auteurs ayant des attitudes politiques différentes, il a lui-même critiqué l’élite balte au pouvoir. Le portail a exercé une influence significative sur la conscience publique des Russes baltes.
En juillet 2019, le service de sécurité de l’État de Lettonie a ouvert une procédure pénale contre le philologue et journaliste russe Alexander Filey. Il était poursuivi pour avoir publié un article sur les réseaux sociaux, dans lequel il donnait une interprétation “erronée” des événements de l’été de l’année 1940, liés à l’entrée de la République de Lettonie dans l’URSS. Les services secrets ont accusé le philologue de nier publiquement l'”occupation” de la Lettonie et de faire l’éloge des “crimes de guerre de l’URSS”. L’affaire pénale est actuellement pendante devant le tribunal. En substance, le philologue et journaliste Alexander Filey est jugé pour le fait qu’il adhère à l’un des points de vue scientifiques sur des événements historiques controversés.
En réalité, les autorités de la république tentent de supprimer l’activité d’A. Filey pour maintenir l’identité de la communauté russe. Il publie des articles de vulgarisation sur l’histoire, organise ” La dictée totale ” – une action visant à préserver la langue russe, participe aux activités du parti politique Union russe de Lettonie pour protéger les droits de la population russe. Le défenseur des droits de l’homme risque cinq ans de prison pour son opinion.
En décembre 2020, le Service de sécurité de l’État de Lettonie a ouvert des poursuites pénales contre un grand groupe de journalistes russes, a fouillé leur appartement, a confisqué des ordinateurs, des téléphones, des archives et de l’argent liquide. Alla Berezovskaya, Vladimir Linderman, Andrey Yakovlev, Andrey Solopenko, Sergey Melkonov, Tatiana Kirillova ont été réprimés. L’enquête a débuté, les suspects ont été interdits de quitter le pays pour une durée indéterminée. Les journalistes risquent jusqu’à quatre ans de prison.
La plupart des journalistes mentionnés sont des défenseurs actifs des intérêts de la communauté russe en Lettonie. Ils ont pris part à un référendum visant à accorder à la langue russe le statut de deuxième langue d’État, ont participé aux activités du Congrès des non-citoyens, ont lutté contre la “réforme” des écoles russes, se sont opposés aux violations des droits des minorités ethniques en Lettonie. Par leurs activités professionnelles, les journalistes ont contribué à la diffusion de points de vue alternatifs à l’idéologie officielle et donc à la préservation de l’identité ethnique de la population russe de la république. Au cours de la répression, les autorités ont également cherché à intimider d’autres journalistes russes et à les empêcher de diffuser leurs opinions parmi les membres de la communauté russe.
Officiellement, les journalistes ont été accusés de collaborer avec les éditions russes Sputnik-Latvia et Baltnews, violant ainsi les sanctions de l’Union européenne contre le chef de l’agence d’État MIA Rossiya Segodnya Dmity Kiselyov. En fait, les sanctions européennes ont été appliquées contre la personne de Dmitry Kiselyov, mais pas contre l’organisation qu’il dirige. Les services secrets n’ont pas non plus pris en compte le fait que les journalistes ne font pas partie du personnel de ces éditions, mais sont des stringers.
En octobre 2020, les forces de sécurité lettones ont arrêté un citoyen russe, le président de la Société républicaine des vétérans militaires Vladimir Norvind. Ce retraité de 75 ans a été hospitalisé pendant plusieurs heures dans un état de pré-infarctus, puis a été expulsé de force de Lettonie vers la Russie dans une ambulance et est reparti de l’autre côté de la frontière de l’État.
La base formelle de l’expulsion était l’annulation du permis de séjour d’un citoyen russe, alors qu’il avait le droit de résider, puisque sa femme est citoyenne de Lettonie. En réalité, il s’agissait d’une vengeance pour l’activité de protection des intérêts des anciens combattants, d’assistance aux Russes nécessiteux, solitaires et âgés. En outre, Norvind dirigeait un cercle artistique créatif qui chantait des chansons russes et soviétiques le jour de la victoire sur l’Allemagne nazie. Ainsi, les autorités ont désorganisé le travail de deux institutions sociales petites mais importantes pour le maintien de l’identité des membres de la communauté russe.
En mars 2018, la réunion des parents de toute la Lettonie s’est tenue à Riga. Des dizaines de militants ont pris la parole lors de cette réunion pour critiquer les actions des autorités visant à transférer de force l’éducation des enfants russes à l’école de la langue russe vers le letton. À la suite de cette réunion, les services spéciaux ont ouvert une procédure pénale en accusant les militants qui y ont participé d’incitation à la haine ethnique, d’appels à des émeutes de masse et d’assistance à un État étranger dans des activités dirigées contre la Lettonie.
Tatiana Zhdanok, coprésidente de l’Union russe de Lettonie, Aleksandr Gaponenko, Ilya Kozyrev, Viktor Gushchin et Evgeniya Kryukova, membres du conseil d’administration de ce parti, et les journalistes Alla Berezovskaya et Vladimir Linderman ont été déclarés comme étant des suspects.
Vladimir Linderman a été arrêté et a passé deux semaines en prison. Ilya Kozyrev a été maintenu en prison pendant une courte période. Alexander Gaponenko a été mis en prison pour quatre mois. Le reste des participants à la réunion ont été interrogés et intimidés.
En mai 2020, l’affaire pénale contre tous les accusés a été classée en raison de l’absence de corpus delicti.
V. Linderman a déposé une demande d’indemnisation pour les dommages qu’il a subis du fait de sa détention injustifiée. Le bureau du procureur de Lettonie, pour se venger de son obstination, a de nouveau engagé une procédure pénale contre lui pour avoir pris la parole à la réunion des parents de Lettonie.
Avant cette affaire, une dizaine de tentatives ont été faites contre V. Linderman pour le soumettre à une sanction pénale. On lui reprochait en fait sa participation à un référendum sur l’octroi à la langue russe du statut de langue d’État, sa participation aux travaux du Parlement des non-représentés, la publication d’articles critiquant les autorités et d’autres activités en faveur des droits de l’homme.
En octobre 2018, un ancien officier de police, Oleg Burak, a été arrêté pour espionnage au profit de la Russie. La lutte contre la corruption et la mise en évidence de pots-de-vin au niveau de la haute direction du ministère de l’Intérieur, qu’il dirigeait dix ans plus tôt, alors qu’il faisait encore partie du personnel de la police, ont été rappelées à Burak. Il n’y avait aucune preuve d’espionnage, et ils ont été grossièrement plantés sous la forme d’une clé USB dans un appartement vide après l’arrestation, en violation de toutes les normes procédurales. La clé USB contenait des informations auxquelles il n’avait pas accès dans le service. Pour dissimuler l’absence de preuves, le procès a été tenu secret.
Le combattant anti-corruption ne participait pas directement à des activités de défense des droits de l’homme au sein de la communauté russe, mais il a été poursuivi par la police de sécurité afin qu’elle puisse démontrer son activité dans la lutte contre la menace russe. Son appartenance à la communauté russe et ses visites à des proches à Pskov ont joué un rôle important dans cette affaire. Un policier retraité âgé et malade a été condamné à 15 ans de prison en août 2020. Actuellement, une protestation a été déposée contre la décision du tribunal de première instance.
En 2014, la militante des droits de l’homme Valentina Muratova a participé à la collecte d’aide humanitaire pour la population civile du Donbass touchée par la guerre civile. La police de sécurité a commencé à l’intimider pour qu’elle abandonne cette activité et rapporte des informations sur d’autres participants à l’action humanitaire. Elle a refusé. Elle a ensuite été envoyée de force dans un hôpital psychiatrique afin d’y subir un examen pour maladie mentale et d’y être placée en vue d’un traitement obligatoire. Pourtant, Muratova était en parfaite santé. La militante des droits de l’homme a rendu public le fait de l’utilisation de la psychiatrie punitive contre elle. Cela a permis de mettre fin à l’arbitraire des services spéciaux, mais les tentatives de pression par le biais de la psychiatrie ont continué sous une forme plus légère. En outre, à l’initiative des services spéciaux, Muratova a été expulsée de son appartement et mise à la rue.
Tous les militants russes des droits de l’homme susmentionnés sont cités dans les rapports annuels du service de sécurité de l’État comme des ennemis de la Lettonie et des “agents du Kremlin”. Leurs photographies sont également fournies. Les informations contenues dans ces rapports sont reproduites par les médias de masse qui reçoivent des subventions du budget de l’État, ce qui permet de mettre en œuvre la politique de stigmatisation des défenseurs russes des droits de l’homme. Cela conduit à la destruction de leur réputation professionnelle, à la perte d’emplois et de revenus, à l’aliénation sociale.
La politique répressive des autorités à l’encontre des défenseurs des droits de l’homme en Estonie
Ces dernières années, des poursuites pénales motivées par des raisons politiques ont été engagées en Estonie : D. Linter, M. Reva, M. Siryk, A. Zarenkov D. Klensky, M. Rusakov, E. Cherysheva, A. Kornilov, R. Kamashin.
En avril 2007, Mark Sirik, Maksim Reva, Dmitry Linter et Dimitri Klensky ont été accusés par le service de sécurité (KaPo) d’avoir organisé des émeutes lors des manifestations spontanées de la population russe contre la démolition du monument aux soldats qui ont libéré Tallinn de l’envahisseur nazi. D. Linter, M. Reva, ont été emprisonnés pendant sept mois, M. Syryk pendant un mois et demi. Lors d’un procès en janvier 2009, les quatre accusés ont été acquittés.
En fait, M. Sirik, M. Reva, D. Linter et D. Klensky ont été poursuivis pour avoir été des militants du mouvement Night Watch, qui s’est opposé à la démolition d’un monument russe – le Soldat de bronze, important pour la communauté russe d’Estonie. Ils ont exprimé publiquement la position de la communauté russe et ont obtenu une grande influence parmi ses membres. Les répressions du gouvernement contre ces quatre défenseurs des droits de l’homme visaient à démontrer à la communauté russe l’inutilité de résister à la politique d’estonianisation forcée.
Après l’acquittement du tribunal, la persécution des défenseurs russes des droits de l’homme M. Reva et D. Linter s’est poursuivie, ils ont été privés de la possibilité de travailler et d’étudier en Estonie, et ont été contraints d’émigrer à l’étranger.
Andrei Zarenkov s’opposait à la glorification du nazisme en Estonie, dirigeait le Comité antifasciste estonien, était l’éditeur du magazine russophone Baltic World, écrivait et publiait des livres, organisait des événements culturels russes, critiquait les autorités pour la politique d’estonianisation forcée, notamment contre la traduction totale des écoles russes en estonien. Fin 2013, il a organisé un séminaire international à Tallinn sur les violations des droits humains en Estonie.
En janvier 2014, le défenseur des droits humains a été arrêté pour violation des règles commerciales et a passé six mois en prison. Sous la pression physique, il a passé un accord avec l’enquête et a reconnu sa culpabilité afin d’être libéré. Ainsi, son emprisonnement a été légalisé, et il a été présenté à la société comme un criminel ordinaire ayant commis un crime économique. En outre, Zarenkov a été condamné à deux ans de surveillance policière et a été exclu des activités publiques pendant cette période.
Kornilov Alexander. Il a été placé en détention avec recours à la force brute en août 2016, soupçonné d’avoir falsifié des documents pour des données fiscales prétendument fournies de manière incorrecte. Une raison absolument farfelue qui correspondait à un cas ordinaire de litige d’un entrepreneur ordinaire avec le bureau des impôts. À l’époque, il était le rédacteur en chef de deux portails en langue russe : Baltija.eu et Baltnews.ee. Le chef comptable et un employé du portail Baltnews.ee ont également été placés en détention. Des appareils électroniques, des ordinateurs de travail et des téléphones portables ont été confisqués à tous les trois lors des perquisitions. Un jour plus tard, sous la pression de l’opinion publique, les détenus ont été libérés sur l’engagement de ne pas quitter l’Estonie. De fortes pressions psychologiques ont été exercées sur une femme, comptable de l’entreprise. On lui a demandé de faire un témoignage contre Kornilov dont les services spéciaux avaient besoin. La tentative a échoué ; rien n’a été trouvé dans les ordinateurs pour confirmer la culpabilité de Kornilov. En juillet 2018, le tribunal estonien a mis fin à la procédure pénale contre tous les accusés par voie d’accord. Il convient de mentionner spécialement qu’un mois avant le procès, en mai 2018, par la direction de Russia Today, Alexander Kornilov a été licencié de son poste de rédacteur en chef du portail Baltnews.ee. Kornilov était mentionné dans le rapport annuel 2014 du KAPO comme un agent d’influence de la Russie. Après cela, la pression s’est poursuivie, d’abord par le biais des services fiscaux, puis par la détention et les procédures judiciaires.
En décembre 2018, le parquet estonien a ouvert une procédure pénale contre le dirigeant de l’organisation École russe d’Estonie Mstislav Rusakov. En juillet 2019, Rusakov a obtenu le statut de suspect. L’enquête a duré 15 mois. À cette époque, des perquisitions ont été effectuées dans l’appartement et le bureau, du matériel de bureau, des téléphones et des archives ont été saisis, ce qui a empêché les activités du militant des droits de l’homme de défendre les intérêts des écoliers russes et de leurs parents. En mars 2020, la procédure pénale a été clôturée en raison de l’absence de corpus delicti. En pratique, il s’agissait d’un acte d’intimidation à l’encontre d’un défenseur des droits de l’homme et de tous ceux qui prennent part à l’activité publique de protection des droits des membres de la communauté russe dans la république.
En décembre 2019, la directrice de la maison d’édition Sputnik Estonia Elena Cherysheva et ses employés ont reçu des lettres de la police républicaine et du département des gardes-frontières avec des menaces d’engager des procédures pénales à leur encontre s’ils ne mettaient pas fin à leurs relations de travail avec l’agence de presse internationale Russia Today avant le 1er janvier 2020. Tous les journalistes ont été menacés d’une peine d’emprisonnement pouvant aller jusqu’à trois ans.
Les autorités de Tallinn ont justifié leurs actions par les sanctions imposées par l’Union européenne à l’encontre de Dmitry Kiselyov, directeur général de l’agence de presse Rossiya Segodnya. En fait, les sanctions européennes ont été appliquées contre la personne de D. Kiselyov, et non contre l’agence qu’il dirige, et encore moins contre les employés des filiales de l’agence.
Sous l’influence de ces menaces, les employés de Sputnik Estonia ont été contraints de cesser leurs relations de travail avec la maison d’édition et ont perdu leur emploi.
La véritable raison de la pression exercée sur les journalistes était leur position consistant à fournir des documents objectifs sur la vie de la communauté russe en Estonie, la couverture des faits de discrimination ethnique, y compris l’élimination forcée du système d’éducation des enfants russes dans leur langue maternelle.
Rafael Kamashin, un politicien actif, a critiqué le gouvernement estonien et a parlé de l’existence de la discrimination ethnique dans le pays. En novembre 2020, le militant des droits de l’homme a appelé un médecin à son domicile pour un rhume. Le médecin, sans aucune raison, a convoqué un représentant du tribunal et celui-ci a pris la décision d’envoyer Kamashin en traitement obligatoire dans un hôpital psychiatrique. Le défenseur des droits humains a passé trois jours en traitement obligatoire et n’a été libéré qu’après que son avocat a demandé au ministère de la Justice les raisons de sa détention. Il est clair que la psychiatrie punitive a été appliquée au défenseur des droits de l’homme en raison de ses convictions.
Avec Rafael Kamashin, une vingtaine d’autres personnes ont été libérées de l’hôpital psychiatrique après l’intervention du ministère de la Justice, et ont également été soumises à une psychiatrie punitive.
Tous les militants russes des droits de l’homme mentionnés sont cités dans les rapports annuels du service de sécurité de l’État (KAPO) comme des ennemis de l’Estonie et des “agents du Kremlin”, leurs photographies sont indiquées. Les informations contenues dans ces rapports sont reprises par les médias de masse qui reçoivent des subventions du budget de l’État. Ainsi, la politique de stigmatisation des défenseurs russes des droits de l’homme est mise en œuvre, ce qui entraîne la destruction de leur réputation professionnelle, la perte d’emplois et de revenus, et l’aliénation sociale.
La politique répressive des autorités à l’encontre des défenseurs des droits humains en Lituanie
Au cours des 10 dernières années, plus de 20 personnes ont été soumises à diverses formes de persécution pour des raisons politiques, d’emprisonnement, d’amendes, de discrédit dans les médias sur la base d’accusations sans fondement en République de Lituanie. La plupart du temps, ces personnes ont été réprimées parce qu’elles défendaient le droit de préserver leur identité ethnique, mais aussi parce qu’elles s’exprimaient d’un point de vue plus large. Ils défendaient le droit à la liberté de conscience, à la liberté d’expression, à la liberté d’association.
Les cas les plus célèbres sont ceux de A. Paleckis, V. Ivanov, G. Grabauskas, V. Orlov, J. Valyukenas, J. Mel, G. Ivanov, K. Nikulin, V. Titov, A. Greicius, T. Afanasyeva, E Kanayte, D. Shultzas, P. Zhevzhikov, O. Bekerene, E. Andreeva et I. Rozova.
Valery Ivanov (né en 1947). En 1991, il a été arrêté et condamné à 3,5 ans d’emprisonnement dans une colonie de haute sécurité pour la création et la gestion de l’organisation “Venibe-Unity- Jedność”, qui prônait l’égalité de tous les groupes ethniques en Lituanie.
En 1997, il a été condamné à un an pour son livre “Prison lituanienne”, dans lequel il démontrait qu’il n’existe aucune preuve objective de la mort de civils aux mains des militaires soviétiques lors des événements de janvier à Vilnius en 1991.
En 2006, il a été condamné pour violation de l’ordre public à un an de suspension pour le fait que, lors de la libération de prison du premier secrétaire du Parti communiste lituanien, le professeur M. Burokevičius, après 12 ans d’emprisonnement, il a résisté à un provocateur qui a insulté cette personne âgée et honorée.
Dans la période de 2010 à 2020, un citoyen russe résidant en permanence en Lituanie par un permis de séjour, originaire de Kaunas, Valery Ivanov, a été et est persécuté et discrédité publiquement par les autorités de la République de Lituanie à trois reprises.
En 2013, après la diffusion le 9 mai, le jour de la Victoire célébrée sur l’Allemagne nazie au monument aux morts d’Antokol à Vilnius, d’une affiche montrant des photographies du commandant en chef suprême de l’Armée rouge et des maréchaux de la Victoire, ainsi qu’une photographie de l’Ordre de la Victoire, a été poursuivi et condamné à une amende d’une valeur de 200 euros.
En décembre 2018, le bureau du procureur général de Lituanie a émis un mandat de perquisition pour l’appartement de Valery Ivanov dans le cadre de l’ouverture d’une procédure pénale contre une personnalité publique lituanienne de premier plan, Algirdas Paleckis, pour espionnage au profit de la Russie. Le département de la sécurité de l’État lituanien a essayé de trouver des faits concernant les activités d’espionnage de V. Ivanov en conjonction avec A. Paleckis et d’autres citoyens lituaniens dans l’affaire susmentionnée. Ne trouvant aucune preuve des activités d’espionnage de V. Ivanov, à l’exception de notes scientifiques et d’articles journalistiques dans un ordinateur saisi à la suite d’une perquisition et sur une clé USB, la police a engagé un procès contre V. Ivanov pour possession illégale d’armes à feu, sur la base d’un revolver de service endommagé trouvé lors d’une perquisition. À l’issue du procès, qui a duré deux ans, V. Ivanov a été condamné à deux ans d’emprisonnement à domicile, avec interdiction de quitter l’appartement la nuit. À l’heure actuelle, un pourvoi en cassation a été déposé devant la Cour suprême de Lituanie en raison de l’absence totale de preuves dans cette affaire concernant les propriétés d’arme à feu de combat d’un vieux morceau de ferraille trouvé en possession de V. Ivanov.
Le militant des droits de l’homme et journaliste Algirdas Paleckis a défendu le droit à l’égalité pour tous, contre la réhabilitation du nazisme en Lituanie, pour une couverture véridique de l’histoire de la république.
En 2010, le bureau du procureur lituanien a engagé des poursuites pénales contre le défenseur des droits de l’homme uniquement pour une phrase qu’il a prononcée lors de son introduction à la radio : “en janvier 1991, lors des événements près de la tour de télévision de Vilnius, les compatriotes tiraient sur leurs propres compatriotes”. Cette phrase était considérée comme l’extension du point de vue historique de la Russie sur le processus de formation de la nouvelle république lituanienne. En janvier 2012, cette interprétation des événements historiques a été évaluée par le tribunal lituanien comme une tentative de porter atteinte au régime en place et Paleckis a été condamné à payer une amende de 5 mille euros.
En octobre 2018, le journaliste A. Paleckis a été arrêté par le service de sécurité de l’État lituanien et accusé d’avoir rassemblé des documents sur les événements de janvier 1991 à Vilnius dans le but de les transférer en Russie. Le journaliste collectait des documents pour écrire un livre. Paleckis a été maintenu en prison pendant un an et demi dans l’espoir qu’il craque et se dénonce. Après un an d’emprisonnement, l’enquête a obtenu une fausse dénonciation d’un autre prisonnier selon laquelle lui et Paleckis travaillaient pour les services spéciaux russes. Le défenseur des droits de l’homme a été accusé d’espionnage.
Depuis avril 2020, Paleckis est assigné à résidence et fait l’objet de poursuites judiciaires. Ainsi, le défenseur des droits de l’homme est empêché de mener des activités sociales concrètes et, en s’appuyant sur son exemple, le service de sécurité intimide tous ceux qui expriment leur point de vue sur les événements liés à la création de la République de Lituanie. Le défenseur des droits de l’homme risque 15 ans de prison pour ses convictions.
La première enquête préliminaire contre le directeur de l’association de jeunesse balte “Juvenis” Alexei Greichius a été lancée en 2017. Pendant un an et demi, on a tenté de trouver dans ses activités quelque chose qui permettrait d’engager des poursuites au titre de l’art. 118 du Code pénal lituanien (Aider un autre État à agir contre la République de Lituanie). À l’insu du suspect, des écoutes téléphoniques ont été réalisées, d’autres éléments ont été collectés. En 2018, l’enquête préliminaire a été clôturée, car rien n’a été trouvé.
En fait, les autorités n’ont pas apprécié les événements organisés par le défenseur des droits humains pour préserver la mémoire sur les événements de la Seconde Guerre mondiale, qui ne correspondent pas à la nouvelle interprétation de l’histoire par les autorités lituaniennes. Les autorités n’apprécient pas non plus les livres qui ont été publiés et qui sont en cours de publication, consacrés aux vétérans de la Seconde Guerre mondiale. Alexei Greichius a organisé le forum international “L’ethno-nationalisme comme menace pour la sécurité du monde”, qui s’est tenu à Klaipeda en 2015. Il a également organisé l’action internationale Immortal Regiment, dont la première édition s’est tenue à Klaipeda en 2016. A. Greichius participe également à des conférences et à des forums, tant en Russie qu’en Lituanie, organisés par des compatriotes russes.
En mars 2020, une nouvelle enquête contre A. Greichius a commencé, maintenant sur des accusations de collaboration avec le service de renseignement russe. La base de l’accusation est les événements dédiés aux dates mémorables de la Seconde Guerre mondiale, qui ont été tenus par Aleksey Greichius, la publication d’articles et de photographies dans le domaine public, ainsi que la communication avec un représentant du fonds public russe. En conséquence, il a été condamné à trois mois d’emprisonnement dans un centre de détention provisoire dans une cellule commune, puis – à 9 mois d’assignation à résidence avec un bracelet à la jambe. La première audience du tribunal est prévue pour le 10 mars 2021. Le défenseur des droits de l’homme risque quinze ans de prison.
Le citoyen russe Konstantin Nikulin purge sa peine dans une prison lituanienne depuis 13 ans. Il a été condamné à la prison à vie pour le meurtre présumé de gardes-frontières lituaniens en 1991. Les preuves du crime n’ont pas été fournies au tribunal par l’enquête lituanienne. Au moment de traduire Nikulin en justice, le délai de prescription pour de tels crimes a expiré et l’accusation a été requalifiée en “crime contre l’humanité”, en violation des droits procéduraux de l’accusé.
Cette affaire de poursuites pénales est une tentative de tirer un bénéfice politique de la tragédie des gardes-frontières, dont la mort a été utilisée autrefois comme un instrument de pression sur Moscou dans la lutte pour l’indépendance par les nouvelles élites dirigeantes de Lituanie. Nikulin s’est avéré être une figure appropriée pour la persécution en raison de son ethnicité et de son service dans l’unité des forces spéciales soviétiques. Son incident est toujours utilisé par les autorités lituaniennes comme un instrument de pression sur les dissidents qui remettent en question les mythes construits autour des événements de janvier 1991.
Le citoyen russe Yuri Mel a été arrêté par les autorités lituaniennes en mars 2014 lors de son entrée dans la république et accusé d’avoir participé aux attaques de la tour de télévision de Vilnius il y a 23 ans, en janvier 1991. À l’époque, il servait comme lieutenant dans des unités de chars et exécutait les ordres du commandement soviétique. Il a tiré trois coups de feu à blanc depuis le char, effectué des manœuvres et braqué ses phares dans les yeux des personnes rassemblées près de la tour de télévision. Cette action a été considérée comme une conspiration visant à renverser le gouvernement légitime de la république, bien qu’à cette époque la Lituanie fasse partie intégrante de l’URSS.
Yuri Mel a été condamné par un tribunal lituanien à sept ans de prison. Avec lui, le citoyen russe Gennady Ivanov a fait l’objet de poursuites pénales. Il a été condamné par un tribunal lituanien à quatre ans de prison et a déjà été libéré. Yuri Mel doit sortir de prison en 2021, mais les autorités veulent prolonger son emprisonnement de trois ans.
Il convient de noter tout particulièrement que le procès sur les événements de janvier 1991 à Vilnius a commencé en 2014, au moment où la Crimée est redevenue une partie de la Russie, et de nombreux observateurs indépendants pensent qu’il a été lancé pour intimider les communautés russes et polonaises locales.
Titov Vyacheslav Yurievich est né le 26 janvier 1978, a été diplômé en 2001 de l’Université technique d’État de Kaliningrad, a travaillé pendant 12 ans dans l’entreprise de construction navale “Baltios”, est actuellement le directeur de CJSC “Prusiyos Centras”. Avant l’entrée en vigueur de la condamnation, il a été député au conseil municipal de Klaipeda pendant 12 ans et a activement défendu les intérêts et les opinions de la population russe de Klaipeda. Il est marié et a trois enfants. En 2018, le maire de Klaipeda V. Grubliauskas a initié l’immortalisation du leader des “frères de la forêt” Adolfas Ramanauskas-Vanagas dans la ville de Klaipeda.
Ayant pris connaissance du projet, le député du conseil municipal Vyacheslav Titov a décidé, en tant que député du conseil municipal, de se plonger dans la biographie de cette figure. Il a alors trouvé la décision de la Cour suprême de la RSS de Lituanie en 1957, qui contenait des informations selon lesquelles, seulement selon les rapports de ses subordonnés, 500 civils ont été tués, et dans cette zone où il commandait, un total d’environ 8 000 civils et enfants ont été tués. Ayant appris cela, V. Titov à la Commission des finances du Conseil municipal le 18 juillet 2018 pour partager des informations avec d’autres députés et a exprimé sa position politique sur ce chiffre.
L’information a été reçue que, selon l’Association des Juifs lituaniens en Israël, Adolfas Ramanauskas-Vanagas a été impliqué en 1941 dans l’Holocauste à Merkin, Druskininkai etc. Dans le même temps, le Seim lituanien a reconnu ce personnage comme un héros de la Lituanie et lui a décerné à titre posthume toutes sortes de titres et a même annoncé en Lituanie l’année d’A. Ramanauskas-Vanagas. Il s’est avéré que le tribunal lituanien a réintégré (réhabilité) Adolfas Ramanauskas-Vanagas sans réviser le dossier pénal, car en 1991, la loi n’autorisait pas une telle procédure, et la déclaration d’un proche était suffisante. Bien que la même loi ait interdit la réhabilitation des personnes ayant participé à l’Holocauste et à la torture et au meurtre de personnes non armées.
Après ces actions, l’appât politiquement motivé du député du conseil municipal V. Titov a commencé. Le maire de la ville a lancé une procédure de destitution à son encontre, le bureau du procureur lituanien a lancé une enquête préliminaire et effectué des perquisitions humiliantes. En conséquence, la Cour administrative suprême de Lituanie a reconnu que V. Titov, ayant exprimé une telle position politique en donnant son opinion et celle de ses électeurs, a violé le serment d’un député du conseil municipal.
Le bureau du procureur lituanien a notifié l’accusation sur la base de trois articles du code pénal, a requis du tribunal 1 an 8 mois de prison avec un sursis de 2 ans, et que pendant 2 ans, il était à son domicile tous les jours de 22h00 à 6h00. Le collège judiciaire pour les affaires pénales du tribunal régional de Klaipeda en date du 17 octobre 2019 a examiné l’appel du condamné Vyacheslav Titov par le jugement de la chambre de la ville de Klaipeda du tribunal de district de Klaipeda en date du 14 mai 2019, par lequel Vyacheslav Titov a été reconnu coupable d’avoir commis les crimes prévus par la partie 2 de l’article 170 du code pénal des républiques lituaniennes (ci-après – le CC) (acte concernant l’incitation à la haine envers le commandant des “frères de la forêt ” A. Ramanauskas-Vanagas et un groupe de personnes appartenant aux participants à la résistance armée à l’URSS – (les soi-disant partisans de la Lituanie et leurs partisans), la partie 1 de l’article 1702 du Code pénal (justification de l’agression soviétique (génocide) sur le territoire de la Lituanie), la partie 3 de l’article 313 du Code pénal (insulte à la mémoire des défunts). La Cour d’appel a également déclaré Vyacheslav Titov coupable en vertu de ces articles, mais a réduit l’amende de 12 000 euros à 10 000 euros. Le verdict de la cour est entré en vigueur.
Après l’entrée en vigueur du verdict, la Commission électorale principale de Lituanie, sur la base de la condamnation pénale enregistrée, a privé Vyacheslav Titov du mandat de membre du conseil municipal de Klaipeda. La décision de la Cour d’appel régionale de Klaipeda a été contestée en cassation devant la Cour suprême de Lituanie. La Cour suprême de Lituanie 2020.02.04 a refusé de prendre en considération la plainte de Vyacheslav Titov.
Ainsi, le tribunal lituanien a officiellement reconnu le point de vue politique de Vyacheslav Titov et les opinions d’au moins 7,5% des résidents de Klaipeda sur l’attitude négative envers la glorification d’Adolfas Ramanauskas-Vanagas à Klaipeda comme un crime (7,5% des résidents de la ville ont voté pour Titov lors des élections municipales au conseil municipal de Klaipeda le 3 mars 2019). Ainsi, le tribunal au nom de la République de Lituanie a montré que le fait d’avoir une opinion condamnatoire envers toutes sortes de meurtriers de civils en 1941-1956 est un délit pénal même par rapport aux députés du conseil municipal et a une nature politiquement symbolique, visant à renforcer la réécriture de l’histoire et la glorification des aides nazis.
Le militant des droits de l’homme Gedrius Grabauskas s’est élevé contre la violation des droits de l’homme en Lituanie, notamment contre le transfert complet de l’éducation des enfants russes et polonais à l’école vers la langue lituanienne.
En mars 2020, le bureau du procureur a ordonné un examen obligatoire de Grabauskas dans un hôpital psychiatrique. Le procureur a motivé sa décision par le fait que le militant des droits de l’homme avait publiquement soulevé des questions sur la participation des Lituaniens de souche à l’Holocauste pendant la Seconde Guerre mondiale, ainsi que des questions sur les crimes des “frères de la forêt” après la guerre. Autrement dit, ne pouvant pas poursuivre le défenseur des droits de l’homme pour avoir discuté du problème en termes académiques, les autorités ont eu recours à la psychiatrie punitive.
En conséquence, G. Grabauskas a été contraint d’émigrer du pays et a reçu l’asile politique à l’étranger.
Tous les militants russes des droits de l’homme mentionnés sont cités dans les rapports annuels du service de sécurité de l’État comme des ennemis de la Lituanie et des “agents du Kremlin”, et leurs photographies sont indiquées. Les informations contenues dans ces rapports sont reproduites par les médias de masse qui reçoivent des subventions du budget de l’État, ce qui permet de mener à bien la politique de stigmatisation des défenseurs russes des droits de l’homme. Cela conduit à la destruction de leur réputation professionnelle, à la perte d’emplois et de revenus, à l’aliénation sociale.
Pologne : le cas de la persécution de M. Piskorsky
Les tentatives d’utiliser la Russie comme un épouvantail et, sur cette base, de réprimer les défenseurs des droits de l’homme ne sont pas seulement caractéristiques des autorités baltes. L’homme politique polonais Mateusz Piskorsky, qui défendait les intérêts de la nation polonaise, critiquait vivement la politique pro-américaine et en même temps anti-russe des autorités, est devenu la victime des répressions menées par l’État polonais. En 2015, il a fondé le parti politique Smena, qui critiquait les radicaux nationalistes au pouvoir. En mai 2016, Piskorsky a été arrêté par les services spéciaux et accusé d’espionnage pour la Russie.
Les enquêteurs n’avaient aucune preuve de culpabilité, mais l’homme politique a été maintenu en prison pendant trois ans. Selon des experts de l’université de Varsovie, ainsi que le groupe de travail de la Commission des droits de l’homme des Nations unies, les accusations portées contre Piskorsky n’ont aucune base juridique du point de vue du code pénal, l’espionnage faisant référence à la transmission d’informations. En revanche, un citoyen polonais est accusé de “façonner l’opinion publique”. Dans l’acte d’accusation officiel, le bureau du procureur national de Pologne reproche notamment à Mateusz Piskorski d’exprimer des appréciations qui coïncident avec l’opinion des dirigeants de la Fédération de Russie, et de s’opposer au nationalisme ukrainien.
Un procès est actuellement en cours et le politicien est limité dans son droit de quitter le pays, ce qui ne lui donne pas la possibilité de rencontrer sa famille. L’homme politique a été exclu de la vie publique sous le prétexte de sa sympathie pour la Russie et les Russes. Le ministère polonais de la Justice déclare qu’il prépare un projet d’amendement du code pénal, qui introduit le concept de “guerre de l’information”, mais jusqu’à présent, cette loi n’a pas été adoptée, et l’affaire Piskorski, malgré l’absence de corpus delicti, se poursuit.
Le défenseur des droits de l’homme risque dix ans de prison.
En guise de conclusion :
1. Au cours des trois dernières décennies, les élites dirigeantes de Lettonie, de Lituanie et d’Estonie ont mené une politique d’assimilation forcée de la population russe vivant dans ces pays.
L’assimilation se fait par :
- – l’élimination des institutions sociales qui assurent le maintien de l’identité de la population russe.
- – l’interdiction d’utiliser la langue russe dans la vie publique et d’enseigner aux enfants russes dans leur langue maternelle ;
- – la marginalisation de l’intelligentsia russe ;
- – privation des Russes de l’accès à la culture de l’Etat mère ;
- – imposer aux Russes une fausse conscience publique ;
- – la privation d’une partie des droits socio-économiques des Russes par l’octroi du statut de non-citoyen ;
- – évincer les Russes de l’appareil d’État, des entreprises publiques et des professions prestigieuses.
2. Dans les trois républiques baltes, les sociétés ont acquis le caractère de hiérarchies ethniques, dans lesquelles les représentants des groupes ethniques titulaires occupent les plus hautes marches de l’échelle sociale, et les représentants des groupes ethniques non titulaires, principalement les Russes, en occupent les marches inférieures.
3. Les hiérarchies ethniques dans les pays baltes sont soutenues par les institutions punitives de l’État, les tribunaux, les lois et les normes départementales adoptées par les parlements, et les médias d’État. Cela nous permet de dire que la discrimination contre les Russes est de nature institutionnelle.
4. Les autorités baltes ignorent complètement les obligations internationales de protection des droits des minorités ethniques. Les institutions européennes préfèrent ne pas remarquer ces violations, ignorant ainsi le processus de discrimination et de persécution des Russes. De cette façon, elles légalisent dans les pays membres les pratiques condamnées par le Tribunal militaire international de Nuremberg.
5. Les Russes baltes n’acceptent pas la discrimination et l’assimilation forcée et y résistent dans le cadre des normes et procédures établies dans une société démocratique.
Les autorités de Riga, Vilnius et Tallinn ne reconnaissent pas le fait même de l’existence d’un million et demi de Russes dans leurs pays. Ils présentent la lutte des Russes pour la préservation de leur identité ethnique comme l’action d’un groupe d’intrus initiés par la Russie.
Jusqu’à récemment, les actions des militants qui défendaient les intérêts de la population russe étaient réprimées par les élites dirigeantes au moyen de menaces, de pressions sur leurs entreprises, de licenciements et d’expulsions des établissements d’enseignement, d’amendes, de poursuites pénales pour des activités non politiques et de discrédit dans les médias.
Dans le même temps, la Russie s’est limitée à condamner les pratiques discriminatoires des autorités baltes à l’encontre de ses compatriotes ; elle n’a pas apporté de soutien direct aux défenseurs russes des droits de l’homme.
6. Après 2014, la persécution des défenseurs russes des droits humains dans les pays baltes s’est intensifiée et généralisée. Actuellement, la persécution des défenseurs russes des droits humains a pris les formes suivantes :
- a) le passage de la condamnation conditionnelle des défenseurs des droits humains à la nomination d’importantes peines réelles d’emprisonnement ;
- b) l’emprisonnement des défenseurs des droits de l’homme pendant une longue période au cours de l’enquête sans aucune raison ;
- c) l’utilisation de répressions extrajudiciaires contre les défenseurs des droits de l’homme, par exemple leur placement par les organes d’enquête sous la surveillance de la police pendant une longue période, avec une restriction significative de leurs droits, y compris le droit d’exercer leurs activités professionnelles et de défense des droits de l’homme ;
- d) le recours à des poursuites pénales contre les défenseurs des droits de l’homme pour leurs actions visant à diffuser la vérité sur la discrimination à l’encontre des membres des communautés russes, pour avoir exprimé un point de vue alternatif à l’idéologie de l’Etat, pour avoir organisé la résistance à l’assimilation forcée dans le cadre de la loi, pour avoir porté leurs opinions devant des instances internationales ;
- e) l’utilisation généralisée de falsifications par les services spéciaux lors de l’ouverture de procédures pénales contre les défenseurs des droits de l’homme, en plaçant des preuves, en exerçant des pressions physiques dans le but d’auto-incrimination, en accusant de crimes économiques, d’espionnage en faveur de la Russie ;
- f) le recours à la psychiatrie punitive contre les défenseurs russes des droits de l’homme contre lesquels il est difficile d’engager des poursuites pénales ;
- g) les déportations arbitraires de militants et de défenseurs des droits de l’homme russes à l’étranger ;
- h) la confiscation des fonds, ordinateurs, téléphones, archives électroniques des défenseurs des droits de l’homme ;
- i) le discrédit des défenseurs russes des droits de l’homme dans les médias afin d’affaiblir leur influence sur les membres de la communauté.
7. D’une manière générale, une politique est menée contre les défenseurs russes des droits de l’homme dans les pays baltes, ainsi que contre les hommes politiques issus des groupes ethniques titulaires, pour qui la russophobie est inacceptable, ce qui est défini dans la littérature scientifique comme un politicide. Il s’agit de la destruction physique ou de la privation par des sanctions pénales des possibilités d’activités des élites des groupes ethniques opprimés.
REPORT about the persecution of Russian human rights defenders in the Baltic countries
In the geopolitical balance of power Baltic countries are situated just between Western European civilization and Russian civilization. The balance of power between these geopolitical centers of power changes from time to time. The geopolitical pendulum swings from side to side, and the Baltic nations find themselves in the sphere of influence of one or the other center of civilization.
After the collapse of the Soviet Union, the pendulum of power swung towards Western Europe. Therefore Baltic nations fell into the sphere of influence of the European civilization personified by European Union (EU). Moreover, EU has established political control over two million people who have identified themselves as Russians. In Latvia, Lithuania and Estonia, Russians (in the broadest sense) made up 10 to 50% of the total population.
The national democratic elites that came to power in the newly formed republics on the coast of the Baltic Sea forcibly ousted abroad from a quarter to a half of all Russians. The remaining Russians were subjected to “soft” but systematic assimilation.
Most of Russians who remained in Latvia and Estonia were forcibly deprived of citizenship by the authorities and restricted in active and passive suffrage, the right to serve in public institutions and work in state enterprises, the right to practice “free” professions, property rights, the right to occupy leading positions in business, the right on retire. In total, the new laws established more than 80 differences in the rights of citizens and non-citizens.
The Russian language was deprived of its official status and forcibly ousted from the public sphere. Special language commissions were created. These commissions detected those persons who did not speak the language of the titular nation and fined them. Afterwards their dismissal from work was initiated. The authorities closed groups in public higher education with Russian as the language of education, significantly limited the possibilities of studying in Russian in public secondary schools.
The Russian intelligentsia was dismissed from state institutions of education, culture, science, and later marginalized. The museums have liquidated expositions that told about the thousand-year history of Russians in the Baltic states. They began to confiscate and destroy books in Russian from libraries. On the background of market reforms, the Russian press was closed, while the press of the titular ethnic groups received state subsidies and grants. State TV and radio channels broadcasting in Russian were gradually closed.
The authorities of the Baltic republics replaced the traditional Russian topographic names with Latvian, Estonian, Lithuanian toponyms. Accordingly, Russian names and surnames were transformed. These were exactly the same instruments of the compulsory deprivation of Russian people of their ethnic identity.
In general, over a decade and a half of independence, an ethnic hierarchy has developed in the Baltic republics, in which only representatives of the titular ethnic groups found themselves at the highest rungs of the social ladder, and representatives of ethnic minorities, primarily Russians, were ousted to the lower rungs of this ladder. Among the victims were also Poles in Lithuania, Latgalians in Latvia, Setos in Estonia.
The created hierarchy was supported by force of laws and legal institutes, which means athat the discrimination based by ethnicity has been institutional.
The ethnocracy in Baltic countries was radically different from the same model of social order on which post-war Western European society was built. Nevertheless Latvia, Lithuania and Estonia were admitted to European Union in 2004. The Baltic governing elites promised Brussels to immediately eliminate the most egregious human rights abuses in their countries upon accession in EU, but they never kept their promises.
After the collapse of the Soviet Union, Russia became its legal successor. Russia recognized the right of all former Soviet citizens to obtain Russian citizenship and accepted refugees on its territory. The problem of splitness of Russian nation was not officially recognized by the Russian authorities. Russia was building the Russian nation, and foreign compatriots were not estimated as a part of it. Moscow did not provide real support to the Russian diasporas abroad, did not protect them from ethnic discrimination, and practically did not maintain relations with activists who defended the rights of ethnic Russians.
Events in Crimea and Baltic Russians
In 2014, the European geopolitical pendulum swung in the opposite direction and the Russian-populated Crimea passed to Russia. The Donbass, populated by Russians, achieved its independence. This happened because Russia moved from building a Russian nation in the sense of rossyane (Russians who live only in Russia) to building a Russian nation in the sense of russkiye (Russians in general). Russia became concerned about the fate of its compatriots. The national radicals who came to power in Kiev threatened the Russian people with genocide, and Russia eliminated the danger of possible ethnic cleansing. The six-year civil war in Donbass has shown that the Russians’ fears were not unfounded.
In response to these key geopolitical changes on the continent, the top European elites decided to move from “soft” to “hard” assimilation of the Russian population living in the Baltics. The elected strategy assumed that by these means all Russia’s actions to protect the Russian diasporas from discrimination, persecution and genocide by the local ruling national-radical elites would be eliminated. In other words since there are no Russians, then there is no reason for their protection by the mother state.
Thus, the European ruling elites made an attempt to forcefully stop the movement of the geopolitical pendulum, which is changing its position not only for ethnic reasons.
After the Crimean events, national-radical elites came to power in the Baltic republics and began to implement a policy of forcible assimilation of the local Russian population. It was planned to have time to carry it out before Russia acquires greater geopolitical weight that will inevitably lead to the changing of existing unipolar system of power in the world.
In Latvia, Lithuania, Estonia, the so-called “school reforms” were completed in an accelerated manner. As a result all Russian children were deprived of the opportunity to receive education in their native language in the state school system. In Latvia, an interdiction of education at school in Russian concerned not only state, but also private schools and private higher educational institutions. Moreover, the policy of forced letonization was extended to state and private kindergartens. This was a violation of the right of the Russian minority to preserve their ethnic identity and a violation of the right of free business.
During the “school reform”, the study of the culture and history of the Russian people was completely excluded from all educational curricula. In the remaining educational component, a sense of interiority and an idea to change ethnicity began to be imposed on Russian children. This was made, for example, by imposing on them the concept of “Soviet occupation”, “the responsibility of Russians for the genocide of indigenous ethnic groups,” and the glorification of Nazi criminals in their educational courses.
Non-citizens in Latvia and Estonia remained infringed on their rights. Official Riga and Tallinn have completely forgotten about the promise to the authorities of the EU, CoE and UNO to liquidate the shameful institution of non-citizens.
Commercial TV channels that broadcast in Russian were closed in Latvia and Lithuania, and the Russian-speaking TV channel that remained in Estonia began to be used by the authorities as a tool to suppress the ethnic identity of the Russian population. At the same time, the authorities of all three Baltic republics prohibited the retransmission of the leading Russian TV channels, which ensured the conservation of the identity of the Russian population. This was done in violation of the right of TV viewers to choose their own sources of information and in violation of the constitutional provisions that prohibited any types and forms of censorship.
After 2014, in all three Baltic republics, the struggle to destroy the public consciousness of the Russian population intensified. For this purpose, monuments of material culture associated with the history of Russians were liquidated or desecrated, in particular the monuments to the fighters against fascism during the Second World War. The prohibition of the use of Soviet symbols, which for seventy years were also Russian ethnic symbols, was tightened. The Soviet flag, anthem, coat of arms, Soviet military uniform and awards were declared totalitarian and banned from use at public events.
In fact, the ruling Baltic national-radical elites carried out a state ideology. Its provisions were to be taken on faith by the population, and an open deviation from the established dogmas was punishable under state criminal law. One of the elements of this official doctrine was the assessment of Russians and other ethnic minorities as inferior ethnic groups.
For example, the case with the deputy of the ruling coalition in the Parliament of Latvia Edwin Shnore, who in May 2017 publicly identified the Russians as “lice” and called for their “removal” from the “fur coats” of the republic, that is, called for the massacres of people by ethnicity. The republic’s prosecutor’s office refused to the demands of Russian activists to bring the russophobe deputy to justice. Therefore, they confirmed the legitimacy of the official’s incitement of ethnic hatred and call for genocide. This is just one of many dozens of cases when the ruling national-radical elites have called for reprisals against ethnic minorities in the Baltic countries.
As a tool for destroying Russian identity, the authorities of the Baltic countries widely use the glorification of Nazism, in the fight against which the Russians suffered huge sacrifices. In the Baltic republics processions and solemn events organized by the followers of Adolf Hitler are allowed. Nazi criminals are buried in the national memorial cemeteries, on whose graves officials lay flowers in recognition of their merits. Literature glorifying Nazism is being published and openly distributed. These facts demonstrate the readiness of a part of the ruling elites to restore the model of the social structure that existed in Europe under the so-called “New Order” in the 30s-40s of the last century.
At the same time, the Latvian authorities are prosecuting those who fought during the war against Nazis and those who now take anti-fascist positions.
Russian protests against the policy of forced assimilation
Russian communities in the Baltic countries do not want to become victims of assimilation. They are actively protesting against the violence perpetrated by the national-radical ruling elites.
In Latvia, the beginning of the “school reform” in 2004 caused mass protests, demonstrations, meetings, and hunger strikes made by parents. Many tens of thousands of parents and schoolchildren participated in the protests. In 2014, an attempt to speed up “school reform” sparked a new wave of outrage and protests. Human activity in the form of mass protest actions, meetings and petitioning continued in 2017-2019. As a means of defending the interests of their community, Russians have initiated hundreds of claims to the European Court of Human Rights.
In 2012, Russian activists held a referendum to improve the legal status of Russian language. In it absolutely all of the Russian population with legal capacity (almost three hundred thousand people) spoke in favor of giving it the status of a state language. Numerous non-citizens of the Latvian Republic, for whom Russian was native, could not take part in this referendum. The authorities completely ignored the demands of two fifths of the population.
Russians have protested against the deprivation of their citizenship since the authorities made this decision in October 1991. In 2014, a massive protest movement, the Congress of Non-Citizens, emerged in Latvia, and activists held elections to an alternative representative body. It was called the Parliament of the Unrepresented. Activists of the movement of non-citizens petitioned the UNO, CoE, EP, heads of the world’s leading powers.
One of the forms of demonstration by the Russian communities of their intention to preserve their identity is the annual celebration of the Day of Victory over Fascism, holding, as part of this celebration, a procession in honor of the fallen soldiers, which is called the Immortal Regiment. Several hundred thousand people annually take part in the celebration of May 9 in Latvia, tens of thousands of people take part in the procession of the Immortal Regiment.
In 2007 in Estonia mass protests broke out against the destruction by the authorities of the Russian national symbol – the Bronze Soldier. It was a memorial on the grave of the soldiers who died during the liberation of Tallinn from the Nazis. Many thousands of people took part in the protests. The protests were brutally suppressed by Estonian police forces, and several Russian activists were sent to prison without any legal reason.
Numerous demonstrations, protests, pickets against the forced estonization of Russian schools were held in the country. For ten years now, the human rights organization “Russian School” has been fighting for the preservation of schools that still have partial teaching in Russian.
An organization representing the interests of non-citizens operates in Estonia.
One hundred thousand people annually take part in the celebration of Victory Day in Estonia, and thousands of people take part in the Immortal Regiment.
In 2015 in Lithuania, Russians, together with Polish people, organized protest actions and marches against the forced lituanization of ethnic minority schools.
Tens of thousands of people annually take part in the celebration of Victory Day in Lithuania, and thousands of people take part in the Immortal Regiment.
All public protests of Russian communities in the Baltic countries were peaceful and took place within the framework of democratic procedures. The protests were led by public activists who formulated the demands of the Russian communities, brought them to the attention of the authorities and international organizations, and organized symbolic events to demonstrate the aspiration to preserve ethnic identity. The positions of Russian human rights defenders on ethnic discrimination were regularly presented at OSCE meetings.
Russia did not support the Baltic Russians’ protest movement against forced assimilation. Moscow confined itself to accepting statements about the need for official Riga, Tallinn and Vilnius to comply with the obligations assumed when signing international conventions on the protection of the rights of national minorities.
Persecution of Russian human rights activists in Baltic countries
Proceeding from the goal of assimilation of the Russian population, the ruling national-radical elites of the Baltic countries do not recognize the very fact of the existence of numerous Russian ethnic communities in their countries. The fact of the existence of one and a half million Russians is not reflected in the constitutions. There are no laws that regulate their legal status. International conventions on the rights of national minorities are not respected. Some of them have been signed by governments with the removal of the most important legal norms.
All democratic protests of Russian communities are completely ignored by official Riga, Tallinn and Vilnius. The right to represent the interests of the Russian population for the activists of Russian national movements is not recognized. Even the ombudsmen, who are appointed by the authorities of the Baltic countries, do not speak about the existence of acute ethnic conflicts.
The activities of the human rights activists of the Russian communities are presented by the ruling Baltic elites exclusively as inspired from the outside that is from the Kremlin. Accordingly, the activists defending the rights of the Russian population are presented by authorities as “agents of the Kremlin’s influence” acting against the national interests of the Baltic republics. Meanwhile in reality Russian activists are protesting against the policy of ethnic discrimination and political persecution led by the ruling national-radical elite groups.
This is the source of the repressive policy held by current Baltic ruling elites against the human rights defenders who represent the interests of the Russian population, which are regarded in the present context as Russian human rights defenders.
Repressions against Russian human rights defenders began immediately after the establishment of the ethnocratic system of power in the Baltic countries. However, after 2014, these repressions intensified and became widespread. Let us describe the most egregious cases of reprisals against Russian human rights defenders in every country.
The repressive policy of the authorities against human rights defenders in Latvia
In the past five years, several dozen Russian human rights defenders have been subjected to political repression in Latvia. Among them: V. Linderman, Yu. Alekseev, I. Girs, E. Osipov, A. Gilman, A. Gaponenko, P. Pogorodny, D. Sustretova, A. Filey, A. Berezovskaya, A. Solopenko, A. Yakovlev , S. Melkonov, T. Kirillova, D. Prokopenko, Yu. Zaitsev, V. Muratova, V. Kozyrev, O. Burak.
The first criminal trial was initiated against the scientist and writer Alexander Gaponenko in March 2015. In reality, for the fact that he actively participated in organizing a referendum for granting the Russian language state status, in organizing the Congress of Non-Citizens’ movement and was elected speaker of the Parliament of the Unrepresented, actively acted as vice-president of the organization of Russian Community of Latvia. In addition, he organized the Immortal Regiment movement in Latvia.
Gaponenko used his status positions in the Russian community for appeals to the UNO, CoE, EP, to the leaders of the world’s leading powers, and regularly criticized the Latvian authorities at OSCE sessions. The human rights activist has published books and made films about discrimination against Russians in the Baltics.
In order to suppress public activity, the authorities accused A. Gaponenko of inciting ethnic hatred on social networks. The applicants in the criminal proceedings were deputies of the Latvian Parliament from the national-radical party National Alliance, dissatisfied with A. Gaponenko’s criticism of their participation in the glorification of Nazism in the republic. Claims were made against posts that criticized the glorification of Nazism and the militarization of Latvian society. The trial on this case lasted five years and in December 2020 A. Gaponenko was sentenced by the court of first instance to a year of imprisonment conditionally. The process continues in the second instance.
The second and third criminal proceedings against A. Gaponenko were instituted in March 2018 for active participation in the struggle of Russian parents for the right to teach children in their native language. In particular A. Gaponenko was accused in addressing the parliamentary delegations form the countries, which are members of the Council of Europe, a letter that described the violent nature of so called “School reform” in Latvia.
Formally, the human rights activist was again accused of inciting ethnic hatred on social networks, and then, to aggravate the accusations, he was accused of activities aimed at destroying Latvian statehood which were held in favor of a foreign state. A. Gaponenko spent 4 months in pre-trial detention without charge. Then the prosecutor’s office charged him on such episodes as:
– participation as an international observer in the presidential elections in Russia,
– publication of two scientific monographs in Moscow,
– publication of scientific articles in Copenhagen,
– organization of holidays and competitions for Russian children,
– criticism of the authorities at OSCE sessions,
– speech at the premiere film by the Polish director V. Smarzhevsky “Volyn” with criticism of the crimes of the Nazis.
The applicants in this criminal proceeding were again the deputies of the ruling coalition from the National Alliance.
The second trial is to be continued. The human rights defender faces up to 15 years in prison for actually providing his scientific concept of ethnic conflicts in Latvia and defending the interests of the Russian community at the international level.
A. Gaponenko is prohibited from leaving Latvia, and thus he is deprived of the opportunity to receive medical treatment, work, distribute books and films he has written, and speak at human rights forums. He was even barred from speaking at hearings in the European Parliament on human rights violations in the Baltics.
On the fact of unlawful arrest and detention, A. Gaponenko filed a lawsuit with the ECHR in May 2018, the case was accepted for consideration.
The third criminal trial was terminated in 2020 for lack of corpus delicti. In this trial, the human rights activist was accused of speaking out in defense of the right of Russian children to receive education in their native language, which was presented by the special security services as a call for an uprising.
Two criminal proceedings were initiated against the editor-in-chief of the Imhoclub.lv portal Yuri Alekseev.
The first criminal trial was launched in 2017 for inciting ethnic hatred on social media, illegal possession of ammunition and distribution of pornography. Ammunition and pornography were planted on the human rights activist, since the investigation did not have any evidence of inciting the hatred.
The second criminal trial against Yuri Alekseev was initiated in March 2018 with charges of activities aimed at destroying Latvian statehood and activities in favor of a foreign state. The human rights activist spent several days in pre-trial detention. According to this process, he was “punished” by the investigator with a two-year ban on publishing materials on the portal headed by him. Also he was assigned a duty of a report to the police three times a week. He was prohibited from leaving his home at night, as well as he was not allowed to leave the republic.
The first criminal case has been under trial for a year now. The journalist faces up to 12 years of prison. On the second criminal procedure, the case is still held in the prosecutor’s office.
Together with Yu. Alekseev in the second criminal process, the defendants were the technical staff of the Imhoclub.lv portal Petr Pogorodny and Dmitry Sustretov. They were charged with activities aimed at destroying the Latvian statehood and activities in favor of a foreign state. For two years they were deprived of the right to travel outside Latvia. The materials of the case are in the prosecutor’s office and are going to be submitted to the court. The defendants also face up to 15 years in prison.
The real reason for the criminal prosecution of Yu. Alekseev, P. Pogorodny and D. Sustretov was their journalistic work on the Imhoclub.lv portal. The portal is a popular electronic platform for exchanging views on key issues in the life of the Baltic countries, including the life of its Russian population. Alekseev, as an editor, published materials delivered by authors with different political attitudes, he himself criticized the ruling Baltic elite. The portal exerted a significant influence on the public consciousness of the Baltic Russians.
In July 2019, the State Security Service of Latvia initiated a criminal case against the Russian philologist and journalist Alexander Filey. He was prosecuted for publishing an article on social networks, in which he gave a “wrong” interpretation of the events of the summer of year 1940, connected with the entry of the Republic of Latvia into the USSR. The secret services accused the philologist of publicly denying the “occupation” of Latvia and praising the “war crimes of the USSR”. The criminal case is currently pending in court. Essentially, the philologist and journalist Alexander Filey is being tried for the fact that he adheres to one of the scientific points of view on controversial historical events.
In reality, the authorities of the republic are trying to suppress the activity of A. Filey in maintaining the identity of the Russian community. He publishes popular articles on history, organizes “Total Dictation” – an action to preserve the Russian language, participates in the activities of the political party Russian Union of Latvia to protect the rights of the Russian population. The human rights defender faces five years in prison for his opinion.
In December 2020, the State Security Service of Latvia opened criminal cases against a large group of Russian journalists, searched their apartment, confiscated computers, phones, archives, and cash. Alla Berezovskaya, Vladimir Linderman, Andrey Yakovlev, Andrey Solopenko, Sergey Melkonov, Tatiana Kirillova were repressed. The investigation began, the suspects were banned from leaving the country for an indefinite period. Journalists face up to four years in prison.
Most of the journalists mentioned are active defenders of the interests of the Russian community in Latvia. They took part in a referendum for granting the Russian language the status of a second state language, participated in the activities of the Congress of Non-Citizens, fought against the “reform” of Russian schools, opposed violations of the rights of ethnic minorities in Latvia. Through their professional activities, journalists contributed to the spread of points of view alternative to the official ideology and thus the preservation of the ethnic identity of the Russian population of the republic. During the repression, the authorities also set out to intimidate other Russian journalists and prevent them from spreading their views among members of the Russian community.
Formally, the journalists were accused of collaboration with the Russian editions Sputnik-Latvia and Baltnews, thereby violating the European Union sanctions against the head of the state agency MIA Rossiya Segodnya Dmity Kiselyov. In fact, European sanctions were applied against the individual Dmitry Kiselyov, but not against the organization he heads. The secret services also did not take into account the fact that journalists are not part of the staff of these editions, but are stringers.
In October 2020, the Latvian security forces detained a Russian citizen, chairman of the Republican Society of Military Veterans Vladimir Norvind. The 75-year-old pensioner was hospitalized for several hours in a pre-infarction state, and then was forcibly expelled from Latvia to Russia in an ambulance and left from the other side of a state border.
The formal basis for the deportation was the cancellation of the residence permit of a Russian citizen, although he had the right to reside, since his wife is a citizen of Latvia. In reality, it was revenge for the activity in protecting the interests of military veterans, rendering assistance to the needy, lonely, elderly Russians. In addition, Norvind led a creative art circle that sang Russian and Soviet songs on the Day of Victory over Nazi Germany. Thus, the authorities disorganized the work of two small but important social institutions for maintaining the identity of members of the Russian community.
In March 2018, the All-Latvian Parents’ Meeting was held in Riga. Dozens of activists spoke at this meeting with criticism of the actions of the authorities to forcibly transfer the education of Russian children at school form Russian language into Latvian. On the fact of the meeting, the special services initiated a criminal case with accusations of the activists who spoke at it of inciting ethnic hatred, calls for mass riots and assistance to a foreign state in activities directed against Latvia.
Tatiana Zhdanok, co-chairman of the Russian Union of Latvia, Aleksandr Gaponenko, Ilya Kozyrev, Viktor Gushchin and Evgeniya Kryukova, members of the board of this party, and journalists Alla Berezovskaya and Vladimir Linderman received the procedural status of suspects.
Vladimir Linderman was arrested and spent two weeks in prison. Ilya Kozyrev was kept in prison for a short time. Alexander Gaponenko was put in prison for four months. The rest of the meeting participants were interrogated and intimidated.
In May 2020, the criminal case against all the defendants was closed because of lack of corpus delicti.
V. Linderman filed a claim for damages, which was caused to him by fact of his unjustified detention. The Latvian prosecutor’s office, in revenge for his obstinacy, again initiated a criminal case against him on the fact of speaking at the All-Latvian Parents’ Meeting.
Prior to this case, about ten attempts were made against V. Linderman to subject him to criminal punishment. He was actually blamed for his participation in a referendum on granting the Russian language the status of the state language, participation in the work of the Parliament of Unrepresented, publication of articles criticizing the authorities, and other human rights activities.
In October 2018, a former police officer, Oleg Burak, was arrested on charges of espionage for Russia. Burak was reminded of the fight against corruption and the exposure of bribery on the level of the top leadership of the Ministry of Internal Affairs, which he led ten years earlier, while still on the police staff. There was no evidence of espionage, and they were rudely planted in the form of a flash drive into an empty apartment after the arrest, in violation of all procedural norms. The flash drive contained information that he did not have access to in the service. To cover up the lack of evidence, the trial was kept in secret.
The anti-corruption fighter did not directly participate in human rights activities inside the Russian community, but was prosecuted by Security Police so that it could demonstrate the activity in the fight against the Russian threat. His Russian ethnicity and visits to relatives in Pskov played an important role in the case. An elderly and sick retired police officer was sentenced to 15 years in prison in August 2020. At present, a protest has been filed against the decision of the first instance court.
In 2014, human rights activist Valentina Muratova took part in collecting humanitarian aid for the civilian population of Donbass affected by the civil war. The security police began to intimidate her into giving up this activity and reporting information about other participants of the humanitarian action. She refused. Then she was forcibly sent to a psychiatric hospital for the purpose of an examination for mental illness and placement for compulsory treatment. However, Muratova was absolutely healthy. The human rights activist made public the fact of the use of punitive psychiatry against her. This allowed to stop the arbitrariness of the special services, however, attempts to exert pressure through the use of psychiatry continued in a milder form. Moreover, on the initiative of the special services, Muratova was evicted from her apartment onto the street.
All the above-mentioned Russian human rights activists are alluded in the annual reports of the State Security Service as enemies of Latvia and “agents of the Kremlin”. Their photographs are given as well. Information from these reports is reprinted by mass media that receive subsidies from the state budget, and thus the policy of stigmatizing of Russian human rights defenders is carried out. This leads to the destruction of their business reputation, loss of jobs and earnings, social alienation.
The repressive policy of the authorities against human rights defenders in Estonia
In recent years, there have been politically motivated criminal prosecutions in Estonia: D. Linter, M. Reva, M. Siryk, A. Zarenkov D. Klensky, M. Rusakov, E. Cherysheva, A. Kornilov, R. Kamashin.
In April 2007, Mark Sirik, Maksim Reva, Dmitry Linter and Dimitri Klensky were accused by the Security Service (KaPo) of organizing riots during the spontaneous protests of the Russian population against the demolition of the monument to the soldiers who liberated Tallinn from the Nazi invaders. D. Linter, M. Reva, were imprisoned for seven months, M. Syryk for a month and a half. A January 2009 trial acquitted all four of the accused.
In fact, M. Sirik, M. Reva, D. Linter and D. Klensky were prosecuted for being activists of the Night Watch movement, which opposed the demolition of a Russian monument – the Bronze Soldier, significant for the Russian community of Estonia. They publicly voiced the position of the Russian community and got a large influence among its members. The government’s repressions against these four human rights defenders were intended to demonstrate to the Russian community the futility of resisting the policy of forced Estonianization.
After the acquittal of the court, the persecution of Russian human rights defenders M. Reva and D. Linter continued, they were deprived of the opportunity to work and study in Estonia, and were forced to emigrate abroad.
Andrei Zarenkov opposed the glorification of Nazism in Estonia, headed the Estonian Anti-Fascist Committee, was the publisher of the Russian-language magazine Baltic World, wrote and published books, organized Russian cultural events, criticized the authorities for the policy of forced Estonianization, including against the total translation of Russian schools in Estonian. At the end of 2013, he held an international seminar in Tallinn on human rights violations in Estonia.
In January 2014, the human rights defender was arrested on charges of violations of business rules and spent six months in prison. Under physical pressure, he made a deal with the investigation and admitted his guilt in order to be released. Thus, his imprisonment was legalized, and he was presented to society as an ordinary criminal who committed an economic crime. In addition, Zarenkov was sentenced to two years of police supervision and was excluded from public activities for this period.
Kornilov Alexander. He was detained with the use of brute force in August 2016 on suspicion of forging documents for allegedly incorrectly provided tax data. An absolutely far-fetched reason that was an ordinary case of an ordinary entrepreneur’s dispute with the tax office. At that time, he was the chief editor of two Russian-language portals: Baltija.eu and Baltnews.ee. The chief accountant and an employee of the Baltnews.ee portal were also detained. Electronic devices, work computers, and mobile phones were confiscated from all three during the searches. A day later, after public pressure, the detainees were released on recognizance not to leave Estonia. Powerful psychological pressure was exerted on a woman – an accountant of the company. She was demanded to give testimony against Kornilov the special services needed. The attempt failed; nothing was found in the computers to confirm Kornilov’s guilt. In July 2018, the Estonian court terminated the criminal proceedings against all the accused by way of accordance. It is worth to mention specially that a month before the trial, in May 2018, by the leadership of Russia Today, Alexander Kornilov was dismissed from his post as editor-in-chief of the Baltnews.ee portal. Kornilov was mentioned in the 2014 KAPO annual report as an agent of Russia’s influence. After that, the pressure continued, first through the tax services, then through detention and legal proceedings.
In December 2018, the Estonian prosecutor’s office initiated a criminal case against the leader of the organization Russian School of Estonia Mstislav Rusakov. In July 2019, Rusakov was granted suspect status. The investigation lasted 15 months. At that time, searches were carried out in the apartment and office, office equipment, telephones and archives were seized, which prevented the activities of the human rights activist to defend the interests of Russian schoolchildren and their parents. In March 2020, the criminal proceedings were terminated due to the lack of corpus delicti. In practice, this was an act of intimidation of a human rights defender and all those who take part in the public activity to protect the rights of members of the Russian community in the republic.
In December 2019, the head of the publishing house Sputnik Estonia Elena Cherysheva and her employees received letters from the republican police and border guard department with threats to initiate criminal proceedings against them if they did not terminate their labor relations with the international news agency Russia Today by January 1, 2020. All journalists were threatened with imprisonment for up to three years.
Official Tallinn justified its actions with the sanctions imposed by the European Union against Dmitry Kiselyov, director general of the Rossiya Segodnya news agency. In fact, European sanctions were applied against the individual D. Kiselyov, and not against the agency he heads, and even less against the employees of the agency’s subsidiaries.
Under the influence of these threats, employees of Sputnik Estonia were forced to stop their labor relations with the publishing house and lost their jobs.
The real reason for the pressure on the journalists was their position on providing objective materials about the life of the Russian community in Estonia, coverage of the facts of ethnic discrimination, including the forced elimination of the education system for Russian children in their native language.
Rafael Kamashin, an active politician, criticized the Estonian government and spoke about the existence of ethnic discrimination in the country. In November 2020, the human rights activist called a doctor to his home about a cold. The doctor, without any reason, summoned a representative of the court and he made a decision to send Kamashin for compulsory treatment in a psychiatric hospital. The human rights defender spent three days in compulsory treatment and was released only after the lawyer asked the Ministry of Justice about the reasons for his detention. It is clear that punitive psychiatry was applied to the human rights defender for his beliefs.
Together with Rafael Kamashin, about twenty more people were released from the psychiatric hospital after the intervention of the Ministry of Justice, who were also subjected to punitive psychiatry.
All the mentioned Russian human rights activists are mentioned in the annual reports of the State Security Service (KAPO) as enemies of Estonia and “agents of the Kremlin”, their photographs are given. Information from these reports is reprinted by mass media that receive subsidies from the state budget. Thus, the policy of stigmatization of Russian human rights defenders is being implemented, which leads to the destruction of their business reputation, loss of jobs and earnings, and social alienation.
The repressive policy of the authorities against human rights defenders in Lithuania
Over the past 10 years, more than 20 people have been subjected to various forms of persecution for political reasons, imprisonment, fines, discrediting in the media on groundless charges in the Republic of Lithuania. Mostly they were repressed for the fact that they defended the right to preserve their ethnic identity, but also for the fact that they spoke from a broader standpoint. They defended the right to freedom of conscience, freedom of speech, freedom of association.
The most famous are the cases of A. Paleckis, V. Ivanov, G. Grabauskas, V. Orlov, J. Valyukenas, J. Mel, G. Ivanov, K. Nikulin, V. Titov, A. Greicius, T. Afanasyeva, E Kanayte, D. Shultzas, P. Zhevzhikov, O. Bekerene, E. Andreeva and I. Rozova.
Valery Ivanov (born in 1947). In 1991 he was arrested and sentenced to 3.5 years of imprisonment in a maximum security colony in connection with the creation and management of the organization “Venibe-Unity- Jedność”, which advocated the equality of all ethnic groups in Lithuania.
In 1997 he was sentenced to a year for his book “Lithuanian Prison”, in which he showed that there is no objective evidence of the death of civilians at the hands of Soviet servicemen during the January events in Vilnius in 1991.
In 2006, he was sentenced for violation of public order for a year suspended for the fact that during the release from prison of the first secretary of the Lithuanian Communist Party, Professor M. Burokevičius, after 12 years of imprisonment, he resisted a provocateur who insulted this elderly and honored person.
In the period from 2010 to 2020, a Russian citizen permanently residing in Lithuania by a residence permit, a native of Kaunas, Valery Ivanov, was and is being persecuted and publicly discredited by the authorities of the Republic of Lithuania three times.
In 2013, after the release on May 9 on the Victory Day celebrated over Nazi Germany at the Antokol war memorial in Vilnius with a poster showing photographs of the Supreme Commander-in-Chief of the Red Army and marshals of Victory, as well as a photograph of the Order of Victory, was prosecuted and fined worth 200 euros.
In December 2018, the General Prosecutor’s Office of Lithuania issued a search warrant for Valery Ivanov’s apartment in connection with the initiation of a criminal case against a prominent Lithuanian public figure Algirdas Paleckis on charges of espionage for Russia. The Lithuanian State Security Department tried to find some facts of V. Ivanov’s espionage activities in conjunction with A. Paleckis and other citizens of Lithuania in the above case. Finding no evidence of V. Ivanov’s espionage activities, except for scientific notes and journalistic articles in a computer seized as a result of a search and on a flash drive, the police initiated a lawsuit against V. Ivanov on illegal possession of firearms, based on the damaged starting revolver found during a search. As a result of the trial, which lasted for two years, V. Ivanov was sentenced to two years of home imprisonment, with a restriction on leaving the apartment at night. At the present time, a cassation appeal has been filed with the Supreme Court of Lithuania in connection with the complete lack of evidence in this case regarding any combat firearm properties of a piece of old scrap metal found in V. Ivanov’s possession.
Human rights activist and journalist Algirdas Paleckis stood for the right of all people to equality, against the rehabilitation of Nazism in Lithuania, for truthful coverage of the history of the republic.
In 2010, the Lithuanian Prosecutor’s Office initiated criminal prosecution of the human rights defender only for one phrase he uttered during his introduction to the radio: “in January 1991, during the events near the Vilnius TV Tower, the compatriots were shooting at their own compatriots”. This phrase was regarded as the extension of the historical point of view of Russia on the process of the formation of the new Lithuanian republic. In January 2012, this interpretation of historical events was assessed by the Lithuanian court as an attempt to undermine the ruling regime and Paleckis was sentenced to pay a fine of 5 thousand euros.
In October 2018, journalist A. Paleckis was arrested by the Lithuanian State Security Service and accused in collecting materials on the January 1991 events in Vilnius with the aim of transferring them to Russia. The journalist was collecting material for writing a book. Paleckis was kept in prison for a year and a half in the hope that he would break down and incriminate himself. After a year of imprisonment, the investigation obtained a fake denunciation by another prisoner that he and Paleckis worked for the Russian special services. The human rights defender was charged with espionage.
Since April 2020, Paleckis has been under house arrest and is being prosecuted against him. Thus, the human rights defender was excluded from active social activities and, using his example, the security service intimidated all those who spoke with their point of view on the events associated with the creation of the Republic of Lithuania. The human rights defender faces 15 years in prison for his own convictions.
The first pre-trial investigation against the director of the Baltic Youth Association “Juvenis” Alexei Greichius was launched in 2017. For a year and a half, attempts were made to find something in his activities that would make it possible to bring charges under Art. 118 of the Criminal Code of Lithuania (Aiding another state to act against the Republic of Lithuania). Unbeknownst to the suspect, wiretapping of his phones was conducted, other material was collected. In 2018, the pre-trial investigation was terminated, as nothing was found.
In fact, the authorities did not like the events held by the human rights defender to preserve the memory about the events of the Second World War, which do not fit into the new interpretation of history by the Lithuanian authorities. Also the authorities did not like books that have been published and are being published dedicated to the veterans of the Second World War. Alexei Greichius organized the international forum “Ethno-nationalism as a threat to the security of the world”, held in Klaipeda in 2015. He also organized the international action Immortal Regiment, first held in Klaipeda in 2016. Also A. Greichius participates in conferences and forums both in Russia and in Lithuania, held by Russian compatriots.
In March 2020, a new investigation against A. Greichius began, now on charges of collaborating with Russian intelligence service. The basis of the accusation is the events dedicated to the memorable dates of the Second World War, which were held by Aleksey Greichius, the posting of articles and photographs in the public domain, as well as communication with a representative of the Russian public fund. As a result he was sentenced to three months of imprisonment in a pre-trial detention center in a common cell, and then – to 9 months under house arrest with a bracelet on his leg. The first court hearing is scheduled for March 10, 2021. The human rights defender faces fifteen years in prison.
Russian citizen Konstantin Nikulin has been serving his term in a Lithuanian prison for 13 years. He was sentenced to life imprisonment for the alleged murder of Lithuanian border guards in 1991. Proofs of the crime were not provided to the court by the Lithuanian investigation. At the time of bringing Nikulin to justice, the statute of limitations for such crimes expired and the charge was reclassified as a “crime against humanity,” in violation of the procedural rights of the accused.
This case of criminal prosecution is an attempt to derive political benefit from the tragedy of border guards, whose death was once used as an instrument of pressure on Moscow in the struggle for independence by the new ruling elites of Lithuania. Nikulin proved to be a suitable figure for persecution because of his ethnicity and service in the Soviet special force unit. His incident is still used by the Lithuanian authorities as an instrument of pressure on dissidents who question the myths built around the events of January 1991.
Russian citizen Yuri Mel was arrested by the Lithuanian authorities in March 2014 when entering the republic and accused of participating in the attacks of the Vilnius TV Tower 23 years ago, in January 1991. At that time, he served as a lieutenant in tank units and carried out orders from the Soviet command. He fired three shots with blank charges from the tank, carried out maneuvers and shone his headlights into the eyes of those gathered near the TV tower. This was seen as a conspiracy to overthrow the legitimate government in the republic, although at that time Lithuania was an integral part of the USSR.
Yuri Mel was sentenced by a Lithuanian court to seven years of prison. Together with him, the Russian citizen Gennady Ivanov came under criminal prosecution. He was sentenced by a Lithuanian court for four years and has already been released. Yuri Mel is to be released from prison in 2021, but the authorities want to extend his imprisonment for another three years.
It should be especially noted that the trial on the events of January 1991 in Vilnius began in 2014, at the same time when Crimea became a part of Russia, and many independent observers believe that it was started to intimidate the local Russian and Polish communities.
Titov Vyacheslav Yurievich was born in January 26, 1978, graduated in 2001 from the Kaliningrad State Technical University, worked for 12 years at the shipbuilding company “Baltios”, currently is the director of CJSC “Prusiyos Centras”. Before the sentence came into force, he was a deputy of the Klaipeda City Council for 12 years and actively defended the interests and views of the Russian population of Klaipeda. He is married and has 3 children. In 2018, the Mayor of Klaipeda V. Grubliauskas initiated the immortalization of the leader of the “forest brothers” Adolfas Ramanauskas-Vanagas in the city of Klaipeda.
Having got acquainted with the project, the deputy of the city council Vyacheslav Titov decided, as a deputy of the city council, to delve into the biography of this figure. Then he found the decision of the Supreme Court of the Lithuanian SSR in 1957, which contained information that only according to the reports of his subordinates, 500 civilians were killed, and in that the area where he commanded, a total of about 8,000 civilians and children were killed. Having learned about this, V. Titov at the Finance Committee of the City Council on July 18, 2018 to share information with other deputies and expressed his political position on this figure.
Information was received that, according to the Association of Lithuanian Jews in Israel, Adolfas Ramanauskas-Vanagas was involved in 1941 in the Holocaust in Merkin, Druskininkai etc. At the same time, the Lithuanian Seim recognized this figure as a hero of Lithuania and posthumously awarded all kinds of titles and even announced in Lithuania the year of A. Ramanauskas-Vanagas. It turned out that the Lithuanian Court reinstated (rehabilitated) Adolfas Ramanauskas-Vanagas without revising the criminal case, since in 1991, the law did not allowed such a procedure, and a statement from a relative was sufficient. Although the same law prohibited the rehabilitation of persons who participated in the Holocaust and in the torture and murder of unarmed persons.
After these actions, politically motivated baiting of the deputy of the city council V. Titov began. The mayor of the city initiated an impeachment procedure against him, the Lithuanian prosecutor’s office launched a pre-trial investigation and carried out humiliating searches. As a result, the Supreme Administrative Court of Lithuania recognized that V. Titov, having expressed such a political position providing both his opinion and opinion of his voters, violated the oath of a city council deputy.
The Lithuanian prosecutor’s office notified of the suspicion under three articles of the criminal code, demanded from the court 1 year 8 months in prison with a delay of 2 years, and that for 2 years, he was at home every day from 22.00 to 6.00. The Judicial Collegium for Criminal Cases of the Klaipeda Regional Court dated October 17, 2019 considered the appeal of the convicted Vyacheslav Titov by the judgment of the Klaipeda City Chamber of the Klaipeda District Court dated May 14, 2019, by which Vyacheslav Titov was found guilty of committing crimes provided for by part 2 of Article 170 of the Criminal Code of the Lithuanian Republics (hereinafter – the CC) (act concerning incitement to hatred towards the commander of the “forest brothers” A. Ramanauskas-Vanagas and a group of persons belonging to the participants in the provision of armed resistance to the USSR – the so called partisans of Lithuania and their supporters), part 1 of Article 1702 of the Criminal Code (justification of Soviet aggression (genocide) on the territory of Lithuania), part 3 of Article 313 of the Criminal Code (insulting the memory of the deceased). The Court of Appeal also found Vyacheslav Titov guilty under these articles, but reduced the fine from 12,000 euros to 10,000 euros. The verdict of the court entered into force.
After the entry into force of the verdict, the Main Election Commission of Lithuania, on the basis of the entered criminal conviction, deprived Vyacheslav Titov of the mandate of the deputy of the Klaipeda City Council. The decision of the Klaipeda Regional Court of Appeal was contested on cassation in the Supreme Court of Lithuania. The Supreme Court of Lithuania 2020.02.04 refused to accept Vyacheslav Titov’s complaint for consideration.
Thus, the Lithuanian court officially recognized the political point of view of Vyacheslav Titov and the opinions of at least 7.5% of Klaipeda residents on the negative attitude towards the glorification of Adolfas Ramanauskas-Vanagas in Klaipeda as a crime (7.5% of the city’s residents voted for Titov in the municipal elections to the Klaipeda City Council on March 3, 2019). Thus, the court on behalf of the Republic of Lithuania showed that to have a condemning opinion towards all kinds of murderers of civilians in 1941-1956 is a criminal offense even in relation to city council deputies and is politically symbolic in nature, aimed at strengthening the rewriting of history and glorification of Nazi aides.
Human rights activist Gedrius Grabauskas spoke out against the violation of human rights in Lithuania, including against the complete transfer of the education of Russian and Polish children at school into the Lithuanian language.
In March 2020, the prosecutor’s office ordered a compulsory examination of Grabauskas in a psychiatric hospital. The prosecutor substantiated his decision by the fact that the human rights activist had publicly raised questions about the participation of ethnic Lithuanians in the Holocaust during World War II, as well as questions about the crimes of the so-called “forest brothers” after the war. That is, not being able to prosecute the human rights defender for discussing the problem in academic terms, the authorities resorted to punitive psychiatry.
As a result, G. Grabauskas was forced to emigrate from the country and received political asylum abroad.
All the mentioned Russian human rights activists are mentioned in the annual reports of the State Security Service as enemies of Lithuania and “agents of the Kremlin”, their photographs are given. Information from these reports is reprinted by mass media that receive subsidies from the state budget, and thus the policy of stigmatizing Russian human rights defenders is carried out. This leads to the destruction of their business reputation, loss of jobs and earnings, social alienation.
Poland: the case of the persecution of M. Piskorsky
Attempts to use Russia as a scarecrow and on this basis to repress human rights defenders are characteristic not only of the Baltic authorities. Polish politician Mateusz Piskorsky, who defended the interests of the Polish nation, sharply criticized the pro-American and at the same time anti-Russian policy of the authorities, became the victim of repressions led by the Polish state. In 2015, he founded the political party Smena, which criticized the nationalist radicals in power. In May 2016, Piskorsky was arrested by the special services and accused of espionage for Russia.
The investigators had no evidence of guilt, but the politician was kept in prison for three years. According to experts from the University of Warsaw, as well as the Working Group under the UN Human Rights Commission, the accusations against Piskorsky have no legal basis from the point of view of the Criminal Code, as espionage refers to the transmission of information. However, a Polish citizen is accused of “shaping public opinion.” In the official indictment, the National Prosecutor’s Office of Poland accuses Mateusz Piskorski, in particular, of expressing assessments that coincide with the opinion of the leadership of the Russian Federation, and also opposing Ukrainian nationalism.
Currently there is a trial and the politician is limited in the right to leave the country, which does not give him the opportunity to meet with his family. The politician was excluded from public life under the pretext of his sympathy for Russia and the Russians. The Polish Ministry of Justice declares that it is preparing a draft amendment to the Criminal Code, which introduces the concept of “information war”, but so far this law has not been adopted, and the case of Piskorski, despite the absence of corpus delicti, continues.
The human rights defender faces ten years in prison.
Findings
1. The ruling elites of Latvia, Lithuania and Estonia over the past three decades have pursued a policy of forced assimilation of the Russian population living in them.
Assimilation occurs through:
- – elimination of social institutions that ensure the maintenance of the identity of the Russian population.
- – ban on the use of the Russian language in public life and the teaching of Russian children in their native language;
- – marginalization of the Russian intelligentsia;
- – depriving Russians of access to the culture of the mother state;
- – imposing a false public consciousness on Russians;
- – depriving a part of Russian socio-economic rights through granting the status of non-citizens;
- – squeezing Russians out of the state apparatus, from state enterprises, from prestigious professions.
2. In all three Baltic republics, societies have acquired the character of ethnic hierarchies, in which representatives of the titular ethnic groups occupy the highest steps of the social ladder, and representatives of non-titular ethnic groups, primarily Russians, occupy its lower steps.
3. Ethnic hierarchies in the Baltics are supported by state punitive institutions, courts, laws and departmental norms passed by parliaments, and state media. This allows us to say that discrimination against Russians is institutional in its nature.
4. The Baltic authorities completely ignore international obligations to protect the rights of ethnic minorities. European institutions prefer not to notice these violations, thereby ignoring the process of discrimination and persecution of Russians. In this way, they legalize in member countries the practices convicted by the International Military Tribunal in Nuremberg.
5. Baltic Russians do not accept discrimination and forced assimilation and resist them within the framework of the norms and procedures established in a democratic society.
Official Riga, Vilnius and Tallinn do not recognize the very fact of the existence of one and a half million Russian population in their countries. They present the struggle of Russians for the preservation of ethnic identity as the actions of a group of intruders initiated by Russia.
Until recently, the actions of activists who defended the interests of the Russian population were suppressed by the ruling elites through threats, pressure on their businesses, dismissal from work and expulsion from educational institutions, fines, criminal prosecution for non-political activities, and discrediting in the media.
At the same time, Russia limited itself to condemning the discriminatory practices of the Baltic authorities against its compatriots; it did not provide direct support to Russian human rights defenders.
6. After 2014, the persecution of Russian human rights defenders in the Baltics intensified and became widespread. Currently, the persecution of Russian human rights defenders has taken the following forms:
- a) the transition from the conditional conviction of human rights defenders to the appointment of significant real terms of imprisonment;
- b) the imprisonment of human rights defenders for a long period of time during the investigation without any reason;
- c) the use of extrajudicial repressions against human rights defenders e.g. their placement by the investigating bodies under police supervision for a long period with a significant restriction in their rights, including the right to commit their professional and human rights activities;
- d) the use of criminal prosecution against human rights defenders for their actions to spread the truth about discrimination against members of Russian communities, for expressing an alternative state ideology point of view, for organizing resistance to forced assimilation within the framework of the law, for bringing their opinions to international instances;
- e) widespread use of falsifications by the special services when initiating criminal proceedings against human rights defenders by planting evidence, exerting physical pressure for the purpose of self-incrimination, accusations of economic crimes, espionage in favor of Russia;
- f) the use of punitive psychiatry against those Russian human rights defenders against whom it is difficult to initiate criminal proceedings;
- g) arbitrary deportations of Russian activists and human rights defenders abroad;
- h) confiscation of funds, computers, telephones, electronic archives from human rights defenders;
- i) discrediting Russian human rights defenders in the media in order to weaken their influence on members of the community.
7. In general, a policy is being pursued against Russian human rights defenders in the Baltics, as well as against politicians from among the titular ethnic groups, for whom Russophobia is unacceptable, which is defined in the scientific literature as politicide. This is the physical destruction or deprivation through criminal punishment of opportunities for the activities of the elites of oppressed ethnic groups.
Discrimination and persecution of groups of people on the basis of their ethnic origin are defined by the Roman status as elements of genocide. Russian activists have filed a lawsuit with the International Criminal Court (ICC) regarding the assessment of the actions of the ruling elites in the Baltics.
However, the international community should already put pressure on the ethnocratic Baltic regimes, which are pursuing a policy of discrimination against Russians and persecuting human rights defenders who protect them.
European Union of politically repressed.
Secretary prof. Aleksandr Gaponenko
ДОКЛАД
o преследовании русских правозащитников в Прибалтийских странах
Прибалтийские страны в геополитическом раскладе сил
Прибалтийские страны находятся между Западноевропейской цивилизацией и Русской цивилизацией. Соотношение сил между этими геополитическими центрами власти время от времени меняется, геополитический маятник качается из стороны в сторону, и прибалтийские народы оказываются в сфере влияния то одного, то другого центра цивилизации.
После распада СССР маятник силы качнулся в сторону ее наследницы России, прибалтийские народы попали в сферу влияния Европейской цивилизации в лице Европейского союза (ЕС). В том числе ЕС установил политический контроль над двумя миллионами людей, которые идентифицировали себя, как русские. В вошедших в состав ЕС Латвии, Литве, Эстонии русские (в широком смысле этого слова) составляли от 10 до 50% всего населения.
Пришедшие к власти во вновь образованных на берегу Балтийского моря республиках национал-демократические элиты принудительно вытеснили от четверти до половины всех русских за границу. Оставшиеся русские подверглись «мягкой», но систематической ассимиляции.
Большинство из оставшихся в Латвии и Эстонии русских власти принудительно лишили гражданства и ограничили в активном и пассивном избирательном праве, праве службы в государственных учреждениях и работы на государственных предприятиях, праве занятия «свободными» профессиями, праве собственности, праве занятия руководящих постов в бизнесе, праве на пенсию. Всего законами было установлено более 80 различий в правах граждан и неграждан.
Русский язык был лишен официального статуса и насильственно вытеснен из сферы общественного обращения. Были созданы специальные языковые комиссии, которые выявляли лица, недостаточно владеющие языком титульной нации, и штрафовали их, инициировали увольнение с работы. Власти закрыли группы с русским языком образования в государственной высшей школе, значительно ограничили возможности обучения на нем в государственной средней школе.
Русская интеллигенция была уволена из государственных учреждений образования, культуры, науки, подверглась маргинализации. В музеях ликвидировали экспозиции, которые рассказывали о тысячелетней истории русских Прибалтики. Из библиотек стали изымать и уничтожать книги на русском языке. На фоне рыночных реформ русская пресса закрывалась, тогда как пресса титульных этносов получала государственные дотации и гранты. Были закрыты государственные теле- и радиоканалы, вещавшие на русском языке.
Власти прибалтийских республик заменили традиционные русские топографические названия на латышские, эстонские, литовские. Соответственно были переиначены русские имена и фамилии. Это тоже были инструменты принудительного лишения русских своей этнической идентичности.
В целом за полтора десятилетия независимости в республиках Прибалтики сложилась этническая иерархия, при которой на высших ступенях социальной лестницы оказались исключительно представители титульных этносов, а представители этнических меньшинств, прежде всего русские, оказались вытесненными на низшие ступени этой лестницы. В числе пострадавших оказались и поляки в Литве, латгалы в Латвии, сету в Эстонии.
Сложившаяся иерархия поддерживалась силой законов и правовых институтов, то есть дискриминация по этническому принципу носила институциональный характер.
Этнократия прибалтийских стран коренным образом отличалась от той модели общественного устройства, по которой было построено послевоенное западноевропейское общество. Однако в 2004 г. Латвия, Литва и Эстония были приняты в Европейский союз. Прибалтийские правящие элиты обещали Брюсселю немедленно по вступлению устранить наиболее вопиющие нарушения прав человека в своих странах, однако своих обещаний так и не выполнили.
После распада СССР его правопреемницей стала Россия. Россия признала право всех бывших советских граждан на получение российского гражданства и принимала беженцев на своей территории. Проблема разделенной русской нации на официальном уровне российскими властями не была признана. Россия строила российскую нацию, и зарубежные соотечественники ее составной частью не были. Реальной поддержки русским диаспорам за рубежом Москва не оказывала, от этнической дискриминации их не защищала, с активистами, которые защищали права этнических русских, отношений практически не поддерживала.
Крымские события и русские Прибалтики
В 2014 г. европейский геополитический маятник качнулся в обратную сторону и к России перешел населенный русскими Крым, независимости добился населенный русскими Донбасс. Произошло это потому, что Россия перешла от строительства российской нации к строительству русской нации и озаботилась судьбой своих соотечественников. Пришедшие к власти в Киеве национал-радикалы угрожали украинским русским геноцидом, и Россия предупредила возможные этнические чистки. Как показала длящаяся уже шесть лет гражданская война на Донбассе, опасения русских не были безосновательными.
В ответ на эти ключевые геополитические перемены на континенте высшие европейские элиты приняли решение перейти от «мягкой» к «жесткой» ассимиляции русского населения, проживающего в Прибалтике. Расчет был сделан на то, что таким образом будет ликвидирована основа для действий России по защите русских диаспор от дискриминации, преследования и геноцида со стороны местных правящих национал-радикальных элит. Раз нет русских, то нет оснований для их защиты со стороны «материнского» государства.
Таким образом европейскими правящими элитами была предпринята попытка силовым образом остановить движение геополитического маятника, который меняет свое положение отнюдь не только по причинам этнического характера.
К власти в республиках Прибалтики после крымских событий пришли национал-радикальные элиты, которые стали реализовывать политику насильственной ассимиляции местного русского населения. Планировалось успеть ее провести до того, как Россия приобретет больший геополитический вес и изменится сложившаяся однополярная система власти в мире.
В Латвии, в Литве, в Эстонии были в ускоренном порядке завершены так называемые «школьные реформы», в результате которых все русские дети были лишены возможности получать в государственной школьной системе образование на родном языке. В Латвии был введен запрет на получение образования на русском языке не только в государственных, но и в частных школах и частных высших учебных заведениях. Более того, политика принудительной латышизации была распространена на государственные и частные детские сады. Это было нарушением права русского меньшинства на сохранение своей этнической идентичности и нарушением права на свободное ведение коммерческой деятельности.
При проведении «школьной реформы» из всех учебных программ было полностью исключено изучение культуры и истории русского этноса, а в оставшемся образовательном компоненте русским детям стали навязывать чувство неполноценности и желание поменять этническую принадлежность. Это делалось, например, за счет навязывания им в учебных курсах концепции «советской оккупации», «ответственности русских за геноцид коренных этносов», героизации нацистских преступников.
Неграждане в Латвии и Эстонии оставались ущемленными в своих правах. Про обещание руководству ЕС, СЕ и ООН ликвидировать позорный институт неграждан официальная Рига и Таллин напрочь забыли.
Коммерческие телеканалы, которые вещали на русском языке были в Латвии и Литве закрыты, оставшийся в Эстонии телеканал стал использоваться властями как инструмент подавления этнического самосознания русского населения. Одновременно власти всех трех прибалтийских республик запретили ретрансляцию ведущих российских телеканалов, которые обеспечивали поддержание идентичности русского населения. Сделано это было в нарушение права зрителей телеканалов самим выбирать источники получения информации и в нарушение положений конституции, запрещающих цензуру.
После 2014 г. во всех трех прибалтийских республиках активизировалась борьба за разрушение общественного сознания русского населения. С этой целью ликвидировались или осквернялись памятники материальной культуры, связанные с историей русских, в частности памятники борцам с фашизмом в годы Второй мировой войны. Был ужесточен запрет на использование советской символики, которая на протяжении семидесяти лет были и русской этнической символикой. Советский флаг, гимн, герб, советская военная форма и награды были объявлены тоталитарными и запрещены к использованию на публичных мероприятиях.
Фактически правящие прибалтийские национал-радикальные элиты сформулировали государственную идеологию, положения которой население должно было принять на веру, а открытое отступление от установленных догм каралось в уголовном порядке. Одним из элементов этой официальной доктрины была оценка русских и других этнических меньшинств как неполноценных этносов.
Так, широкую известность получил случай с депутатом правящей коалиции в Сейме Латвии Эдвином Шноре, который в мае 2017 г. публично определил русских как «вшей» и призвал к их «выведению» из «шуб» республики, то есть призвал к массовым убийствам людей по этническому принципу. На требования русских активистов привлечь депутата русофоба к ответственности прокуратура республики ответила отказом, то есть подтвердила правомерность разжигания официальным лицом этнической ненависти и призывать к геноциду. Это всего лишь один из многих десятков случаев призыва правящих национал-радикальных элит к расправам с этническими меньшинствами в Прибалтике.
В качестве инструмента разрушения русской идентичности власти прибалтийских стран широко используют героизацию нацизма, в борьбе с которым русские понесли огромные жертвы. В рассматриваемых республиках разрешены шествия и торжественные мероприятия последователей А. Гитлера, на национальных мемориальных кладбищах захоронены нацистские преступники, на могилы которых официальные лица возлагают цветы в знак признания их заслуг. Издается и открыто распространяется литература, прославляющая нацизм. Таким образом демонстрируется готовность части правящих элит восстановить модель устройства общества, существовавшую в Европе при т.н. «Новом порядке» в 30-е-40-е годы прошлого века.
Одновременно власти подвергают уголовному преследованию тех, кто боролся в годы войны с нацистами, и тех, кто сейчас стоит на антифашистских позициях.
Протесты русских против политики насильственной ассимиляции
Русские общины в странах Прибалтики не хотят ассимилироваться и активно протестуют против насилий, творимых национал-радикальными правящими элитами.
В Латвии начало «школьной реформы» в 2004 г. вызвало массовые митинги, шествия, собрания, голодовки родителей. В протестах участвовали многие десятки тысяч родителей и школьников. В 2014 г. попытка ускорить «школьную реформу» вызвала новую волну возмущений и протестов. Протесты в форме массовых шествий, митингов, собраний, подачи петиций продолжились в 2017-2019 гг. Как средство защиты интересов своей общины русские инициировали подачу сотен исков в Европейский суд по правам человека.
В 2012 г. русские активисты провели референдум за повышение статуса русского языка и на нем абсолютно все русское правоспособное население, почти триста тысяч человек, высказалось за придание ему статуса государственного. В латвийском референдуме не смогли принять участие многочисленные неграждане республики, для которых русский был родным. Власти полностью проигнорировали требования двух пятых населения.
Русские протестовали против лишения их гражданства с момента принятия властями этого решения в октябре 1991 г. В 2014 г. в Латвии возникло массовое протестное движение Конгресс неграждан и активисты провели выборы в альтернативный представительный орган – Парламент непредставленных. Активисты движения неграждан обращались с петициями в адрес ООН, СЕ, ЕП, глав ведущих мировых держав.
Одной из форм демонстрации русскими общинами намерения сохранить свою идентичность является ежегодное празднование Дня победы над фашизмом, проведение в рамках этого празднования шествия в честь погибших воинов, которое называется Бессмертный полк. В праздновании 9 мая в Латвии ежегодно участвуют несколько сот тысяч человек, в шествии Бессмертного полка– десятки тысяч человек.
В 2007 г. в Эстонии развернулись массовые протесты против уничтожения властями русского национального символа – Бронзового солдата. Это был памятник на могиле воинам, павших при освобождении Таллина от фашистов. В протестах участвовали многие тысячи человек. Протесты были жестоко подавлены, несколько русских активистов были без всякого на то основания отправлены в тюрьму.
В стране проходили многочисленные митинги, шествия, пикеты против насильственной эстонизации русских школ. Организация «Русская школа» уже десять лет ведет борьбу за сохранение школ, в которых еще сохранилось частичное преподавание на русском языке.
В Эстонии действует организация, представляющая интересы неграждан.
В праздновании Дня победы в Эстонии ежегодно участвуют сто тысяч человек, в шествии Бессмертного полка – тысячи человек.
В 2015 г. в Литве русские вместе с поляками устраивали митинги и шествия против насильственной литуанизации школ этнических меньшинств.
В праздновании Дня победы в Литве ежегодно участвуют десятки тысяч человек, в шествии Бессмертного полка – тысячи человек.
Все публичные протесты русских общин в странах Прибалтики носили мирный характер, проходили в рамках демократических процедур. Руководили протестами общественные активисты, которые формулировали требования русских общин, доводили их до властей и международных организаций, организовывали символические мероприятия для демонстрации желания сохранять этническую идентичность. Позиции русских правозащитников по вопросам этнической дискриминации регулярно представлялись на заседаниях ОБСЕ.
Россия не оказывала поддержки протестному движению прибалтийских русских против насильственной ассимиляции. Москва ограничивалась принятием заявлений о необходимости соблюдения официальной Ригой, Таллином и Вильнюсом обязательств, принятых на себя при подписании международных конвенций по защите прав национальных меньшинств.
Преследование активистов русских общин
Исходя из целевой установки на ассимиляцию русского населения, правящие национал-радикальные элиты прибалтийских стран не признают сам факт существования в своих странах многочисленных русских этнических общин. Факт существования полутора миллиона русских не отражается в конституциях, нет законов, которые регулируют их правовое положение. Международные конвенции о правах национальных меньшинств не соблюдаются, часть из них подписана правительствами с изъятием важнейших правовых норм.
Все демократические протесты русских общин официальной Ригой, Таллином и Вильнюсом полностью игнорируются. Право представлять интересы русского населения за активистами русских национальных движений не признается. О наличии острых этнических конфликтов не говорят даже омбудсмены, которых назначают власти прибалтийских стран.
Деятельность активистов русских общин представляется правящими прибалтийскими элитами исключительно, как инспирированная извне – из Кремля. Соответственно, активисты, защищающие права русского населения, властями выставляются, как «агенты влияния Кремля», действующие против национальных интересов прибалтийских республик. Хотя на самом деле русские активисты протестуют против политики этнической дискриминации и политического преследования со стороны правящих национал-радикальных элитных группировок. Отсюда берет свои истоки репрессивная политика нынешних прибалтийских правящих элит в отношении правозащитников, которые представляют интересы русского населения – в настоящем контексте русских правозащитников.
Репрессии против русских правозащитников начались сразу по установлению этнократической системы власти в странах Прибалтики. Однако после 2014 г. эти репрессии ужесточились и приняли массовый характер. Опишем наиболее вопиющие случаи расправ с русскими правозащитниками по отдельным странам.
Репрессивная политика властей против правозащитников в Латвии
В последние пять лет политическим репрессиям в Латвии подверглось несколько десятков русских правозащитников. Среди них: В. Линдерман, Ю. Алексеев, И. Гирс, Е. Осипов, А. Гильман, А. Гапоненко, П. Погородний, Д. Сустретова, А. Филей, А. Березовская, А. Солопенко, А. Яковлев, С. Мелконов, Т. Кириллова, Д. Прокопенко, Ю. Зайцев, В. Муратова, В. Козырев, О. Бурак.
Против ученого и писателя Александра Гапоненко первый уголовный процесс был инициирован в марте 2015 г. Реально за то, что он активно участвовал в организации референдума за предоставление русскому языку статуса государственного, в организации движении Конгресс неграждан и был выбран спикером Парламента непредставленных, активно действовал в качестве вице-президента организации Русская община Латвии. Кроме того, он организовал в Латвии движение Бессмертный полк.
Свои статусные позиции в русской общине Гапоненко использовал для обращений в ООН, СЕ, ЕП, к руководителям ведущих мировых держав, регулярно выступал с критикой латвийских властей на сессиях ОБСЕ. Правозащитник публиковал книги и снимал фильмы о дискриминации русских в Прибалтике.
Для того, чтобы подавить общественную активность, власти обвинили Гапоненко в том, что он возбуждает этническую рознь в социальных сетях. В роли заявителей в уголовном процессе выступили депутаты Сейма Латвии из национал-радикальной партии Национальное объединение, недовольные критикой А. Гапоненко их участия в героизации нацизма в республике. Претензии были предъявлены к постам, в которых критиковалась героизация нацизма и милитаризация латвийского общества. Судебный процесс по этому делу длился пять лет и в декабре 2020 г. А. Гапоненко был осужден судом первой инстанции на год тюремного заключения условно. Процесс продолжается во второй инстанции.
Второй и третий уголовный процесс против А. Гапоненко были возбуждены в марте 2018 г. за активное участие в борьбе русских родителей за право детей обучаться на родном языке, в частности за обращение к парламентским делегациям стран Совета Европы с письмом, в котором рассказывалось о насильственном характере т.н. «школьной реформы» в Латвии.
Формально правозащитника опять обвинили в возбуждении этнической розни в социальных сетях, а затем, для усугубления обвинений, в деятельности, направленной на разрушение латвийской государственности, и в деятельности в пользу иностранного государства. Гапоненко провел 4 месяца в предварительном тюремном заключении без предъявления обвинений. Затем прокуратура предъявила ему обвинение по таким эпизодам, как участие в качестве международного наблюдателя на выборах президента России, публикация двух научных монографий в Москве, публикация научных статей в Копенгагене, организация праздников и конкурсов для русских детей, критику властей на сессиях ОБСЕ, выступление на премьере фильма польского режиссера В. Смаржевского «Волынь» с критикой преступлений нацистов. Заявителем в этом уголовном процессе опять выступили депутаты правящей коалиции от Национального объединения.
Второй судебный процесс продолжается. Правозащитнику грозит до 15 лет лишения свободы фактически за предоставление своей научной концепции этнических конфликтов в Латвии и отстаивание интересов русской общины на международном уровне.
А. Гапоненко запрещено покидать Латвию, и таким образом он лишен возможности лечиться, работать, распространять написанные им книги и снятые фильмы, выступать на правозащитных форумах. Ему запрещали даже выступать на слушаниях в Европейском парламенте по вопросам нарушения прав человека в Прибалтике.
По факту неправомерного ареста и содержания под стражей А. Гапоненко подал в мае 2018 г. иск в ЕСПЧ, дело принято к рассмотрению.
Третий уголовный процесс был прекращен в 2020 г. за отсутствием состава преступления. В этом процессе правозащитник обвинялся в выступлениях в защиту права русских детей учиться в школе на родном языке, которое было представлено спецслужбами как призыв к восстанию.
Против главного редактора портала Imhoclub.lv Юрия Алексеева было возбуждено два уголовных процесса.
Первый уголовный процесс был начат в 2017 г. за возбуждение этнической ненависти в социальных сетях, незаконное хранение боеприпасов и распространении порнографии. Боеприпасы и порнография были правозащитнику подброшены, поскольку никаких доказательств разжигания розни у следствия не было.
Второй уголовный процесс против Алексеева был возбужден в марте 2018 г. с обвинением в деятельности, направленной на разрушение латвийской государственности и в деятельности в пользу иностранного государства. Правозащитник провел несколько дней в предварительном тюремном заключении. По этому процессу он был «наказан» следователем двухгодичным запретом на публикацию материалов на возглавляемом им портале, необходимостью трижды в неделю отмечаться в полиции и не покидать по ночам свое жилище, а также запретом на выезд из республики.
По первому уголовному процессу уже год идет судебное разбирательство. Журналисту грозит до 12 лет тюремного заключения. По второму уголовному процессу дело находится в прокуратуре.
Вместе с Ю. Алексеевым по второму уголовному процессу в роли обвиняемых оказались технические сотрудники портала Imhoclub.lv Петр Погородний и Дмитрий Сустретов. Им предъявлены обвинения в деятельности, направленной на разрушение латвийской государственности, и в деятельности в пользу иностранного государства. Они два года были лишены права выезжать за пределы Латвии. Материалы дела находятся в прокуратуре и их собираются передать в суд. Обвиняемым также грозит до 15 лет тюремного заключения.
Реальной причиной уголовного преследования Ю. Алексеева, П. Погороднего и Д. Сустретова являлась их журналистская работа на портале Imhoclub.lv. Портал является популярной электронной площадкой для обмена мнениями по актуальным вопросам жизни Прибалтики, в том числе о жизни ее русского населения. Алексеев как редактор публиковал материалы авторов с различными политическими установками, сам выступал с критикой правящей прибалтийской элиты. Портал пользовался значительным влиянием на общественное сознание прибалтийских русских. Не имея оснований для закрытия портала Imhoclub.lv, власти организовали уголовное преследование Ю. Алексеева и его сотрудников по надуманным причинам в надежде, что портал прекратит свою работу, а латвийские русские лишатся инструмента поддержания своего этнического сознания.
В ноябре 2019 г. Служба государственной безопасности Латвии возбудила уголовный процесс против русского филолога и журналиста Александра Филея. Он подвергся преследованию за публикацию статьи в социальных сетях, в которой дал «неправильную» трактовку событиям лета 1940 г., связанных с вхождением Латвийской республики в состав СССР. Спецслужбы обвинили филолога в публичном отрицании “оккупации” Латвии и восхвалении “военных преступлений СССР”. Уголовное дело в настоящее время рассматривается в суде. По существу, филолога и журналиста Александра Филея судят за то, что он придерживается одной из научных точек зрения на спорные исторические события.
Реально власти республики пытаются подавить активность А. Филея в деле поддержания идентичности русской общины. Он публикует популярные статьи по истории, организует «Тотальный диктант» – акцию по сохранению русского языка, участвует в деятельности Русской партии Латвии по защите прав русского населения. Правозащитнику грозит пять лет тюремного заключения за высказанное им мнение.
В декабре 2020 г. Служба государственной безопасности Латвии возбудила уголовные дела против большой группы русских журналистов, провела обыски у них на квартире, изъяла компьютеры, телефоны, архивы, наличные деньги. Репрессии коснулись Аллы Березовской, Владимира Линдермана, Андрея Яковлева, Андрея Солопенко, Сергея Мелконова, Татьяны Кирилловой. Началось следствие, подозреваемым запретили выезд из страны на неопределенное время. Журналистам грозит до четырех лет лишения свободы.
Большая часть упомянутые журналистов была активными защитниками интересов русской общины республики. Они принимали участие в проведении референдума за предоставление русскому языку статуса второго государственного, участвовали в деятельности Конгресса неграждан, боролись против «реформы» русских школ, выступали против нарушений прав этнических меньшинств в Латвии. Своей профессиональной деятельностью журналисты способствовали распространению альтернативных официальной идеологии точек зрения и сохранению таким образом этнической идентичности русского населения республики. Властями при проведении репрессий ставилась также цель запугать других русских журналистов и не дать им распространять свои взгляды среди членов русской общины.
Формально журналистов обвинили в том, что они сотрудничали с российскими изданиями «Спутник-Латвия» и «Балтньюс», чем нарушали санкции Европейского союза против руководителя государственного агентства МИА «Россия сегодня» Д. Киселева. На деле европейские санкции были применены против физического лица Д. Киселева, а не против организации, которую он возглавляет. Не было принято во внимание спецслужбами и то, что журналисты не состоят в штате изданий, а являются стрингерами.
В октябре 2020 г. латвийскими силовыми органами был задержан российский гражданин, председатель Республиканского общества военных ветеранов Владимир Норвинд. 75-летний пенсионер был помещен на несколько часов в больницу в предынфарктном состоянии, а затем на машине скорой помощи принудительно выдворен из Латвии в Россию и оставлен за границей.
Формальным основанием для депортации послужило аннулирование вида на жительство российского гражданина, хотя он имел право на проживание, поскольку его жена является гражданкой Латвии. Реально это была месть за активность в деле защиты интересов военных ветеранов, оказание помощи нуждающимся, одиноким русским пожилого возраста. Кроме того, Норвинд руководил творческим коллективом, который исполнял русские и советские песни на День победы над фашистской Германией. Таким образом власти дезорганизовали работу двух небольших, но важных социальных институтов поддержания идентичности членов русской общины.
В марте 2018 года в Риге прошло Вселатвийское родительское собрание. Десятки активистов выступили на этом собрании с критикой действий властей по принудительному переводу обучения русских детей в школе на латышский язык. По факту проведения собрания спецслужбами было заведено уголовное дело с обвинением выступавших на нем активистов в разжигании межнациональной розни, призывам к массовым беспорядкам и помощи иностранному государству в деятельности, направленной против Латвии.
Процессуальный статус подозреваемых получили сопредседатель Русского союза Латвии Татьяна Жданок, члены правления этой партии Александр Гапоненко, Илья Козырев, Виктор Гущин и Евгения Крюкова, журналисты Алла Березовская и Владимир Линдерман.
Владимира Линдермана арестовали, и он провел две недели в тюрьме. Непродолжительное время в заключении держали Илью Козырева. Александра Гапоненко поместили в тюрьму на четыре месяца. Остальных участников собрания подвергли допросам и запугиванию.
В мае 2020 г. уголовное дело против всех фигурантов этого дела закрыли за отсутствием состава преступления.
В. Линдерман подал иск о возмещении ущерба, который был нанесен ему необоснованным помещением в заключение. Прокуратура Латвии в отместку за строптивость снова возбудила против него уголовное дело по факту выступления на Вселатвийском родительском собрании.
До этого случая против В. Линдермана предпринималось около десяти попыток подвергнуть уголовному наказанию. В вину ему реально вменялось участие в проведении референдума о предоставлении русскому языку статуса государственного, участие в работе Парламента непредставленных, публикация статей с критикой властей, другая правозащитная деятельность.
В октябре 2018 г. по обвинению в шпионаже в пользу России был арестован бывший сотрудник полиции Олег Бурак. Бураку припомнили борьбу с коррупцией и разоблачение взяточничества в рядах высшего руководства МВД, которую он вел за десять лет до этого, еще находясь в штате полиции. Доказательств шпионажа не было и их грубо подкинули в виде флэшки в пустую квартиру после ареста, в нарушение всех процессуальных норм. На флэшке была информация, к которой он не имел доступа по службе. Для скрытия недостатка улик судебный процесс был засекречен.
Борец с коррупцией прямо не вел правозащитной деятельности в рядах русской общины, однако был привлечен к ответственности для демонстрации активности Полиции безопасности в борьбе с российской угрозой. Свою важную роль сыграло его русское этническое происхождение и поездки к родственникам во Псков. Престарелый и больной отставной полицейский был в августе 2020 г. осужден на 15 лет тюремного заключения. В настоящее время подан протест на решение суда первой инстанции.
В 2014 г. активистка Валентина Муратова приняла участие в сборе гуманитарной помощи мирному населению Донбасса, пострадавшему от гражданской войны. Полиция безопасности стала запугивать ее с тем, чтобы она отказалась от этой деятельности и сообщала сведения о других участниках гуманитарной акции. Она отказалась. Тогда ее принудительно отправили в психиатрическую больницу с целью освидетельствования на предмет психической болезни и помещения на принудительное лечение. Муратова была абсолютно здорова. Правозащитница придала публичности факт применения против нее карательной психиатрии. Это позволило остановить произвол спецслужб, однако попытки оказать давление через использование психиатрии продолжились в более мягкой форме. Более того, по инициативе спецслужб Муратова была выселена из принадлежавшей ей квартиры на улицу.
Все упомянутые русские правозащитники упоминаются в ежегодных отчетах Службы государственной безопасности, как враги Латвии и «агенты Кремля», приводятся их фотографии. Из этих ежегодников информация перепечатывается изданиями, которые получают дотации из государственного бюджета и таким образом осуществляется политика стигматизации русских правозащитников. Это ведет к разрушению их деловой репутации, потере рабочих мест и заработков, общественному отчуждению.
Репрессивная политика властей против правозащитников в Эстонии
Политически мотивированному уголовному преследования в Эстонии в последние годы подвергались: Д. Линтер, М. Рева, М. Сирык, А. Заренков Д. Кленский, М. Русаков, Е. Черышева, А. Корнилов, Р. Камашин.
В апреле 2007 г. Марк Сирык, Максим Рева, Дмитрий Линтер и Димитрий Кленский были обвинены Службой безопасности (КаПо) в организации массовых беспорядков во время стихийных протестов русского населения против сноса памятника воинам освободителям Таллина от фашистских захватчиков. Д. Линтер, М. Рева были заключены в тюрьму на семь месяцев, М. Сирык – на полтора месяца. Состоявшийся в январе 2009 г. суд оправдал всех четырех обвиняемых.
Реально М. Сирык, М. Рева, Д. Линтер и Д. Кленский подверглись уголовному преследованию за то, что они были активистами движения Ночной дозор, которое выступало против сноса значимого для русской общины Эстонии русского памятника – Бронзового солдата. Они публично озвучивали позицию русской общины и пользовались среди ее членов влиянием. Репрессии властей против этих четырех правозащитников должны были продемонстрировать русской общине бесполезность сопротивления политики насильственной эстонизации.
После оправдательного решения суда преследование русских правозащитников М. Ревы и Д. Линтера продолжилось, они были лишены возможности работать и учиться в Эстонии, вынуждены эмигрировать за границу.
Андрей Заренков выступал против героизации в Эстонии нацизма, возглавлял Антифашистский комитет Эстонии, был издателем русскоязычного журнала «Балтийский мир», писал и издавал книги, организовывал русские культурные мероприятия, выступал с критикой властей за политику насильственной эстонизации, в том числе против тотального перевода обучения русских детей в школах на эстонский язык. В конце 2013 г. он провел в Таллине международный семинар о нарушении прав человека в Эстонии.
В январе 2014 г. правозащитник был арестован по обвинению в нарушениях правил ведения хозяйственной деятельности и провел полгода в тюрьме. Под физическим давлением он пошел на сделку со следствием и признал свою вину ради того, чтобы выйти на свободу. Таким образом его заключение было легализовано, и он был представлен обществу, как рядовой уголовник, совершивший экономическое преступление. Кроме того, Заренков получил наказание в виде двух лет надзора полиции и был на этот срок исключен из общественной деятельности.
Корнилов Александр. Был задержан, с применением грубой силы в августе 2016 г. по подозрению в подделке документов за, якобы, неверно предоставленные налоговые данные. Абсолютно надуманный повод – рядовой случай обычного спора предпринимателя с налоговой инспекцией. На тот момент он был главным редактором двух русскоязычных порталов: Baltija.eu и Baltnews.ee. Также были задержаны главный бухгалтер и сотрудник портала Baltnews.ee. В ходе обысков у всех троих были конфискованы электронные устройства, рабочие компьютеры, мобильные телефоны. Через сутки, после общественного давления задержанные были отпущены под подписку о невыезде. Было оказано мощное психологическое давление на женщину – бухгалтера фирмы с требованиями дать на Корнилова нужные спецслужбам показания. Попытка не удалась, в компьютерах ничего подтверждающего вину Корнилова найдено не было. В июле 2018 года эстонский суд прекратил в порядке оппортунитета уголовное производство в отношении всех обвиняемых. Отдельно отметим, что за месяц до суда, в мае 2018 года руководством “Россия сегодня” А. Корнилов был уволен с должности главного редактора портала Baltnews.ee. Корнилов был упомянут в ежегоднике КаПо за 2014 г., как агент влияния России. После этого продолжилось давление, сначала через налоговые службы, затем через задержание и судебный процесс.
В декабре 2018 года эстонская прокуратура возбудила уголовное дело против лидера общества «Русская школа Эстонии» Мстислава Русакова. В июле 2019 года Русаков получил статус подозреваемого. Следствие шло 15 месяцев. В это время были поведены обыски в квартире и офисе, изъята оргтехника, телефоны и архивы, что препятствовало деятельности правозащитника по отстаиванию интересов русских школьников и их родителей. В марте 2020 г. уголовное производство было прекращено по причине отсутствия состава преступления. Практически это была акция устрашения правозащитника и всех тех, кто принимает участие в работе по защите прав членов русской общины республики.
В декабре 2019 г. руководитель издательства «Sputnik Эстония» Елена Черышева и ее сотрудники получили из департамента полиции и погранохраны страны письма с угрозами возбудить против них уголовные дела, если они до 1 января 2020 года не прекратят трудовые отношения с международным информагентством “Россия сегодня”. Всем журналистам грозили лишением свободы на срок до трех лет.
Свои действия официальный Таллин обосновал санкциями, введенными Евросоюзом против генерального директора МИА “Россия сегодня” Дмитрия Киселева. На деле европейские санкции были применены против физического лица Д. Киселева, а не против агентства, которое он возглавляет, а тем более не против сотрудников дочерних организаций агентства.
Под влиянием этих угроз сотрудники «Sputnik Эстония» были вынуждены разорвать трудовые отношения с издательством и лишились работы.
Реальной причиной давления на журналистов была их позиция по предоставлению объективных материалов о жизни русской общины Эстонии, освещение фактов этнической дискриминации, в том числе принудительной ликвидации системы образования для русских детей на родном языке.
Активный политический деятель Рафаэль Камашин выступал с критикой правительства Эстонии, высказывался о том, что в стране существует этническая дискриминация. В ноябре 2020 г. правозащитник вызвал к себе домой врача по поводу простудного заболевания. Врач без всяких на то оснований вызвал представителя суда и тот принял решение о направлении Камашина на принудительное лечение в психиатрическую больницу. Правозащитник пробыл три дня на принудительном лечении и был освобожден только после запроса адвоката в министерство юстиции по поводу основания для его задержания. То есть, к правозащитнику была применена карательная психиатрия за его убеждения.
Вместе с Камашиным из психиатрической больницы после вмешательства министерства юстиции было освобождено еще около двадцати человек, которые также подверглись действию карательной психиатрии.
Все упомянутые русские правозащитники упоминаются в ежегодных отчетах Службы государственной безопасности (КаПо), как враги Эстонии и «агенты Кремля», приводятся их фотографии. Из этих ежегодников информация перепечатывается изданиями, которые получают дотации из государственного бюджета. Таким образом осуществляется политика стигматизации русских правозащитников, что ведет к разрушению их деловой репутации, потере рабочих мест и заработков, общественному отчуждению.
Репрессивная политика властей против правозащитников в Литве
За последние 10 лет в Литовской Республике подверглись тем или иным формам преследования по политическим мотивам, тюремным арестам, штрафам, дискредитации в СМИ по необоснованным обвинениям более 20 человек. Основная часть за то, что они защищали право на сохранение своей этнической идентичности, но также и за то, что выступали с более широких позиций – защищали право на свободу совести, свободу слова, свободу союзов. Наибольшую известность получили случаи с А. Палецкисом, В. Ивановым, Г. Грабаускасом, В. Орловым, Я. Валюкенасом, Ю. Мелем, Г. Ивановым, К. Никулиным, В. Титовым, А. Грейчюсом, Т. Афанасьевой, Э. Канайте, Д. Шульцасом, П. Жевжиковым, О. Бекерене, Э. Андреевой и И. Розовой.
Валерий Иванов (1947 г.р.). В 1991 году был арестован и осуждён на 3,5 года заключения в колонии усиленного режима в связи с организацией и руководством деятельностью организации «Венибе-Единство-Едность», которая выступала за равноправие всех этносов в Литве.
В 1997 году осуждён на год за свою книгу «Литовская тюрьма», в которой показал, что нет никаких объективных свидетельств гибели гражданских лиц от рук советских военнослужащих во время январских событий в Вильнюсе в 1991 году.
В 2006 году осуждён за нарушение общественного порядка на год условно за то, что во время выхода из тюрьмы первого секретаря Компартии Литвы профессора М. Бурокявичюса после 12 лет заключения противодействовал провокатору, оскорблявшему этого пожилого и заслуженного человека.
В период с 2010 по 2020 год гражданин России, постоянно проживающий в Литве по виду на жительство, уроженец г. Каунас Валерий Иванов подвергался и подвергается преследованиям и публичной дискредитации властями Литовской республики три раза.
В 2013 году после выхода на 9 мая в отмечающийся День Победы над фашистской Германией на Антокольский военный мемориал г. Вильнюса с плакатом, на котором были изображены фотографии Верховного главнокомандующего Красной армии и маршалов Победы, а также фотография Ордена Победы, был привлечён к суду и оштрафован на сумму 200 евро.
В декабре 2018 года Генеральная прокуратура Литвы выдала ордер на производство обыска на квартире Валерий Иванова в связи с возбуждением уголовного дела в отношении видного литовского общественного деятеля Альгирдаса Палецкиса по обвинению его в шпионаже в пользу России. Департамент государственной безопасности Литвы стремился найти какие-то факты шпионской деятельности В. Иванова в связке с А. Палецкисом и другими гражданами Литвы по названному делу. Не найдя ничего свидетельствующего о шпионской деятельности В. Иванова, кроме научных записей и публицистических статей в изъятом в результате обыска компьютере и на флэшке, полиция возбудила против В. Иванов судебное дело о незаконном хранении огнестрельного оружия на основе найденного во время обыска испорченного стартового револьвера. В результате длившегося два года процесса В. Иванов был осуждён на два года домашнего заключения с ограничением покидать квартиру ночью. В настоящее время подана Кассационная жалоба в Верховный суд Литвы в связи с полным отсутствием в этом деле доказательств относительного каких-либо боевых огнестрельных свойств найденного у В. Иванова фактически куска старого металлолома.
Правозащитник и журналист Альгирдас Палецкис выступал за право всех людей на равенство, против реабилитации нацизма в Литве, за правдивое освещение истории республики.
В 2010 г. прокуратура Литвы инициировала уголовное преследование правозащитника только за одну произнесенную им во время вступления на радио фразу: «в январе 1991 г. во время событий около Вильнюсской телебашни свои стреляли в своих». Эта фраза была расценена, как распространение исторической точки зрения России на процесс формирования новой Литовской республики. В январе 2012 г. эта трактовка исторических событий была оценена литовским судом, как попытка подорвать правящий режим и Палецкиса присудили к уплате штрафа в 5 тыс. евро.
В октябре 2018 г. журналиста А. Палецкиса арестовала служба Государственной безопасности Литвы и предъявила ему обвинение в сборе материалов по январским событиям 1991 г. в Вильнюсе с целью передачи их России. Тогда как журналист собирал материал для написания книги. Палецкиса продержали в тюрьме полтора года в надежде, что он не выдержит и оговорит сам себя. Через год тюремного заключения следствие добыло фальшивый донос другого заключенного в том, что они вместе с Палецкисом работали на российские спецслужбы. Против правозащитника выдвинули обвинение в шпионаже.
С апреля 2020 г. Палецкис находится под домашним арестом и против него ведется судебный процесс. Таким образом правозащитника исключили из активной общественной деятельности и на его примере запугали всех тех, кто выступал со своей точкой зрения на события, связанные с созданием современной Литовской республики. Правозащитнику грозит 15 лет тюремного заключения практически за его убеждения.
Первое досудебное расследование против директора Балтийской молодежной ассоциации «Ювенис» Алексея Грейчюса было начато в 2017 году. В течение полутора лет предпринимались попытки найти в его деятельности нечто, что позволило бы предъявить обвинение по ст. 118 УК Литвы (Пособничество другому государству действовать против Литовской республики). Без ведома подозреваемого велось прослушивание его телефонов, собирался иной материал. В 2018 году досудебное расследование было прекращено, так как ничего найти не удалось.
На самом деле, властям не нравились проводимые правозащитником мероприятия, посвященные сохранению памяти участников событий Второй мировой войны, которые не вписываются в новую трактовку истории литовскими властями; книги, которые издавались и издаются, посвященные ветеранам Второй мировой войны; международный форум «Этнонационализм, как угроза безопасности мира», проведенный в Клайпеде в 2015 году; международная акция Бессмертный полк, впервые проведенная в Клайпеде в 2016 году; участие в конференциях и форумах как в России, так и в Литве, проводимые российскими соотечественниками.
В марте 2020 года началось новое расследование, теперь уже по обвинению в сотрудничестве с разведкой России. Основа обвинения – мероприятия, посвященные памятным датам Второй мировой войны, которые проводил Алексей Грейчюс, размещение статей и фотографий в открытом доступе, а также, общение с представителем российского общественного фонда. В итоге – три месяца заключения в следственном изоляторе в общей камере, а затем – 9 месяцев под домашним арестом с браслетом на ноге. Первое судебное заседание намечено на 10 марта 2021 года. Правозащитнику грозит пятнадцать лет тюремного заключения.
Российский гражданин Константин Никулин уже 13 лет отбывает свой срок в литовской тюрьме. Он осужден на пожизненное заключение за якобы совершенное им убийство литовских пограничников в 1991 г. Доказательств совершения преступления литовским следствием суду не было предоставлено. На момент привлечения Никулина к ответственности срок давности по такого рода преступлениям истек и обвинение было переквалифицировано в «преступление против человечности», в нарушение процессуальных прав обвиняемого.
Этот случай уголовного преследования представляет собой попытку извлечь политическую выгоду из трагедии с пограничниками, смерть которых использовалась в свое время в качестве инструмента давления на Москву в процессе борьбы новых правящих элит Литвы за независимость. Никулин оказался подходящей фигурой для преследования из-за своего этнического происхождения и службе в советском отряде милиции особого назначения. Случай с ним до сих пор используется литовскими властями в качестве инструмента давления на инакомыслящих, которые подвергают сомнению мифы, выстроенные вокруг январских событий 1991 г.
Российский гражданин Юрий Мель был арестован литовскими властями в марте 2014 г. при въезде в республику и обвинен в том, что 23 года назад, в январе 1991 г. участвовал в штурме Вильнюсской телебашни. В то время он служил лейтенантом в танковых частях и выполнял приказы советского командования. Произвел три выстрела холостыми зарядами из танка, осуществлял маневры и светил фарами в глаза собравшимся возле телебашни. Это было расценено, как заговор с целью свержения законной власти в республике, хотя на тот момент Литва была составной частью СССР. Юрий Мель был осужден литовским судом на семь лет тюремного заключения. Вместе с ним под уголовное преследование попал российский гражданин Геннадий Иванов. Он был осужден литовским судом на четыре года и уже выпущен на свободу. Юрий Мель должен быть выпущен из заключения в 2021 г., однако власти хотят продлить его заключение еще на три года.
Отметим особо, что судебный процесс по событиям января 1991 г. в Вильнюсе начался в 2014 г., тогда же, когда Крым был присоединен к России, и многие независимые наблюдатели считают, что он затеян, чтобы запугать местные русскую и польскую общины.
Титов Вячеслав Юрьевич родился в 26.01.1978, в 2001 году окончил Калининградский государственный технический университет, 12 лет проработал на судостроительном предприятии «Балтиёс», в настоящее время является директором ЗАО «Прусиёс центрас». До вступления приговора в силу в течение 12 лет являлся избранным клайпедчанами депутатом городского совета Клайпеды и активно защищал интересы и взгляды русского населения Клайпеды. Женат, имеет 3 детей. В 2018 году мэр города Клайпеды В. Грубляускас инициировал увековеченье лидера «лесных братьев» Адольфаса Раманаускаса-Ванагаса в городе Клайпеда. Ознакомившись с проектом, депутат городского совета Вячеслав Титов решил как депутат городского совета углубиться в биографию этого деятеля и нашёл решение Верховного суда Литовской ССР 1957 года, в котором была информация, что только по отчётам его подчинённых было убито 500 мирных жителей, а в том районе, где он командовал, всего было убито около 8000 мирных жителей и детей. Узнав об этом, В. Титов на комитете финансов городского совета 18.07.2018 г. поделился информацией с другими депутатами и выразил свою политическую позицию по этому деятелю. Была получена информация, что по данным ассоциации Литовских евреев в Израиле Адольфас Раманаускас-Ванагас был причастен в 1941 г. к Холокосту в Меркине, Друскининкае и др. В то же время, сейм Литвы признал этого деятеля героем Литвы и посмертно наградил всевозможными титулами и даже объявил в Литве год А. Раманаускаса-Ванагаса. Выяснилось, что Суд Литвы восстановил в правах (реабилитировал) Адольфаса Раманаускаса-Ванагаса без пересмотра уголовного дела, т.к. в 1991 году в законе такой процедуры не было предусмотрено и было достаточно заявления родственника. Хотя тот же закон запрещал реабилитировать лиц, участвовавших в Холокосте, в пытках и убийствах безоружных лиц.
После этих действий началась политически мотивированная травля депутата городского совета В. Титова. Мэром города была начата процедура импичмента по отношению к нему, прокуратура Литвы начала досудебное расследование и произвела унизительные обыски. В итоге Высший административный суд Литвы признал, что В. Титов, высказав такую политическую позицию, мнение своё и своих избирателей, нарушил присягу депутата городского совета. Прокуратура Литвы уведомила о подозрении по трём статьям уголовного кодекса, потребовала от суда 1 год 8 месяцев тюрьмы с отсрочкой на 2 года, в течение которых находился дома каждый день с 22.00 до 6.00. Судебная коллегия по уголовным делам Клайпедского окружного суда от 17 октября 2019 г. рассмотрела апелляционную жалобу осужденного Вячеслава Титова приговором Клайпедской городской палаты Клайпедского участкового суда от 14 мая 2019 г., которым Вячеслав Титов признан виновным в совершении преступлений, предусмотренных частью 2 статьи 170 Уголовного Кодекса Литовской Республики (далее УК) (деяние, касающееся разжигания ненависти к командиру лесных братьев А.Раманаускаса-Ванагаса и к группе лиц, относящихся к участникам оказания вооружённого сопротивления СССР – партизанам Литвы и их сторонникам), частью 1 статьи 1702 УК (оправдание советской агрессии (геноцида) на территории Литвы), частью 3 статьи 313 УК (оскорбление памяти усопшего). Апелляционный суд также признал виновным Вячеслава Титова по этим статьям, но уменьшил штраф с 12 000 евро до 10 000 евро. Приговор суда вступил в силу.
После вступления приговора в силу главная избирательная комиссия Литвы на основании вступившей уголовной судимости лишила Вячеслава Титова мандата депутата городского совета Клайпеды. Решение апелляционного Клайпедского окружного суда было обжаловано кассационным путём в Верховном суде Литвы. Верховный суд Литвы 2020.02.04 отказался принять жалобу Вячеслава Титова к рассмотрению. Таким образом, суд Литвы официально признал преступлением политическую точку зрения Вячеслава Титова и мнения как минимум 7,5% жителей Клайпеды по отрицательному отношению к героизации в Клайпеде Адольфаса Раманаускаса-Ванагаса (7,5% жителей города проголосовало на муниципальных выборах в городской совет Клайпеды 3 марта 2019 года за Титова). Таким образом суд от имени Литовской Республики показал, что иметь осуждающее мнение по отношению к всевозможным убийцам мирных людей 1941-1956 года уголовно наказуемо даже по отношению к депутатам городского совета и носит политически символичный характер, направленный на укрепление переписывания истории и героизацию пособников нацистов.
Правозащитник Гедрюс Грабаускас выступал против нарушения прав человека в Литве, в том числе против полного перевода обучения русских и польских детей в школе на литовский язык обучения.
В марте 2020 г. прокуратура постановила о принудительном освидетельствовании Грабаускаса в психиатрической больнице. Свое решение прокурор обосновал тем, что правозащитник публично поднимал вопросы об участии этнических литовцев в годы Второй мировой войны в Холокосте, а также вопросы о преступлениях т. н. «лесных братьев» после войны. То есть, не имея возможности преследовать правозащитника в уголовном порядке за обсуждение проблемы в академическом плане, власти прибегли к карательной психиатрии.
В результате Г. Грабаускас был вынужден эмигрировать из страны и получил политическое убежище за границей.
Все упомянутые русские правозащитники упоминаются в ежегодных отчетах Службы государственной безопасности, как враги Литвы и «агенты Кремля», приводятся их фотографии. Из этих ежегодников информация перепечатывается изданиями, которые получают дотации из государственного бюджета и таким образом осуществляется политика стигматизации русских правозащитников. Это ведет к разрушению их деловой репутации, потере рабочих мест и заработков, общественному отчуждению.
Польша: случай с преследованием М. Пискорского
Попытки использовать Россию в качестве пугала и на этом основании репрессировать правозащитников свойственна не только прибалтийским властям. Польский политик Матеуш Пискорский отстаивая интересы польской нации, остро критиковал проамериканскую и в то же время антироссийскую политику властей. В 2015 г. он основал партию «Смена», которая выступала с критикой национал-радикалов во власти. В мае 2016 г. Пискорский был арестован спецслужбами и обвинен в шпионаже в пользу России. Доказательств вины у следствия не было, но политика держали в тюрьме на протяжении трех лет. По мнению экспертов Варшавского университета, а также Рабочей группы при Комиссии прав человека ООН, обвинения в адрес Пискорского не имеют юридических оснований с точки зрения Уголовного кодекса, так как шпионаж относится в передачи информации, а гражданина Польши обвиняют в «формировании общественного мнения». В официальном обвинительном акте Национальная прокуратура Польши обвиняет Матеуша Пискорского в частности в том, что он высказывал оценки, совпадающие с мнением руководства Российской Федерации, а также выступал против украинского национализма.
В настоящее время идет судебный процесс и политик ограничен в праве выезда за пределы страны, что не дает ему возможности встретиться с семьей. Политик был исключен из общественной жизни под предлогом его симпатий к России и русским. Министерство юстиции Польши утверждает, что готовит проект изменений Уголовного кодекса, который вводит понятие «информационной войны», но пока этот закон не принят, а дело Пискорского несмотря на отсутствие состава преступления продолжается.
Правозащитнику грозит десять лет тюремного заключения.
Выводы
1. Правящие элиты Латвии, Литвы и Эстонии в последние три десятилетия проводят политику принудительной ассимиляции проживающего в них русского населения. Ассимиляция происходит: посредством ликвидации социальных институтов, которые обеспечивают поддержание идентичности русского населения; запрета на использование русского языка в общественной жизни и обучения русских детей на родном языке; маргинализации русской интеллигенции; лишения русских доступа к культуре «материнского» государства; навязывания русским фальшивого общественного сознания, лишения части русских социально-экономических прав через наделение статусом неграждане, выдавливания русских из государственного аппарата, с государственных предприятий, из престижных профессий.
2. Во всех трех прибалтийских республиках общества приобрели характер этнических иерархий, в которых представители титульных этносов занимают высшие ступени социальной лестницы, а представители не титульных этносов, прежде всего русские, ее низшие ступени.
3. Этнические иерархии в Прибалтике поддерживаются с помощью государственных карательных учреждений, судов, принятых парламентами законов и ведомственными нормами, государственными СМИ. Это позволяет говорить о том, что дискриминация русских носит институциональный характер.
4. Международные обязательства по защите прав этнических меньшинств прибалтийские власти полностью игнорируют. Европейские институты эти нарушения предпочитают не замечать, тем самым игнорируя процесс дискриминации и преследования русских. Этим они легализуют в странах-членах практик, осужденные Международным военным трибуналом в Нюрнберге.
5. Прибалтийские русские не приемлют дискриминации и насильственной ассимиляции и сопротивляются им в рамках норм и процедур, установленных в демократическом обществе.
Официальные Рига, Вильнюс и Таллин не признают сам факт существования в своих странах полутора миллионов русского населения. Борьбу русских за сохранение этнической идентичности они представляют, как действия группы злоумышленников, инициированных Россией.
До недавнего времени действия активистов, защищавших интересы русского населения, подавлялись правящими элитами посредством угроз, давления на их бизнес, увольнением с работы и изгнанием из учебных заведений, штрафами, привлечением к уголовной ответственности за неполитическую деятельность, дискредитацией в СМИ.
Россия ограничивалась при этом осуждением дискриминационных практик прибалтийских властей в отношении своих соотечественников, прямой поддержки русским правозащитникам не оказывала.
6. После 2014 г. преследование русских правозащитников в Прибалтике ужесточилось и приняло массовый характер. В настоящее время преследование русских правозащитников приняло следующие формы:
- а) переход от условного осуждения правозащитников к назначению им значительных реальных сроков заключения;
- б) заключение правозащитников на длительный срок под стражу в период следствия без всяких на то оснований;
- в) применение в отношении правозащитников внесудебных расправ – помещение их органами следствия под полицейский надзор на длительный срок с существенным ограничением в правах, в том числе в праве вести свою профессиональную и правозащитную деятельность;
- г) применение уголовного преследования к правозащитникам за действия по распространению ими правды о дискриминации членов русских общин, за высказывание альтернативной государственной идеологии точки зрения, за организацию в рамках закона сопротивления принудительной ассимиляции, за доведение своих мнений до международных инстанций;
- д) широкое использование спецслужбами фальсификаций при возбуждении уголовных процессов против правозащитников посредством подбрасывания улик, оказания физического давления с целью самооговора, обвинения в экономических преступлениях, в шпионаже в пользу России;
- е) применение карательной психиатрии против тех русских правозащитников, в отношении которых трудно возбудить уголовные дела;
- ж) произвольные депортации русских активистов и правозащитников за границу;
- з) конфискация денежных средств, компьютеров, телефонов, электронных архивов у правозащитников;
- и) дискредитация русских правозащитников в средствах массовой информации, чтобы ослабить их влияние на членов общины.
7. В целом против русских правозащитников в Прибалтике, а также и против политиков из числа титульных этносов, для которых неприемлема русофобия, ведется политика, которая в научной литературе определяется, как политицид. Это физическое уничтожение или лишение путем уголовного наказания возможностей для деятельности элит угнетаемых этносов.
Дискриминация и преследование групп людей по признаку их этнического происхождения определены Римским статусом, как элементы геноцида. Русские активисты подали иск в Международный уголовный суд (МУС) по поводу оценки действий правящих элит в Прибалтике.
Однако международное сообщество уже сейчас должно оказать давление на этнократические прибалтийские режимы, которые проводят политику дискриминации русских, преследуют защищающих их правозащитников.
Европейский союз политически репрессированных
Секретарь проф. Александр Гапоненко