“Ouvrez l’info !”, qu’ils disaient

  • stoprussophobie redaction
  • mardi juin 6, 2017
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“Ouvrez l’info !”, qu’ils disaient

Lettre de lecteur : il est temps de se poser des questions

Je ne peux m’empècher de ricaner quand j’écoute ce slogan de France-Info : «  Ouvrez l’info ! »

Il est grand temps d’ouvrir l’info en effet, car depuis qu’elle existe, France-Info a surtout servi à désinformer l’opinion sur de nombreux sujets d’une actualité toujours brûlante, notamment la question ukrainienne et la question syrienne.

Ainsi, au lieu de constamment incriminer «  les Russes » et «  l’horrible Poutine » il est grand temps de se poser des questions sur la situation réelle de l’Ukraine sous le gouvernement issu du putsch de Maïdan.

Et quand Monsieur Macron fait la leçon à Vladimir Poutine en le sommant d’appliquer «  les accords de Minsk », on peut se demander dans quelle mesure il est au courant de la terreur qui sévit en Ukraine au nom des «valeurs» de l’Union européenne.

Sait-il, par exemple, que hier le bataillon Azov a pris d’assaut la mairie de Kiev et a exigé du Maire, Klitchko, et du Conseil Municipal que l’Avenue Vatoutine devienne l’Avenue Roman Choukhevitch ? Sait-il que le général Vatoutine avait libéré Kiev de l’occupation allemande et a été tué par l’UPA, l’armée insurrectionnelle ukrainienne, sous obédience hitlérienne et placée sous le commandement du général Choukhevitch ?

Le bataillon Azov a également obtenu l’amnistie pour les crimes commis dans le Donbass envers la population civile.

Comme d’autres unités militaires indépendantes de l’armée ukrainienne, comme le bataillon Tornade, le bataillon Aîdar et d’autres, le bataillon Azov n’a jamais caché son appartenance au national-socialisme ukrainien qui a renversé à Maïdan le gouvernement de Ianoukovitch.

Il est aisé de comprendre toute la signification de ce changement de nom, une signification qui n’est pas seulement symbolique puisque l’Ukraine toute entière est soumise aujourd’hui aux diktats des nationalistes ukrainiens qui ont noyauté toutes les sphères du pouvoir.

C’est ainsi qu’on refait l’histoire en inversant les rôles, quand les victimes du pogrom d’Odessa croupissent en prison tandis que leurs bourreaux sont célébrés comme des héros par les héritiers de Bandera et de Choukhevitch qui ont mis le gouvernement et le parlement à leur botte.

J’aimerais savoir ce que pensent aujourd’hui les europhiles ukrainiens des conséquences d’une « révolution dans la dignité» qui a causé des milliers de morts, des millions de réfugiés et a divisé leur pays en deux blocs antagonistes et irréconciliables.

Pour plus d’explications on peut se référer à l’article de Wikipedia sur l’UPA qui relativise pourtant la part prise par cette armée dans une «purification ethnique» que, comme dans la guerre de Yougoslavie, on attribue à ceux-là mêmes que l’on a décidé de supprimer du «grand échiquier».

Il faut savoir ce que représentent les groupuscules qui militent chez nous contre «l’ingérence russe» en Ukraine et en Syrie.

Leur importance serait négligeable s’ils ne trouvaient des voix complaisantes pour les défendre sur nos ondes, dans la presse et sur les plateaux de télévision.

Toute une pléîade d’amazones haineuses et déchaînées se sont mises au service d’une idéologie nationaliste et raciste qu’elles font passer pour la défense légitime du «peuple ukrainien» contre une soi-disant agression de «l’armée russe» qui n’a jamais existé que dans les mots sans jamais être prouvée par les faits. .

Dans son intervention au Forum économique de Saint Pétersbourg de juin 2017, le président Poutine a fort bien comparé les ravages de la russophobie à ceux de l’antisémitisme.

L’histoire malheureusement se répète et seul l’escamotage de l’information permet d’ignorer qu’un régime qui se réclame des valeurs européennes perpétue aujourd’hui en Ukraine les crimes du nazisme.

En remplaçant Vatoutine par Choukhevitch, les démocrates ukrainiens ont montré leur vrai visage, mais comme seules existent les réalités dont on parle et que l’on voit, ils n’ont pas de souci à se faire tant que celle-ci restera cachée sous le voile de la vieille dame de Durrenmatt.

Clarence Gropin.