Provocations djihadistes à l’arme chimique sous patronage occidental pour sauver les terroristes d’Idlib

  • stoprussophobie redaction
  • mercredi septembre 12, 2018
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Provocations djihadistes à l’arme chimique sous patronage occidental pour sauver les terroristes d’Idlib

photo Sputnik attaque au phosphore blanc par la coalition occidentale

Les contours d’un potentiel nouveau scénario chimique en Syrie

La possibilité d’un dérapage en guerre mondiale se profile à nouveau en Syrie.
La propagande que nous entendons tous les jours sur nos médias s’apitoie sur la très probable offensive de l’armée syrienne contre l’une des dernières régions controlée par les islamistes en Syrie autour d’Idlib. On annonce la menace occidentale de bombarder la Syrie “en cas d’attaque chimique” dont serait rendu responsable le gouvernement syrien.
Depuis plus d’une semaine, l’Etat-major de l’armée russe en Syrie annonce l’organisation d’une provocation à l’arme chimique par des djihadistes “casques blancs” encadrés, selon cette source, par des agents des services secrets britanniques (qui financent depuis des années les casques blancs). Les Russes précisent même les lieux où ces provocations sont préparées, les scénarios prévus pour les vidéos de propagande que vont nous asséner à profusion les médias mainstream comme fake news impunies. Evidemment pas un mot là-dessus dans nos médias subventionnés.
De même on parle peu des bombardements au phosphore blance (interdits par les conventions internationales mais déjà utilisés ouvertement en Irak) sur  la région de Deir ez Zhor, au sud de la Syrie, par des avions américains au nom de la coalition occidentale, dont nous faisons malheureusement partie.
Washington fait aussi pression sur l’Allemagne pour obliger la Bundeswher à se joindre aux USA, la Grande-Bretagne et la France pour attaquer la Syrie après les provocations organisées à l’arme chimique.
Les USA ont aussi renforcé leur présence militaire dans un des camps d’entrainement de djihadistes et d’opposants armés en Syrie.
Tous ces éléments expliquent l’inquiétude que nous formulons sur le risque de conflit pour sauver des djihadistes qui attaquent les Européens chez eux. C’est à dire chez nous ! On marche sur la tête.

Voici des articles expliquant la situation :

cf Sputnik : Le 8 septembre, deux avions américains F-15 ont frappé le gouvernorat de Deir ez-Zor en Syrie avec des munitions au phosphore, a annoncé le général Vladimir Savtchenko, chef du Centre russe pour la réconciliation des parties en conflit en Syrie.

Deux F-15 américains ont porté samedi des frappes aux munitions au phosphore sur le gouvernorat de Deir ez-Zor, en Syrie, a déclaré ce dimanche le général Vladimir Savtchenko, chef du Centre russe pour la réconciliation des parties en conflit en Syrie.

«Des frappes ont été réalisées le 8 septembre contre la localité de Hajin dans le gouvernorat de Deir ez-Zor, avec utilisation de munitions incendiaires au phosphore par deux appareils F-15», a-t-il indiqué.

Vladimir Savtchenko a fait remarquer que les raids avaient engendré d’importants incendies.

«Les informations sur d’éventuels morts et blessés sont en train d’être précisées», a-t-il encore ajouté.

Image d'illustration
 
© FLICKR / U.S. DEPARTMENT OF DEFENSE
 
 

L’utilisation d’armes au phosphore blanc est interdite par le protocole additionnel de la Convention de Genève, a-t-il rappelé.

Les forces de la coalition anti-Daech*dirigée par les États-Unis ont entamé vendredi dernier des exercices dans l’est de la Syrie, avait précédemment annoncé le site de la coalition, précisant qu’il s’agissait du secteur de la garnison d’Al-Tanf et dans un rayon de 55 km autour. La garnison d’Al-Tanf abrite une base militaire américaine en Syrie où sont formés et armés des détachements de l’opposition syrienne. Le camp de réfugiés de Rukban est situé dans une «zone de sécurité» à proximité de la base militaire américaine d’Al-Tanf, déployée illégalement en avril 2017 sous le prétexte de la lutte antiterroriste.

Par Philippe Migault

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Philippe Migault est directeur du Centre européen d’analyses stratégiques, analyste, enseignant, spécialiste des questions stratégiques.

Moscou a annoncé que les djihadistes prépareraient un attaque chimique en Syrie alors qu’une bataille décisive doit commencer. L’expert en Défense Philippe Migault explique comment et pourquoi les Occidentaux se tiennent prêts à frapper Damas.

Le conflit syrien est encore loin d’être terminé. Il pourrait même connaître sa phase la plus apocalyptique à l’occasion de la dernière grande bataille, qui se profile dans la région d’Idlib. Trois millions de syriens s’y entassent, dans une poche tenue par des milliers de combattants djihadistes, hormis quelques positions aux mains de groupes kurdes.

Situé au nord-ouest du pays, à proximité de la frontière syro-turque et de la province de Lattaquié, cœur de cette Syrie «utile» traditionnellement soumise au régime alaouite, le chaudron d’Idlib doit impérativement être réduit par les autorités syriennes. Alors que l’est du pays leur demeure – partiellement – interdit, des forces «rebelles» y opérant avec l’appui des troupes occidentales, elles doivent briser toute résistance à Idlib afin de pouvoir redéployer leurs troupes dans l’ensemble du pays et, notamment, face à la frontière syro-irakienne, sans qu’aucune menace ne pèse sur leurs arrières.

C’est à Idlib que la guerre se joue, ou se perd, pour les Occidentaux

Si Idlib tombe, comme ce sera très vraisemblablement le cas, Bachar el-Assad aura détruit la majeure partie des factions qui le combattent. Il sera de nouveau maître du pays, interlocuteur incontestable en vue de négociations de sortie de crise après huit ans de guerre.

 

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Le scénario semble donc logiquement inscrit d’avance, dans la foulée des précédents de la Ghouta, d’Alep… A ceci près que cette fois-ci, il pourrait survenir dès les débuts de la bataille décisive
L’enjeu est donc considérable. C’est à Idlib que la guerre se joue, ou se perd, pour les Occidentaux et les groupes qu’ils soutiennent. Pour l’heure l’initiative, sur le terrain, appartient à Damas et à ses alliés russes, iraniens et du Hezbollah. Mais que l’ultime offensive s’enlise dans le sang pendant des semaines et tout peut, peut-être, changer. Du moins l’espère-t-on secrètement, à Washington, Paris et Londres.

 Attestant de la crispation croissante des Occidentaux, l’avertissement conjoint lancé au gouvernement syrien le 22 août dernier par les Américains, les Français et les Britanniques, qui ont mis en garde Damas contre tout nouvel usage de l’arme chimique, démontre l’importance de la bataille qui vient.

Le scénario d’une frappe chimique soi-disant perpétrée par les forces syriennes et provoquant une campagne de frappes occidentales en retour, semble donc logiquement inscrit d’avance, dans la foulée des précédents de la Ghouta, d’Alep… A ceci près que cette fois-ci, il pourrait survenir dès les débuts de la bataille décisive.

L’échiquier semble se mettre en place

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Syrie : Moscou accuse les terroristes de préparer une attaque chimique, prétexte à des frappes US

Car la possibilité d’une liquidation rapide de la poche d’Idlib ne peut pas être totalement écartée. Le sud syrien libéré, l’Est figé dans un statu quo tendu, Bachar el-Assad va pouvoir jeter le gros de ses forces dans la bataille. Celles-ci et leurs alliés vont opérer à proximité immédiate de leurs bases arrières logistiques, sans être handicapées par l’élongation de leurs lignes de ravitaillement. Le nombre de sorties aériennes par jour va pouvoir être sensiblement augmenté, l’intensité des bombardements d’artillerie accru par un approvisionnement en munitions plus aisé. Et l’avantage quantitatif jouera à plein pour les troupes syriennes. Pour marquer un coup d’arrêt, les Occidentaux devront peut-être agir précocement. Si l’on s’en réfère aux déclarations du porte-parole du ministère de la Défense russe, c’est d’ailleurs précisément ce qu’ils se préparent à faire. Le général Igor Konachenkov a évoqué les 25 et 26 août derniers la possibilité d’une frappe chimique conduite par les djihadistes, avec le soutien de spécialistes britanniques qui seraient déjà sur zone. Des stocks de chlore auraient été selon lui constitués dans ce but par le groupe Hayat Tahrir al-Cham, proche d’Al Qaïda, à proximité de Jisr al-Choghour. Et les Américains concentreraient déjà des moyens nécessaires à la «riposte». Le destroyer USS Ross, équipé de missiles de croisière Tomahawk, vient de gagner la Méditerranée, a souligné le général Konachenkov. Des moyens aériens peuvent aussi opérer depuis les bases occidentales au Moyen-Orient. L’échiquier semble se mettre en place.

Rouler un peu des mécaniques ne pourra pas nuire à Donald Trump

A ceci près qu’on ne voit plus très bien à quoi servirait une campagne de frappes supplémentaire. Elles n’ont pas empêché jusqu’ici les troupes syriennes de liquider toute résistance, bastion après bastion. Les bombardements massifs du 14 avril dernier, sur des sites de production ou de stockage d’armes chimiques, ont visiblement été vains puisque les Occidentaux redoutent toujours que le régime n’utilise ce moyen de terreur. Il faudrait, pour peser dans la bataille, bombarder massivement les troupes syriennes. Ce qui semble difficilement envisageable.

Les élections de mi-mandat se profilent cependant aux Etats-Unis, le 6 novembre prochain. Rouler un peu des mécaniques ne pourra pas nuire à Donald Trump. Pas plus d’ailleurs qu’à Emmanuel Macron ou à Teresa May, dont les cotes de popularité poursuivent leur dégringolade. Bachar el-Assad gagnera sans doute. Mais tant qu’à faire, autant tirer parti de cette guerre…

 

Lire aussi : Le maintien de Bachar el-Assad en Syrie ? Une «erreur funeste» selon Emmanuel Macron

Les opinions, assertions et points de vue exprimés dans cette section sont le fait de leur auteur et ne peuvent en aucun cas être imputés à RT.

La notion de « prophétie autoréalisatrice » éclaire la situation de la Syrie, et plus particulièrement le devenir de la province d’Idlib. De plusieurs sources s’élèvent des voix autorisées qui annoncent une catastrophe humanitaire dans cette région. Le pape, toujours en phase sur certains sujets avec la voix qui domine le monde occidental, vient en effet de rejoindre le secrétaire général des Nations unies, António Guterres, pour craindre cette catastrophe. Le ministre des Affaires étrangères français, Jean-Yves Le Drian, s’est exprimé dans le même sens, en laissant percer deux des intentions qui se cachent dans cette inquiétude orchestrée, chez les politiques : le «régime syrien », c’est-à-dire le gouvernement légitime de Damas pour le droit international, qui a été depuis 2011 la cible des Occidentaux et de leurs alliés du Golfe, sera le responsable du « bain de sang ».

Il va sans doute utiliser, selon l’habitude qu’on lui prête, des armes chimiques, qui permettront une riposte au moins symbolique. Telle est la première « prophétie » destinée à permettre une intervention capable de redonner un peu de poids aux Occidentaux dans le règlement définitif du conflit syrien. Le Drian ajoute, avec dépit, que si Bachar el-Assad a gagné la guerre, il n’a pas gagné la paix. La seconde idée consiste donc à dissocier la victoire de la Russie de celle du « régime », en espérant sauver la face, sinon l’honneur, en obtenant le départ prochain du président syrien. Que cette prévision suscite chez les terroristes d’Idlib une manœuvre visant à organiser ou à simuler l’emploi d’armes chimiques contre la population, dans une mise en scène à grand renfort de Casques blancs, n’aurait rien d’étonnant.

Car, comme de coutume, la désinformation par omission règne sur les médias occidentaux, au sein d’un monde qui proclame sa foi dans la démocratie et les droits de l’homme. La poche d’Idlib n’est pas le dernier territoire qui échappe au gouvernement légal. Les Occidentaux, les Américains essentiellement, occupent encore l’est de la Syrie autour de Raqqa et au-delà de l’Euphrate, ainsi qu’un saillant autour d’une base parfaitement illégale à la frontière jordanienne. Comme depuis le début de la guerre, cette présence est masquée par l’emploi de milices identifiées comme rebelles, kurdes ou « démocrates ». Il est quand même paradoxal que des États « démocratiques » qui campent sur des positions illégales viennent donner des leçons à un gouvernement légitime et pas seulement légal, dans la mesure où ses seuls vrais opposants sont des djihadistes que, paraît-il, l’Occident combat aussi. Hayat Tahrir al-Cham (HTS) occupe 60 % du secteur d’Idlib et n’accepte aucune négociation avec Damas. Malgré le changement régulier du nom, il s’agit d’Al-Nosra, alias Al-Qaïda, dont les seules différences avec l’État islamique sont que cette organisation préfère la guérilla à l’instauration du califat, et qu’elle souhaite tuer des non-musulmans en priorité.

Que nous ayons aidé directement ou indirectement ces terroristes ne fait pas l’ombre d’un doute. Le reste des « rebelles » d’Idlib est formé d’une myriade de factions plus ou moins islamistes, regroupées sous le sigle FLN, et qui n’existent que grâce à la Turquie. Les 2,9 millions d’habitants menacés par la catastrophe humanitaire comprennent donc ces terroristes plus ou moins « modérés », leurs familles venues de toutes les zones libérées par l’Armée nationale syrienne, et beaucoup sont des étrangers. La population qui n’aspire qu’au calme et à une vie normale est utilisée comme bouclier humain par les terroristes. Les discours alarmistes des Occidentaux ne font que renforcer ce bouclier, alors qu’il serait plus humain d’aider la Russie à mettre fin à la guerre en Syrie, et à son cortège d’horreurs