Quand je vois un Russe, je sors mon revolver…

Un livre paru l’été dernier et écrit par “la crème des historiens et journalistes de l’Express”, selon la pub de la quatrième de couv édité par Perrin (qui nous a habitué à mieux) et l’Express : “la Russie des Tsars d’Ivan le Terrible à Vladimir Poutine”. On peut notamment y lire dans la préface de Christophe Barbier, qui vient d’être viré de la direction de l’Express, ces monuments d’ignorance et de racisme qui à propos de n’importe quelle autre nationalité ou ethnie aurait mérité un procès immédiat :
 
 p11 : “la culture démocratique n’a jamais poussé dans la steppe”
mais la Russie est d’abord la forêt : que fait-il de 300 ans de démocratie directe à Novgorod et Pskov ? Même sous Nicolas II, un parlement fonctionnait et des oppositions virulentes existaient.

P11 : “le tsar et le paysan sont les deux figures d’une même sauvagerie” (sic).
 Catherine II  une sauvage ???? Comment qualifier Voltaire et Diderot ?  Le moujik russe allait aux bains, quand à Versailles, on faisait dans les escaliers…

P13 : “l’histoire de la Russie peut se lire à travers celle de ses barbouzes”
C’est une attaque contre le regretté Charles Pasqua ?

p13 / “ Les bulbes sulfureux ornent désormais un des quais de la Seine”
C’eût été des minarets, Barbier et son souffre seraient en examen…

p14 / “ malédiction : pour le tsar qui s’enferre dans le mal et gagne la galerie des monstres et pour le peuple qui s’enfonce dans la soumission et le malheur, ces denrées amères qui ne se dissolvent que dans la vodka”.
 Goebbels n’aurait pas mieux dit !
 

La Russie? « Une autocratie tempérée par l’assassinat » selon la formule célèbre prêtée à Astolphe de Custine, auteur de « La Russie en 1839 ». Sauf que cet absolutisme perdure sous le communisme et que l’on en trouve plus que des traces dans l’actuelle Russie poutinienne.
A l’inverse, chaque réformateur qui ne fait pas montre d’une poigne de fer échoue à l’instar de Gorbatchev ou de Boris Eltsine.
D’où le titre de cet ouvrage collectif de prestige qui rassemble la crème des historiens et journalistes de l’Express. Il présente dans des textes enlevés, mais historiquement puisés aux meilleures sources, la personnalité et l’action des dix-huit chefs d’Etat emblématiques de la Russie et de l’URSS depuis Ivan le Terrible – le bien nommé- jusqu’à Vladimir Poutine.