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  • mercredi juin 21, 2017
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Ukraine – L’escalade (saison 2) de Jean-Michel Vernochet

UKRAINE
L’escalade

Chroniques Mai 2014 – Novembre 2014
Saison 2

de Jean-Michel Vernochet

 

Broché: 148 pages

Editeur : Sigest; 

http://editions.sigest.net/page00010166.html

Édition : Collection Vie Politique (10 décembre 2014)

Collection : Vie politique

Langue : Français

ISBN-10: 2917329750

ISBN-13: 978-2917329757

Vouloir écrire l histoire au présent est une gageure.

C est aussi une nécessité pour qui ne veut pas se laisser entrainer passivement par le flot et les remous de l information quotidienne. La crise ukrainienne est à ce titre exemplaire en ce qu elle nous incite fortement à porter sur ces événements un regard décalé dont nous dispense habituellement le prêt-à-penser médiatique.

Événements qui nous engagent directement en tant qu Européens de première ligne puisque pour la première fois depuis 1939 l éventualité d une possible guerre totale frappe à nos portes. Or, force est de constater que la diabolisation de la Russie et de ses dirigeants atteint actuellement des sommets inouïs dans la presse quasi unanime et dans les discours de la classe politique.

Dans un tel contexte de nouvelle Guerre froide, les chroniques ici rassemblées s efforcent de dévider, semaine après semaine, le fil d Ariane qui doit nous aider à parcourir le labyrinthe où nous enferme une asphyxiante pensée unique. Laquelle nous refuse le libre exercice d une raison critique pourtant consubstantielle à l État de droit… dans la mesure où celui-ci s exerce de façon encore autonome !

Autrement dit, en étant non totalement vassalisé et soumis à un ordre mondial conçu, dessiné et planifié sur les rives adverses de l Atlantique Nord.

Extrait

Extrait de l’introduction

Où va l’Ukraine ? Où vont l’Europe, la Russie et l’Otan ?

Élu le 25 mai, le nouveau président ukrainien Petro Porochenko, le 7 juin dans son discours d’investiture devant le Parlement, la Rada déclarait urbi et orbi… «Je jure, de toutes mes forces, de protéger la souveraineté et l’indépendance de l’Ukraine… L’Ukraine était, est et sera un État unitaire. Le délire fédéraliste ne repose sur aucun fondement en Ukraine. L’intégrité territoriale de l’Ukraine n’est pas négociable… Et j’entends rester fidèle à ce voeu sacré… La Russie a occupé la Crimée, qui était, est et sera ukrainienne… Il ne saurait y avoir de compromis sur la question de la Crimée, ni sur le choix européen, ni sur la forme de l’État…»

Les élections législatives du 26 octobre légalisent à Kiev l’équipe dirigeante issue du coup d’État du 21 février 2014 qui a conduit à l’éviction du président Ianoukovitch… golpe entériné aussitôt par la Commission européenne. Immédiatement, le 21 novembre jour anniversaire de la révolte du Maïdan, la nouvelle majorité européiste/occidentaliste s’engage à modifier avant la fin de 2014 la législation en vue de «relancer la politique d’adhésion à l’OTAN», se fixant en outre comme priorité absolue «le rétablissement de la souveraineté d’État sur le territoire de la Crimée».

«Le délire fédéraliste ne repose sur aucun fondement en Ukraine». À voir ! Lorsque l’Ukraine rejoint l’Organisation des Nations Unies à sa fondation en 1945, la Crimée n’en fait pas encore partie. Il faut attendre 1954, neuf ans plus tard, pour que Nikita Khrouchtchev, Premier secrétaire du PCUS, décide de l’y rattacher administrativement. Le 26 avril 1990, Gorbatchev fait modifier la loi qui organise les relations entre les différentes composantes de l’Empire moribond, l’Ukraine déclare alors sa pleine et entière souveraineté. Or il ne s’agit pas là d’un changement de statut, mais de l’acquisition d’une souveraineté plus complète, celle-ci étant déjà acquise et internationalement reconnue depuis 1945. C’est à ce titre que les représentants de l’Ukraine, État souverain, même s’il est indéniablement un satellite de l’Union soviétique, siègent à deux reprises au Conseil de Sécurité*.

En septembre 1990, le Soviet de Crimée notifie au Soviet suprême d’URSS et de Russie son intention d’abroger la décision de 1945 qui avait rétrogradé la péninsule du statut de République autonome – statut identique à celui de l’Ukraine – à celui de simple région ou oblast. Les Criméens contestent alors la légalité de leur transfert à l’Ukraine de 1954 et simultanément le Parlement de Crimée proclame son droit à restaurer le statut de République socialiste soviétique autonome. Un référendum destiné à avaliser ce retour au rang de République autonome au sein de l’URSS a lieu le 20 janvier 1991. Ce vote d’autodétermination sanctionne à 94,3 %, avec un taux de participation de 81,37 %, la volonté populaire du maintien de la RSSA de Crimée au sein de l’URSS. Résultat qui se traduit par la capacité d’être partie prenante du Traité de l’Union élaboré sous Gorbatchev.

De ce fait la Crimée n’a donc pas été et ne peut avoir été annexée par la Fédération de Russie à l’issue de la consultation au suffrage universel en faveur du retour à la Mère patrie russe des Criméens le 16 mars 2014, car elle s’était déjà détachée de l’Ukraine le plus légalement du monde dès janvier 1991. Cependant, à cette date charnière, Kiev qui bénéficie des conseils d’une task force juridique financée par le philanthrope anglais George Soros, parvient à contourner le suffrage populaire. Cela le 12 février suivant en faisant adopter une loi dans l’urgence par le Soviet suprême ukrainien par laquelle la nouvelle RSSA de Crimée est reconnue comme telle… mais au sein de l’Ukraine. Un tour de passe-passe juridique qui revient à une annexion pure et simple travestie sous les oripeaux de la légalité.

 


 

Ukraine : l’Engrenage de Jean-Michel Vernochet

UKRAINE
L’engrenage

De la révolution orange
à l’indépendance de la Crimée
via la colère du Maïdan

Chroniques 2004-2014

de Jean-Michel Vernochet

Broché: 176 pages
Editeur : Sigest;

Édition : Collection Vie Politique (23 mai 2014)
Collection : Vie politique
Langue : Français
ISBN-10: 2917329696
ISBN-13: 978-2917329696

L industrie médiatique n est pas purement « gratuite ».

Elle ne travestit pas le réel pour le simple plaisir, mais parce qu elle remplit une fonction essentielle à l ordre du monde tel que nous le subissons. À ce prix, celui de la falsification, la fonction sacralisée du Quatrième pouvoir est de « dire le réel » en congruence avec l ordre régnant.

Le drame ukrainien n échappe pas à cette règle.

Or l observateur indépendant, et de ce fait relativement dégagé des contraintes de l universelle tyrannie consensuelle, ne peut avoir des événements qu une lecture différente. En premier lieu parce qu il ne se croira pas a priori obligé de souscrire à la bienséante détestation de la Russie et de ses dirigeants actuels. Ni d adorer les idoles réputées démocratiques devant lesquelles nous sommes chaque jour conviés à nous prosterner.

L Ukraine se situe aux frontières de l Europe de Maëstricht.

Pourtant les turbulences qu elle traverse ont fait l objet ces derniers mois d un traitement à peine moins partial que celui réservé tout au long de ces trois dernières années à la révolte syrienne contre le pouvoir conjoint du Parti Baas et du clan Assad. Face à ce constat de carence, il importait que ces chroniques rédigées au fil des semaines s efforcent de rétablir quelque peu l équilibre vis-à-vis d un traitement de l information par trop asymétrique.

Extrait
Écrire l’histoire au présent…

Généralement il faut attendre trois ou quatre décennies pour que les historiens jettent un regard rétrospectif sur le passé proche. Un passé qui s’étant suffisamment éloigné sort progressivement de la pénombre qui l’enveloppait autorisant enfin à son endroit l’exercice de la raison critique. Les passions sont alors réputées moins vives, sinon éteintes, sauf exceptionnel accident. Le tri se fait alors plus aisément entre l’insignifiant, l’anecdotique et ce qui porte sens ! Sans doute en effet faut-il laisser au temps, le temps de faire son oeuvre qui détache les chairs mortes du squelette de l’histoire… Mais est-il vraiment nécessaire que les années se soient accumulées pour repérer les tendances et les forces à l’oeuvre qui orientent le cours des événements ? Serait-il donc si difficile, voire même impossible, d’écrire l’histoire sans un délai de carence, prisonniers que nous serions de cet éternel présent que produit l’information marchandise vomie par l’instantanéité et la fugacité médiatique ?

L’histoire s’écrit en vérité nue, devant et sous nos yeux. Encore faut-il savoir la regarder et oser la voir pour ce qu’elle est authentiquement, sans fard inutile ni travestissement. Certes, chez les pourvoyeurs de réalités falsifiées, l’idée de vérité n’a guère de sens. Seul compte l’impact des mots et le choc des images, à savoir, leur capacité à influer, peser, modifier les pensées et les sentiments des masses et au-delà, leurs choix.

L’industrie médiatique n’est pas purement «gratuite». Elle ne travestit pas le réel pour le simple plaisir, mais parce qu’en cela elle remplit une fonction essentielle à l’ordre du monde tel que nous le connaissons… Il est question du Quatrième pouvoir dont la fonction sacralisée est de «dire le réel», de le rendre perceptible et partant, compréhensible, en l’habillant du corps virtuel de la représentation… mots et idées, concepts et percepts. Fonction si essentielle que ses clercs sont promus, choyés, rétribuées d’honneurs, de privilèges et de notoriété, non pour rendre visible la réalité mais pour la rendre conforme aux politiques, dites et non-dites… Cette industrie est celle du «consentement», la source première de toutes les dictatures consensuelles, celle qui impose sa lecture des choses, des événements, des faits et des hommes. Une lecture presque toujours unilatérale et biaisée.

Reste donc à chasser et à bannir les marchands de sables et autres revendeurs de morphine médiatique. Ceux qui nous distraient et nous serinent que la réalité est toujours ailleurs, mais jamais là où nous la croyons voir à l’instant T. Ceux qui s’efforcent de nous faire prendre – nous les non-initiés, la crédule multitude – des vessies pour des lanternes en surimposant au monde une vision insidieusement déviée, et même très souvent dévoyée, qu’aucun critique ou contradicteur ne peut un tant soit peu corriger ou amender… tant se montre écrasant le monopole d’une pensée unique, elle-même solidement assujettie à une presse surdominante.
Biographie de l’auteur
J.-M. Vernochet Ancien grand reporter au Figaro Magazine, membre de l Académie de géopolitique de Paris

 


 USA : la Russie bouc émissaire

VOICI UN ARTICLE FONDAMENTAL POUR COMPRENDRE LES RAISONS PROFONDES D’UNE DES ASPECTS DE LA RUSSOPHOBIE AUX ETATS-UNIS, MALHEUREUSEMENT IMITÉ PAR UNE PARTIE DE NOS “ÉLITES” DES MEDIAS ET DE LA POLITIQUE…

 

Scapegoating Russia

 Accused of being a “Useful Idiot or Propagandist for Russia,” labor and human rights lawyer Dan Kovalik is anything but. His book, The Plot to Scapegoat Russia, rather, holds the US to the same level of scrutiny as the Russophobes insist we examine Russia. Kovalik’s careful dissection of the US record makes Russia’s transgressions pale in comparison.

American exceptionalism – the conviction that our excrement smells like perfume and everyone else’s stinks – is deconstructed.Kovalik documents how the US “has fought against nearly every war of liberation waged by the peoples of the Third World, and has many times partnered with right-wing fascist forces.” In short, Kovalik embraces Martin Luther King’s dictum:“The US is on the wrong side of world-wide revolution.”

Brought up in an anti-communist conservative Roman Catholic milieu, where he was instructed to pray for the conversion of the Russians, Kovalik now pleas that the challenges of “global warming, terrorism, nuclear proliferation, mass poverty, and constant wars” would best be addressed by mutual cooperation with a willing Russia. Like a broken clock that displays the correct time twice a day, Trump is credited for suggesting détente with Russia.

Informing the book is the biblical allegory that it is more convenient to pull the speck from your brother’s eye than the plank from your own. Hence, Kovalik has the temerity to point out that “while Americans obsess over the numbers killed under the Stalin Terror, few care to consider the most-likely greater numbers killed in the US genocide of Native Americans.”

Kovalik is sympathetic to Putin’s observation that the collapse of the USSR was “the major geopolitical disaster of the [last] century.” Kovalik notes the Soviet Union’s many contributions, including the heavy lifting in defeating the Nazis in WWII.The Soviet Union also served as a major countervailing force moderating US militaristic adventures abroad.The US invasions of Iraq, Libya, Syria, and counting would not likely have proceeded had that force been present in more recent times.

Likewise, the presence of the Soviet alternative goaded the US domestically to address its democratic pretensions for racial equality and such. And with the collapse of the Soviet Union, social democracies throughout the world dissolved. Ironically Putin is being subjected to worse vilification today by the US establishment than were the Soviet leaders during the Cold War.

Kovalik emphasizes the underlying continuity among US rulers from Clinton to Bush to Obama to Trump, despite less significant differences of party allegiances and work styles. Overriding is allegiance to the US imperial project and an ever deepening neoliberal trajectory.

Obama, Kovalik points out, had arrested more people under the 1917 Espionage Act than all of his predecessors combined. Meanwhile, Trump is carrying Obama’s legacy forward. The Clintons’ many wrongdoings receive a full three chapters – two for Bill and one for Hillary. Under Bill Clinton, the ideological justification of “humanitarian intervention” replaced the former use of anti-communism as the pretext for US world domination.

Kovalik traces back the use of “humanitarian intervention” as a cover for Belgium’s genocidal activities in the Congo from 1885 to 1908 under King Leopold. Mark Twain, incidentally one of the founders of the Anti-Imperialist League, had this to say about the king: “this bloody monster whose mate is not findable in human history will surely shame hell itself when he arrives there.” Kovalik opines that modern journalists would be justified to say the same about Bill Clinton today.

The book’s subtitle, How the CIA and the Deep State Have Conspired to Vilify Russia, suggests a secret cabal concealed in the shadowy bowels of the State Department basement. The conspiracy that Kovalik reveals is far more shocking. It is composed of our leading public officials and state institutions hidden in plain sight and blatantly operating in the open, abetted by what is called the mainstream media with a little help from alternative sources (e.g., Democracy Now! on Libya and Syria).

The CIA is not only an unreliable source (e.g. weapons of mass destruction), Kovalik demonstrates that it is also a far greater threat to US democracy than Russia. The Russian hack story is a ruse to excuse Hillary Clinton’s electoral defeat, but even more it is a justification for an ever more aggressive US imperial project.

Kovalik’s The Plot to Scapegoat Russia is a worthy sequel to John Perkins’ 2004 Confessions of an Economic Hit Man, though with more sophistication and political insight than the earlier title. Just released on June 6, Kovalik’s book provides a most timely analysis and documentation to combat the unholy alliance of neo-conservatives and liberals fomenting heightened world tensions.

Kovalik concludes with the admonishment that liberals have grown so apologetic about the bedrock militarism of Democrats that they don’t resist it when the other party is in power. “I wring my hands over my own country, which seems more out of control and dangerous than any other in the world, and which is tapping into old Cold War fears to justify its permanent war footing.”

Meanwhile the Bulletin of Atomic Scientists have moved the doomsday clock up to two and a half minutes before midnight, the closest it has been to Armageddon since the height of the Cold War.

More articles by:

Roger D. Harris is on the State Central Committee of the Peace and Freedom Party, the only ballot-qualified socialist party in California.


 « Russie-Occident: une guerre de mille ans » – Guy Mettan

« Russie-Occident: une guerre de mille ans »

Revue de presse : cliquez ici

Pourquoi les Etats-Unis et l’Europe détestent-ils tant la Russie ?

Alors que la Russie ne représente plus une menace, que ses missiles ne sont plus pointés sur Berlin, que – fait sans précédent dans l’histoire – elle a dissous son empire sans effusion de sang, rendu leur liberté aux pays occupés d’Europe centrale et permis l’indépendance pacifique de quinze nouveaux Etats, la haine et le dénigrement de la Russie atteignent des proportions inouïes dans les médias, les cercles académiques et les milieux dirigeants occidentaux.

Pour comprendre cet acharnement, devenu hystérique avec la crise ukrainienne, Guy Mettan remonte loin dans l’histoire, jusqu’à l’empereur Charlemagne. Il examine sans tabou ni a priori les lignes de forces religieuses, géopolitiques et idéologiques dont se nourrit la russophobie occidentale.

Et démonte les ressorts du discours antirusse et anti-Poutine qui ont pour effet de repousser toujours plus loin les chances d’une vraie réconciliation.

http://editions-syrtes.com/catalogue/russie-occident-une-guerre-de-mille-ans-guy-mettan/

Détester la Russie, vous, moi?

On en admire la culture, on en déplore les exodes touristiques massifs, on se souvient qu’elle avait incarné pour beaucoup l’espoir d’un monde plus juste avant de devenir le spectre de la terreur, on se rappelle la conquête de l’espace, les maillots siglés CCCP, et le front de Gorbatchev aussi célèbre que le torse nu de Poutine.  

Du plus trivial au plus vital, les heurs et malheurs de la Russie rythment notre propre histoire. Est-ce parce qu’elle nous est si proche qu’elle peut si bien enflammer nos enthousiasmes et  exacerber nos déceptions? Ou ce qui nous échappe en elle – et sa puissance – nous inspirent-ils cet amour-haine que nous réservons, sinon, aux seuls Etats-Unis?

Guy Mettan, historien et journaliste, retrace dans un ouvrage fascinant l’histoire complexe des rapports entre l’Europe et la Russie, et les raisons pour lesquelles la première trouve toujours si facile, souvent sans grand souci d’objectivité, de pointer du doigt la seconde.

Que l’on ait sur la Russie actuelle un quelconque avis ou qu’elle nous inspire un haussement d’épaule, il est difficile de l’ignorer: autant alors s’informer du mieux possible, ce qui n’est jamais inutile. Surtout lorsque l’information est portée par la plume de Guy Mettan, ardent combattant des préjugés.


Extraits (chapitre I)

Russie-Occident: une guerre de mille ans, de Guy Mettan, Éditions des Syrtes, 2015

« Savez-vous ce qui, en Occident, distingue les kremlinologues des sinologues? Les sinologues aiment la Chine tandis que les kremlinologues détestent la Russie. » Plaisanterie russe

« Pourquoi blâmer quelqu’un pour rien alors qu’on peut blâmer la Russie pour tout? » Sergey Armeyskov, « Le rasoir du capitaine Obviov », Russian Universe Blog

Comment aborder la Russie? Comment décrire ce pays impossible? Ces questions, tous les voyageurs, diplomates, commentateurs, espions et journalistes qui arpentent le sol russe depuis cinq siècles se les sont posées. Sans jamais trouver les bonnes réponses.

Même les Russes n’y sont pas parvenus, eux qui, à chaque génération, se demandent: qu’est-ce que la Russie? et se déchirent la poitrine pour savoir s’ils sont européens ou asiatiques. Ils s’y sont pourtant essayés sans ménager leurs forces. Sans aucun succès. Certains ont prétendu qu’ils avaient le coeur en Occident et qu’il fallait donc extirper toute trace de Tartarie de leur âme, tandis que d’autres, au contraire, ont voulu souligner les vertus d’une slavitude surgie des profondeurs des steppes d’Asie.

Aucun des deux groupes n’a réussi à convaincre. Ni les occidentalistes, réduits à lécher les bottes d’un Occident qui les rejette la plupart du temps, ni les slavophiles et leurs successeurs « eurasiatiques », condamnés à ressusciter sans espoir le mythe d’une âme slave libérée de toute impureté extérieure, ne peuvent gagner pour la bonne raison qu’ils sont hémiplégiques: la Russie n’est ni l’Europe ni l’Asie. Ou plutôt elle est l’Europe et l’Asie.

Si la Russie n’est ni d’Occident ni d’Asie, est-ce une raison pour la détester et la présenter constamment comme le font la plupart des journalistes et des « experts » occidentaux, comme un suppôt de la barbarie, de la tyrannie, de la réaction, de l’expansionnisme? Non, bien sûr, direz-vous. Ce n’est pas parce que la Russie est difficile à comprendre qu’il faut la caricaturer et l’interpréter à travers le miroir déformant des clichés, des partis pris et d’une propagande d’autant plus insidieuse qu’elle ne veut pas dire son nom.

Et pourtant, c’est ce qui se produit, tous les jours, dans la plupart des chancelleries d’ambassade, des rédactions de journaux et des amphithéâtres d’université du monde occidental.

Pourquoi? Comment expliquer cette acrimonie et pourquoi vise-t-elle la Russie? Après tout, les Occidentaux, aussi imbus de leur supériorité soient-ils, n’ont jamais osé dépeindre la Chine avec autant de préjugés. Ni même l’Orient qu’ils ont pourtant beaucoup maltraité et caricaturé comme un « Autre » hostile.

C’est que la Russie, contrairement à la Chine, à la Mésopotamie ou à l’Egypte, n’est pas une civilisation multimillénaire qui a inventé l’écriture bien avant l’Occident. Elle n’a pas non plus été le berceau du Christ et de la Bible. La Russie, vaste terre froide et gelée, désertique et sauvage, a donc plus facilement prêté le flan à l’accusation de barbarie. »

http://editions-syrtes.com/guy-mettan-et-la-russie/

http://editions-syrtes.com/catalogue/russie-occident-une-guerre-de-mille-ans-guy-mettan/

 


 La guerre de 1914-1918 sur le front russe

Cet ouvrage aborde le rôle de la Russie impériale durant la Première Guerre mondiale ainsi que les répercussions sur le pays notamment l’engagement de sept millions d’hommes aux côtés de la France et sur les différents fronts, le soutien de l’industrie, les lourdes pertes humaines et les conséquences de l’abdication de Nicolas II en 1917. ©Electre 2017

« Si la France n’a pas été effacée de la carte de l’Europe, c’est avant tout à la Russie que nous le devons, » déclare le Maréchal Foch à la fin de la Première Guerre mondiale. L’ouvrage tente de soigner une amnésie générale en démontrant le rôle oublié de la Russie impériale pendant la Première Guerre mondiale.

En juillet 1914, Nicolas II décrète une mobilisation générale et engage sept millions d’hommes aux côtés de la France, son armée est une des meilleures et attaque le front Est, affolant l’État-major allemand qui déplace ses troupes du front Ouest en renfort (permettant le “miracle” de la Marne et de ses taxis).
En 1915, l’industrie russe, à la traîne derrière l’industrie allemande, compense par de très lourdes pertes humaines son infériorité en équipement : les soldats récupèrent les armes sur leurs camarades morts, les combats se poursuivent à la baïonnette, au couteau, et même à mains nues. Cette hécatombe permet malgré tout d’affaiblir les Allemands, qui proposent une paix séparée à Nicolas II : elle est rejetée et la boucherie se poursuit.

En 1916, c’est Verdun et l’offensive de la Somme, le front Est est relativement épargné, les Russes en profitent pour s’approvisionner et s’équiper, puis lancent deux offensives décisives en Bessarabie et dans le Caucase. L’espoir revient pour les Alliés.
Mais arrivent 1917 et l’abdication de Nicolas II. Les soldats qui avaient combattu pour la Patrie, Dieu et le Tsar sont perdus, le gouvernement provisoire proclame sa volonté de poursuivre la guerre, tout en donnant des ordres incohérents : l’armée est détruite de l’intérieur. Pour l’auteur, la “Révolution n’est pas une conséquence d’une prétendue défaite militaire ; la Révolution serait plutôt la cause première de la destruction de l’armée”.

Alors que les commémorations du 11 novembre 2016 ont rendu un hommage historique aux soldats russes, morts aux côtés des soldats Français, l’ouvrage de Serge Andolenko tente de soigner une amnésie générale en démontrant le rôle oublié de la Russie impériale pendant la Première Guerre mondiale.

Responsable(s) : Dominic Lieven, Dimitri de Andolenko

Ed. des Syrtes , (avril 2017)

EAN13
9782940523542
ISBN
978-2-940523-54-2
Éditeur
Éditions des Syrtes
Date de publication
Collection
ESSAI
Nombre de pages
216
Dimensions
24 x 15 x 1 cm

 

 https://www.youtube.com/watch?v=jntv32hbq7Q

 Retour sur Maïdan - La guerre hybride de l’OTAN

Les évènements qui se sont déroulés à Kiev, capitale de l’Ukraine, pendant l’hiver 2013-2014 ont une portée mondiale.

La révolution de Maïdan, présentée tout d’abord comme une insurrection spontanée s’est avérée finalement n’être qu’une nouvelle opération coloniale de Washington et de l’OTAN.

Hier l’Ukraine, demain la France ?

« Il faut faire comprendre qu’avec l’exemple de Maïdan, l’OTAN a expérimenté une forme de « guerre hybride » qui pourrait être appliquée à d’autres pays et notamment à la France si, par exemple, le peuple français votait « mal » aux prochaines élections. Ré-informer les Français sur l’Ukraine c’est prévenir le même type d’évènements en France… »
– Lucien Cerise

Les événements qui se sont déroulés à Kiev, capitale de l’Ukraine, pendant l’hiver 2013-2014 ont une portée mondiale. La révolution de Maïdan, présentée tout d’abord comme une insurrection spontanée possédant la légitimité des luttes d’émancipation nationale – par-delà Washington et Moscou – s’est avérée finalement n’être qu’une nouvelle opération coloniale de Washington et de l’OTAN. Or, si l’ingérence étrangère en Ukraine ne fait plus débat pour la révolution orange de 2004, elle relève encore du tabou pour l’EuroMaïdan de 2014. En l’espace de dix ans, les méthodes putschistes anglo-saxonnes se sont affinées, et surtout radicalisées dans leurs objectifs, de la « révolution colorée », soit le coup d’État ponctuel, à la « guerre hybride » conçue pour durer et se répandre partout. Ce processus de chaos contrôlé lancé par l’OTAN en Ukraine vient s’ajouter à toutes les menaces qui planent sur la civilisation européenne et au-delà. Cultivant le pluralisme de l’information et puisant à des sources occidentales mais aussi ukrainiennes et russes, cet ouvrage fait partie de l’arsenal défensif.

Maïdan : place centrale de Kiev, dont le nom complet est Place de l’Indépendance (Майдан Незалежності, Maïdan Nézalejnosti).
Étymologie : du persan « میدان », via le turc « meydan », signifie « la place ».

*

Extrait :
À nos amis : L’insurrection qui vient risque fort d’être complètement noyautée. Que faire pour anticiper sur les risques de révolution colorée en France ? Maintenir le contact avec les milieux noyautés, extrême-gauche, extrême-droite et islam, pour ne pas les laisser se faire retourner complètement, puisque c’est ce qui est en train de se passer. Dans l’idéal, il faudrait parvenir à tout dédoubler. À l’alliance droite/gauche/islam sous contrôle étranger, nous devons opposer symétriquement un autre front mais autogéré et souverain. Notre survie dans un monde où la décence commune n’aurait pas entièrement disparu en dépend, que nous soyons de droite, de gauche ou musulman. Une nouvelle cartographie du paysage politique s’impose donc. Un nouveau paradigme doit émerger pour remplacer certains clivages conventionnels devenus obsolètes. Les pages qui suivent ont pour objectif de débroussailler le terrain en décryptant les facettes de cette guerre hybride menée par le capitalisme mondialisé sous la forme d’une révolution permanente recoupant les troubles qui agitent l’Ukraine depuis son indépendance et dont l’exemple nous servira de fil conducteur.

Format : 17x24cm
376 pages.

ISBN 978-2355-120770

Lucien Cerise

https://www.leretourauxsources.com/essais/42-retour-sur-maidan-la-guerre-hybride-de-lotan.html